Le délestage que connaît la Côte d’Ivoire plonge les opérateurs économiques dans le désarroi. Face à cette situation, la communauté portuaire a échangé hier avec le préfet de région pour lui suggérer des solutions pour pallier le manque d’énergie électrique. Les industriels du café, cacao, bois et les opérateurs maritimes ont chargé le gouverneur de plaider auprès de la direction de la Cie pour l’instauration d’un régime particulier de délestage en faveur de la cité portuaire. Pour le préfet N’Guessan Obouo Jacques, initiateur de la rencontre, il s’agit pour son administration d’examiner la situation avec la communauté portuaire puis d’élaborer un «plan de délestage approprié » à sa circonscription. Car, dira-t-il, son pays est tributaire des activités économiques du port au plan de l’emploi, de la fiscalité, et la délinquance. Il ressort des interventions des créateurs d’emplois et de richesses du 2ème poumon économique de la Côte d’Ivoire que le délestage impacte gravement leurs activités. Ils souhaitent la « soustraction de San Pedro du plan national de délestage », à tout le moins, « un régime particulier ». Ils ont en outre fait des propositions qui, à leurs yeux, vont dans l’immédiat atténuer leurs souffrances. Selon le représentant de Saco, le régulateur de tension de la Cie est défaillant et la station de traitement de la Sodeci arrête de fonctionner en cas de coupure de courant. Quant au représentant d’Ires, il indique que sans lumière, l’accostage et les sorties de navires prennent énormément de temps la nuit. Or les retards de ce type, ajoute-il, sont des raisons pour l’armateur de réorienter ses navires vers des ports concurrents. « Si on ne peut pas travailler la nuit, le slogan « port 24h/24h » apparaîtra comme une publicité mensongère pour nos partenaires», a renchéri Guy Hiba, secrétaire général de la communauté portuaire. D’autres soucis liés à la pénurie d’eau (incendie), aux variations de tensions (machines endommagées) ont été exposés au gouverneur. La réunion a convenu de l’achat de deux groupes électrogènes pour la station de traitement de la Sodeci. Aussi, a-t-elle invité les entreprises à se doter de surtenseurs pour la protection de leurs outils de production en attendant que le prefet transmette à la Cie la doléance de la communauté portuaire: l’exempter du délestage.
Dosso Mourlaye
Correspondant régional
Dosso Mourlaye
Correspondant régional
