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Économie Publié le samedi 20 février 2010 | Nord-Sud

Electricité : Les délestages vont s’étendre à l’éclairage public

Le territoire ivoirien traversé par une grave crise énergétique marquée par des délestages intempestifs, n’espère pas retrouver l’électricité à plein temps avant quatre mois.

Les délestages répétés dans la fourniture d’électricité vont manifestement continuer d’empirer. Il y a péril en la demeure d’autant que parmi la batterie de mesures prises, figure en bonne place le rationnement de l’éclairage public en l’occurrence sur les autoroutes. De façon globale, les difficultés sont liées à l’absence de marge d’exploitation nécessaire pour suppléer aux avaries éventuelles susceptibles d’intervenir sur les machines de la chaîne de production. En outre, il existe des perturbations dans la fourniture de gaz naturel alimentant les groupes thermiques de production électrique. Le déficit sur l’ensemble du réseau est de 150 mégawatts. La Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) qui subit «les contrecoups d’une situation dont elle n’est en aucune manière responsable», multiplie la sensibilisation en direction des masses. Elle a rencontré, vendredi, à Abidjan les maires de la zone gouvernementale en vue de leur expliquer les raisons des coupures. «La Cie n’assure que la production, la distribution et la commercialisation du courant électrique, tandis que la construction des infrastructures relève de la compétence de l’Etat », souligne la directrice générale Flore Konan, appelant à une implication plus forte de l’Etat, au risque de voir perdurer les perturbations. Dans les détails, le secrétaire général Mathias Kouassi, a précisé que le problème est simplement dû à l’énorme retard pris dans les investissements pour l’érection de nouvelles infrastructures et autres équipements. Une négligence dans la mesure, où le diagnostic du secteur en 2006 a établi que la seule voie de sauvetage est l’augmentation de la production et la construction d’ouvrages supplémentaires. Malheureusement, l’Etat n’en a pas fait une priorité, réduisant encore un peu plus, l’équilibre précaire entre la production et la consommation. Par ailleurs, M. Kouassi a déploré la baisse de la pluviométrie qui n’est pas de nature à arranger les choses. Ces dernières années, le peu de générosité du ciel a affecté le fonctionnement normal des barrages hydro-électriques. Aujourd’hui, les autorités sont réduites à exiger des populations de nouveaux réflexes en vue d’économiser l‘énergie. Notamment, éteindre les enseignes lumineuses à caractère décoratif, arrêter les appareils et équipements électriques non indispensables, fermer entièrement les espaces climatisés. Mais pour le président du conseil d’administration du groupe, Marcel Zadi Kessi, si la Côte d’Ivoire a pu, à la privatisation, remonter la pente en se positionnant comme un des solides leaders africains en matière de production d’électricité, au point d’en exporter les excédents, c’est parce qu’il y avait une bonne anticipation. Ce qui n’est plus le cas. Malgré tout, l’Etat continue de servir les voisins. Il y a deux ans environ ses ventes totales d`électricité ont atteint 4.312 gigawatts, en hausse de 2% par rapport à 2007. Au niveau des ventes à l`exportation, l’on a cependant assisté à une baisse de l’ordre de 22% sur la même période pour se situer à 599 Gw. Difficile à comprendre pour les maires surtout en cette période de grande disette. «C’est une action de solidarité et de coopération. Cela est nécessaire», s’est défendu M. Zadi Kessi, fustigeant le manque de vision commune en matière de politique énergétique.

Lanciné Bakayoko
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