Le secteur urbain ivoirien est à la recherche d’un second souffle. En effet, lors des récentes journées de restitution et de validation du document de synthèse sur la revue du secteur urbain qui a eu pour cadre l’hôtel du Golf, les experts ont planché sur les problèmes inhérents à ce secteur et évoqué l’absence d’une véritable politique sectorielle. Cette rencontre initiée par le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat en collaboration avec la Mission d'appui à la conduite des opérations municipales (Macom), a mis en exergue les problèmes inhérents au secteur. A savoir, les désordres qui caractérisent la gestion urbaine du fait de la multiplicité des acteurs, l'insuffisance des infrastructures et équipements de base dans les quartiers, le manque d'entretien des équipements et infrastructures existants, la faiblesse dans la production de logement, la prolifération des quartiers précaires et sous-équipés, le déséquilibre de l'armature urbaine et la forte spéculation foncière dans les grandes villes comme Abidjan. Pour Joachim Beugré, directeur de cabinet du ministre de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, ‘‘toutes nos villes connaissent un développement sauvage et incontrôlé, avec son lot de désordre urbanistique et architecturale, mais aussi son tribut de dysfonctionnements socioéconomiques et culturels’’. Selon lui, la ville qui est au cœur du développement durable doit être synonyme de progrès, de modernité et de confort. Il a donc déploré que de nos jours, la Côte d’Ivoire se retrouve dans une urbanisation peu enviable. Ces journées ont donc permis aux experts de plancher sur le diagnostic de l’urbanisation afin d’y apporter les solutions idoines.
JEA
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