Des convois, vers l'intérieur du pays pour la fête du maoulid risquent d'être interrompus. Situation politique oblige. Les transporteurs affirment qu'ils ne veulent pas prendre de risques. « On devrait faire normalement un convoi sur Daloa, mais j'ai décidé de l'annuler à cause de la situation politique du pays. Car, vendredi, l'un de nos véhicules Massa a été cassé à la gare d'Adjamé, pendant les manifestations relatives à la dissolution du gouvernement » : ce sont les explications de Coulibaly Mamadou, responsable des transporteurs Massa, Abidjan-Daloa. Certains voyageurs, fidèles du maoulid, viennent le voir pour emprunter ses véhicules. Mais, il refuse par mesure de prudence. D'autres transporteurs comme lui adoptent la même attitude. Il prévoit un convoi aujourd'hui vers Katogô (Une sous-préfecture de Korhogo), une destination qu'il trouve moins agitée. Selon Coulibaly, certains transporteurs continuent régulièrement leurs convois vers l'intérieur du pays. Parmi eux, Koné Abou, qui fait la ligne Abidjan-Odienné. « Depuis le début du mois de février, nous faisons régulièrement nos convois vers Odienné. En moyenne, trois convois par jour », explique-t-il. N'a-t-il pas peur de la situation politique ? Si. « Vu les évènements, nous avons décidé de nous concerter demain (Ndlr : aujourd'hui) pour voir s'il faut continuer les voyages ou pas», indique-t-il. Tous les transpoteurs qui font des convois vers l'intérieur du pays pour la célébration de l'anniversaire de la naissance du prophète Mohamed, sont concernés.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh