Le Président de la Fédération Ivoirienne de Football est l'objet depuis un certain temps d'attaques répétées de la part de certains journaux qui ont décidé à travers des mains obscures d'avoir coûte que coûte la peau du locataire de la maison de verre. Qu'a pu bien faire Jacques Anouma pour que ceux qui l'ont adulé et reconnu son travail puissent tourner casaque. Pour bien comprendre " les déboires " de Jacques Anouma il faut remonter la pente de la débâcle des Eléphants lors de la dernière CAN angolaise. En effet, les Ivoiriens avaient rêvé pour la Côte d'Ivoire, une seconde médaille parce que, pensaient-ils à raison que toutes les conditions étaient réunies pour graver en or pour une seconde fois le nom des Orange dans les annales de la CAF. Malgré, ce rêve caressé la réalité a été toute autre car, Drogba et ses camarades ont raté leur coupe d'Afrique des nations. Depuis cette débâcle des Eléphants, le président de l'instance fédérale de notre football ne peut plus dormir. Pourquoi ? Parce que, des gens encagoulés ont décidé de lui ravir déloyalement son fauteuil. Mais comme le crime n'est jamais parfait, des visages se font voir derrière cette campagne de dénigrement orchestré contre le président de la FIF. C'est regrettable. Récemment, à savoir le mardi 16 février dernier, au cours d'un point de presse la Confédération et l'Amicale des clubs qui ont décidé de fédérer leurs forces pour se donner un nouveau souffle (sic) sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils appellent la gestion cavalière du président Anouma et le fonctionnement de la FIF. Siaba Ervé, Roger Ouégnin, Eugène Diomandé et Salif Bictogo les conférenciers du jour se sont donnés à cœur joie en apostrophant Jacques Anouma en ces termes. Morceaux choisis. " Notre football va mal. Nous avons mandaté quelqu'un pour le gérer. Malheureusement, la gestion de la FIF laisse à désirer…Nous savons ce qui se passe. Nous avons fait un constat et nous savons surtout que nous avons laissé trop faire…Nous avons décidé de prendre nos responsabilités " sont entre autres les propos tenus par ce quatuor de président de clubs qui agissaient selon eux au nom de leurs homologues. Quand, nous analysons ces propos de ces présidents de clubs surtout, ceux du président de l'Asec mimosas nous sommes plus que surpris de cette attitude changeante du patron du club jaune et noir. Roger Ouégnin pour l'histoire est celui-là même qui était farouchement opposé à Jacques Anouma en février 99 lors des élections présidentielles de la FIF qui ont mis en confrontation Dieng Ousseynou et Jacques Anouma. C'était un dimanche de février au CCIA. Ce jour-là, le responsable financier de la présidence de la République de Côte d'Ivoire a été battu sur le fil à cause de Roger Ouégnin qui a profité des 5 minutes de pose qu'on a accordées aux candidats pour faire du lobbying auprès des présidents de club. On a parlé des 5 minutes qui ont "tué" Jacques Anouma parce que dans les couloirs du CCIA et les toilettes l'argent a beaucoup circulé. C'est ce même Roger Ouégnin qui après la débâcle des Eléphants à la CAN 2002 a poussé Dieng à la porte de sortie. Mais Dieng qui avait compris toutes les manigances qui se tramaient contre sa personne a " driblé " tout le monde en démissionnant avant qu'il ne soit humilié. Peut-on faire confiance à un tel homme qui ne marche que par rapport à ses intérêts ? Que les présidents de club ne s'y méprennent pas sur son compte. Depuis 2002 Roger Ouégnin vise le fauteuil de la Fif. Mais il procède par petites touches en éliminant tous ceux qu'il pense qu'ils peuvent être un frein à ses ambitions. C'est comme ça qu'il a toujours fonctionné. Après Dieng, c'est aujourd'hui au tour de celui-là même qui a permis qu'il ait un poste de conseiller à la présidence de la République. On est facilement amnésique en Côte d'Ivoire. Que les présidents de club se laissent manipuler à l'image d'Eugène Diomandé qui veut comme la grenouille devenir plus gros que le bœuf. Il n'a encore rien compris que, le football version Roger Ouégnin est un football où les intrigues sont la chose la mieux partagée. Et Eugène Diomandé qui complote lui aussi contre Jacques Anouma l'apprendra à ses dépens très bientôt lorsqu'il se rendra compte qu'il a été mené en bateau parce que ne dirige pas la FIF qui veut. Siaba Ervé, Roger Ouégnin, Eugène Diomandé et Salif Bictogo en organisant la conférence de presse du mardi 16 février dernier achève de convaincre les Ivoiriens que la contre-performance des Eléphants à la 27ème édition de la CAN était un vaste complot dont les connexions avaient " leurs origines à Abidjan ". Or donc Anouma dérangeait des intérêts ? Sinon comment comprendre ce réveil subit et prompt de celui à qui la Côte d'Ivoire a donné la charge de nous ramener l'organisation de la CAN 2006 et qui a échoué lamentablement en obtenant qu'une voix sa voix lors des élections qui ont eu lieu en 2003 au siège de la CAF et qui devaient désigner le pays organisateur. C'est cet homme qui n'a encore rien prouvé sur sa capacité à mobiliser des énergies autour de lui, qui veut se donner un destin national à travers ses nouveaux bras séculiers. On peut tout reprocher à Jacques Anouma mais personne ne peut lui dénier comme l'a reconnu le Président Gbagbo d'avoir permis à notre pays de retrouver ses " enfants perdus "(les professionnels) qui étaient partout dispersés à travers l'Europe. A cause de la dynamique créée par le président Jacques Anouma autour du onze national, la bataille pour la sélection est devenue très rude. On oublie aussi que, c'est sous Jacques Bernard Anouma que la Côte d'Ivoire a goutté aux délices de la coupe du monde en 2006 et qu'en 2010, elle a remis le couvert. Evitons une fois de plus d'être amnésique et ne pas nous laissez distraire par des chants de sirènes qui n'ont fondamentalement rien encore apporté au football éburnéen. Le 27 février prochain sera un autre jour pour les aficionados du ballon rond ivoirien. En effet le président de la FIF sera face à la nation pour s'expliquer sur ce qui s'est réellement passé en Angola. Il a décidé de parler sans faux-fuyant pour situer les responsabilités. Cela était nécessaire dans la mesure où tout lui tombait sur la tête. Anouma en décidant de parler, prend de la hauteur. Ce sera pour lui l'occasion tout trouvée pour démontrer aux Ivoiriens que personne n'aime la Côte d'Ivoire plus que lui. Le complot ne passera pas.
Claude Lauren
Claude Lauren