Le président de la FIF fera son grand « oral » ce week-end sur les raisons de la débâcle des Eléphants. Sûrement que ce sera la tribune pour les grandes décisions qu’il a annoncées à Cabinda au lendemain de l’élimination de l’équipe ivoirienne, notamment le nettoyage au sein de l’encadrement technique. Nul doute que nous serons situés définitivement sur le maintien ou non de Vahid. Mais avant cela, beaucoup d’encre coulent et continuent de couler sur une éventuelle prise en main de la sélection par le technicien français Jean-Marc Guillou. Celui-là même qui est considéré comme le père spirituel des Académiciens, et vu par certains comme l’un des cerveaux de l’échec de Cabinda à la 27ème CAN d’Angola. Il aurait contribué à la détérioration de l’atmosphère entre les joueurs, ses filleuls et les autres.
Une sélection 100% académiciens : une menace
Jean-Marc Guillou est réputé pour être un grand formateur. Cela, personne ne le nie. Il a fait les beaux jours de l’Académie Mimosifcom et permis l’éclosion d’une génération talentueuse de Joueurs qui, aujourd’hui, fait la fierté de la Côte d’Ivoire dans le monde du football. Guillou, cette « marque déposée » Guillou est reconnue à travers le monde. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des financiers recourent à son expertise pour l’implantation de centres de formations à travers l’Afrique et plusieurs autres pays du monde.
Mais cela ne suffit pas et ne justifie par que la sélection des Eléphants soit composée uniquement « d’enfants Guillou ». « J’ai la chance de connaître ces joueurs-là », disait-il souvent. Un argument qui est dangereux pour notre sélection nationale. Car, il donne la preuve que Guillou est incapable de diriger une sélection. Il ne peut que coacher un groupe qu’il connaît. Or, une équipe nationale est un regroupement des meilleurs joueurs d’un pays. Et puis l’expérience nous a montré que les Académiciens seuls ne peuvent pas constituer et représenter le drapeau ivoirien.
Sous la houlette de Guillou, ces Eléphants « Académiciens » d’alors n’ont pu obtenir le ticket pour les phases finales des Jeux Olympiques. Il a fallu attendre 2008 pour voir la Côte d’Ivoire accéder à sa première phase finale des jeux olympique avec une équipe composée de joueurs de toutes les formations. C’est dire que la bande à Guillou ne peut pas, à elle toute seule, rapporter des lauriers à la Côte d’Ivoire. En outre, ce serait même nuire à l’éclosion de talents divers que de vouloir fonder une équipe nationale sur l’effectif des Académiciens. Car, toutes les équipes produisent chaque année des joueurs capables de prétendre évoluer en sélection. Et puis, même si les protégés de Guillou sont aujourd’hui au sommet de leur art, force est de reconnaître qu’ils sont pour la plupart, vers la porte de sortie. Qui les remplacera en cas de défaillance (blessures, retraite…) ? Qu’on l’aime ou pas, Didier Drogba, issu d’une autre école, a apporté du bonheur, une référence à cette équipe nationale. Pourtant, il n’est pas un ex-pensionnaire de l’Académie, même si 2010 lui a été préjudiciable.
Les rapports Guillou/Ouégnin
Le conflit Guillou/Roger Ouégnin qui n’a pas encore trouvé un dénouement est un obstacle à la venue du technicien français en Côte d’Ivoire. Il serait difficile qu’un sélectionneur travaille sereinement avec une équipe nationale sans être en harmonie, en odeur de sainteté et en de bons termes avec des dirigeants de clubs, pourvoyeurs de joueurs. Jean-Marc Guillou ne compte pas beaucoup d’amis parmi les présidents de clubs. La récente débâcle des Eléphants a sonné l’union entre les présidents de clubs, lesquels ont décidé de taire leurs divergences et de travailler désormais et uniquement dans l’intérêt du football ivoirien. Ils ont même promis de « prendre les choses en main », en s’impliquant davantage dans la gestion du football ivoirien. Ce qui suppose qu’ils auront un œil sur le fonctionnement des Eléphants, et bien sûr, dans le choix du sélectionneur. Ce bras de fer entre Roger Ouégnin et Jean-Marc Guillou aura certainement des répercussions sur le rendement des Eléphants.
Guillou : l’homme d’affaire
C’est un homme d’affaires qu’il nous est donné de voir maintenant, et non l’excellent formateur qui avait atterri en Côte d’Ivoire, et plus précisément à la tête de l’Académie Mimosifcom, il y a quelques années. Avec le succès qu’a connu son expérience ivoirienne, on retrouve un peu partout à travers le monde (Mali, Madagascar, Thaîlande, etc.) des centres de formations dirigés par Guillou. Les centres du Nigeria et de la Chine sont en construction. Avec ces éclatements, Guillou délègue ses pouvoirs à des experts qui font le travail à sa place. Guillou n’est plus le technicien en tenue de sport que nous retrouvons sur les aires de jeu, donnant des consignes, faisant des schémas, des techniques de jeu. C’est plutôt un homme d’affaire qu’il nous est donné de voir. L’homme de terrain a fait place au businessman. Il est plutôt préoccupé par la recherche du gain, le nœud des problèmes avec son complice d’alors, Roger Ouégnin.
Guillou -Eléphants - FIF
Au-delà de ses relations exécrables avec le PCA de l’Asec, Jean-Marc Guillou, qui a bénéficié de l’estime des Ivoiriens, n’a jamais ménagé la sélection ivoirienne. Alors, d’où vient cet intérêt subi pour la sélection ? Ces critiques ont mis à mal le président de la Fédération, Jacques Anouma. Et puis, le locataire de la maison de verre, ne lâchera pas les présidents de clubs, en l’occurrence Roger Ouégnin – qui lui a toujours apporté son soutien – pour un sélectionneur qui ne sait pas tenir sa langue, et qui est prêt à se ruer dans les brancards pour un Oui ou un Non.
Jean-Marc Guillou est certes un bon technicien, un formateur, un bon joueur de son temps, mais il n’a pas encore fait de preuve à la tête d’une sélection. La gestion d’une équipe nationale et celle d’un club sont deux choses différentes. Et puis sa candidature frise la provocation. Pour son intérêt et son amour pour les Eléphants, Guillou gagnerait à arrêter de perturber nos joueurs (Académiciens) et ceux venus de « nulle part » comme il le prétend. Qu’il continue dans le domaine de la formation où il a fait sa renommée. Cela sera profitable à tous.
Elisabeth Goli
Une sélection 100% académiciens : une menace
Jean-Marc Guillou est réputé pour être un grand formateur. Cela, personne ne le nie. Il a fait les beaux jours de l’Académie Mimosifcom et permis l’éclosion d’une génération talentueuse de Joueurs qui, aujourd’hui, fait la fierté de la Côte d’Ivoire dans le monde du football. Guillou, cette « marque déposée » Guillou est reconnue à travers le monde. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des financiers recourent à son expertise pour l’implantation de centres de formations à travers l’Afrique et plusieurs autres pays du monde.
Mais cela ne suffit pas et ne justifie par que la sélection des Eléphants soit composée uniquement « d’enfants Guillou ». « J’ai la chance de connaître ces joueurs-là », disait-il souvent. Un argument qui est dangereux pour notre sélection nationale. Car, il donne la preuve que Guillou est incapable de diriger une sélection. Il ne peut que coacher un groupe qu’il connaît. Or, une équipe nationale est un regroupement des meilleurs joueurs d’un pays. Et puis l’expérience nous a montré que les Académiciens seuls ne peuvent pas constituer et représenter le drapeau ivoirien.
Sous la houlette de Guillou, ces Eléphants « Académiciens » d’alors n’ont pu obtenir le ticket pour les phases finales des Jeux Olympiques. Il a fallu attendre 2008 pour voir la Côte d’Ivoire accéder à sa première phase finale des jeux olympique avec une équipe composée de joueurs de toutes les formations. C’est dire que la bande à Guillou ne peut pas, à elle toute seule, rapporter des lauriers à la Côte d’Ivoire. En outre, ce serait même nuire à l’éclosion de talents divers que de vouloir fonder une équipe nationale sur l’effectif des Académiciens. Car, toutes les équipes produisent chaque année des joueurs capables de prétendre évoluer en sélection. Et puis, même si les protégés de Guillou sont aujourd’hui au sommet de leur art, force est de reconnaître qu’ils sont pour la plupart, vers la porte de sortie. Qui les remplacera en cas de défaillance (blessures, retraite…) ? Qu’on l’aime ou pas, Didier Drogba, issu d’une autre école, a apporté du bonheur, une référence à cette équipe nationale. Pourtant, il n’est pas un ex-pensionnaire de l’Académie, même si 2010 lui a été préjudiciable.
Les rapports Guillou/Ouégnin
Le conflit Guillou/Roger Ouégnin qui n’a pas encore trouvé un dénouement est un obstacle à la venue du technicien français en Côte d’Ivoire. Il serait difficile qu’un sélectionneur travaille sereinement avec une équipe nationale sans être en harmonie, en odeur de sainteté et en de bons termes avec des dirigeants de clubs, pourvoyeurs de joueurs. Jean-Marc Guillou ne compte pas beaucoup d’amis parmi les présidents de clubs. La récente débâcle des Eléphants a sonné l’union entre les présidents de clubs, lesquels ont décidé de taire leurs divergences et de travailler désormais et uniquement dans l’intérêt du football ivoirien. Ils ont même promis de « prendre les choses en main », en s’impliquant davantage dans la gestion du football ivoirien. Ce qui suppose qu’ils auront un œil sur le fonctionnement des Eléphants, et bien sûr, dans le choix du sélectionneur. Ce bras de fer entre Roger Ouégnin et Jean-Marc Guillou aura certainement des répercussions sur le rendement des Eléphants.
Guillou : l’homme d’affaire
C’est un homme d’affaires qu’il nous est donné de voir maintenant, et non l’excellent formateur qui avait atterri en Côte d’Ivoire, et plus précisément à la tête de l’Académie Mimosifcom, il y a quelques années. Avec le succès qu’a connu son expérience ivoirienne, on retrouve un peu partout à travers le monde (Mali, Madagascar, Thaîlande, etc.) des centres de formations dirigés par Guillou. Les centres du Nigeria et de la Chine sont en construction. Avec ces éclatements, Guillou délègue ses pouvoirs à des experts qui font le travail à sa place. Guillou n’est plus le technicien en tenue de sport que nous retrouvons sur les aires de jeu, donnant des consignes, faisant des schémas, des techniques de jeu. C’est plutôt un homme d’affaire qu’il nous est donné de voir. L’homme de terrain a fait place au businessman. Il est plutôt préoccupé par la recherche du gain, le nœud des problèmes avec son complice d’alors, Roger Ouégnin.
Guillou -Eléphants - FIF
Au-delà de ses relations exécrables avec le PCA de l’Asec, Jean-Marc Guillou, qui a bénéficié de l’estime des Ivoiriens, n’a jamais ménagé la sélection ivoirienne. Alors, d’où vient cet intérêt subi pour la sélection ? Ces critiques ont mis à mal le président de la Fédération, Jacques Anouma. Et puis, le locataire de la maison de verre, ne lâchera pas les présidents de clubs, en l’occurrence Roger Ouégnin – qui lui a toujours apporté son soutien – pour un sélectionneur qui ne sait pas tenir sa langue, et qui est prêt à se ruer dans les brancards pour un Oui ou un Non.
Jean-Marc Guillou est certes un bon technicien, un formateur, un bon joueur de son temps, mais il n’a pas encore fait de preuve à la tête d’une sélection. La gestion d’une équipe nationale et celle d’un club sont deux choses différentes. Et puis sa candidature frise la provocation. Pour son intérêt et son amour pour les Eléphants, Guillou gagnerait à arrêter de perturber nos joueurs (Académiciens) et ceux venus de « nulle part » comme il le prétend. Qu’il continue dans le domaine de la formation où il a fait sa renommée. Cela sera profitable à tous.
Elisabeth Goli