Le président de la Fédération Ivoirienne de football, Jacques Anouma, sera sur le plateau de la télévision ivoirienne samedi pour parler de la Can 2010 et de l'échec des Eléphants. Au moment où cette importante rencontre doit se tenir pour faire le bilan de la participation ivoirienne et faire un diagnostic du mal qui mine le football ivoirien, il convient de poser les bonnes questions. Et éviter que le débat aille dans tous les sens. Le fiasco de Didier Drogba et ses coéquipiers a suscité beaucoup de commentaires mais et surtout énormément de contre vérités alliant méchancetés et procès d'intention. L'une d'elles laisse croire que la défaite des Eléphants s'explique parce que ceux-ci auraient fait la fête à l'occasion de l'anniversaire d'un des leurs avant le match contre l'Algérie. Présent à Cabinda et ensuite à Luanda jusqu'à la fin de la Can, je peux témoigner que tous ceux qui étaient dans le bunker de Cabinda savent que pareille chose était impossible dans cette partie de l'Angola. Comment l'équipe nationale aurait-elle pu faire la fête dans une boîte de nuit là où un ministre étranger a besoin d'un garde du corps pour faire son footing? Si les Eléphants ont fêté l'anniversaire de Bamba Souleyman, ils l'ont fait comme à leur habitude dans leur camp au moment du repas et à deux jours du match contre le Ghana. Une rencontre qu'ils ont d'ailleurs remportée par 3 buts à 1. On ne peut valablement imputer la défaite face à l'Algérie intervenue plus tard à cet anniversaire. Y a-t-il eu un problème concernant la mère de Maestro, refoulée, dit-on, à la porte ? Non, pour la simple raison qu'aucune maman d'Eléphants n'était à Cabinda. Bien plus, tombée malade le 14 Décembre, la mère du Sévillan était hospitalisée dans une clinique de la place. Comment aurait-elle pu être à Cabinda ? Pour le reste, on méprisera les incursions dans la vie privée des responsables fédéraux sur fond d'injures gratuites. La fille du président de la FIF, Jacques Anouma, n'était pas en Angola. Au moment où il est question de faire le bilan de la Can, il faut élever le débat et ne pas se complaire dans la mauvaise foi. Les raisons de l'échec des Eléphants doivent être cherchées ailleurs. Sous peine de faire fausse route.
De Bouaffo
De Bouaffo