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Art et Culture Publié le lundi 1 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Après l`élection de Gadji Céli au Burida / Moïse Kouadio dit Ducosto (artiste arrangeur) : “L`Unartci doit revenir à une autre personne”

Moïse Kouadio Kouadio dit Ducosto est un artiste musicien-arrangeur. Il a déjà porté son expertise sur plusieurs tubes ivoiriens dont un de N`guess Bon Sens, Les Galliets… Discret et très avare en mots, nous avons réussi à lui arracher un entretien dans lequel il parle de la double fonction de Gadji Céli à la tête du Burida et de l`Unartci.
Certains artistes pensent que l`Unartci est un Burida bis. Partagez-vous cet avis ?
L`Union nationale des artistes de Côte d`Ivoire (Unartci) étant notre union est la bienvenue puisqu`elle rassemble les artistes ivoiriens. Elle donne même la chance aux créateurs en herbes de se faire découvrir. Elle permet à bon nombre d`artistes de se faire connaître au sein du Burida et même d`y accéder facilement. Avant l`accession de Gadji Céli au poste de Pca du Burida, il aidait déjà beaucoup les artistes malades ou démunis. Or, c`est un rôle qui est dévolu au Burida. Il est tout à fait normal que les gens fassent la confusion. C`est dommage que certains continuent de le combattre.

La double fonction de Gadji Céli comme Pca de la maison de vert et de président de l`Unartci a parfois causé des grincements de dents. Qu`en pensez-vous ?
Je pense qu`il est un homme très battant. Il a su réunir les artistes en créant l`Unartci, ce qui lui a permis d`être aujourd`hui le président du Conseil d`administration du Burida. J`admire son dévouement pour la culture ivoirienne. Je crois qu`à la longue, il trouvera une personne capable de gérer l`Unartci afin qu`ensemble ils puissent combattre la piraterie. Il doit laisser la gestion de l`Unartci à quelqu`un d`autre afin qu`il ait les coudées franches pour travailler. Il y a trop de problèmes au Burida. Je cite le droit d`auteur des créateurs, leur retraite, leur bien-être etc. Mais tous ces blocages ne peuvent avoir d`issue favorable que si et seulement si la piraterie est maîtrisée. Sans cela, le Burida et les artistes ne pourront point se réaliser.

A votre avis, comment peut-on éradiquer ce fléau qui est la piraterie en tant qu`artiste-arrangeur ?
Il faut établir une concurrence loyale, voire le marketing pour que la population elle-même tranche. Je ne pense pas que l`arrestation des vendeurs de CD piratés ou leur séquestration soit la solution contre le fléau. La situation socio-politique ne permet pas à tous les Ivoiriens de se procurer un CD ou une cassette avec un sticker. Il y a une réflexion à faire dans ce sens.

Est-ce que vous pouvez être plus explicite ?
Pour les détails, les pontes de la culture ivoirienne sont mieux placés que moi pour en parler. S`il y a une réelle volonté politique plus la collaboration de la population, il n`y a pas de raison que les créateurs ne gagnent pas la victoire sur les pirates.

Ne pensez-vous pas que la disparition totale de la piraterie est un leurre ?
Oui, c`est un leurre. Par contre, l`on peut réduire considérablement la piraterie. Toute chose qui permettra aux artistes de vivre de leur art. Ainsi le Burida pourra renflouer ses caisses. Aussi, la population et les mélomanes consommeront de la bonne musique.

Interview réalisée par Foumséké Coulibaly


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