Le compteur du génie civil ivoirien est au rouge. Entre 2002 et 2010, pas moins de 200 entreprises ont mis la clé sous le paillasson. C’est l’amer constat qui a été fait par le président de la Fédération des entreprises du génie civil en Côte d’Ivoire (Fegec-Ci), Brégah Dadoué, au cours de point de presse tenu mercredi. Selon lui, le secteur qui affichait un chiffre d’affaires de l’ordre de 1000 milliards Fcfa n’en est réduit désormais qu’à environ 300 milliards Fcfa soit un manque à gagner de 700 milliards Fcfa. Le président du Fegc-Ci a imputé cette situation en partie à l’Etat qui doit des factures impayées. A l’en croire, des contrats conclus avant la crise ont été unilatéralement résiliés par l’autorité étatique et les factures de certains chantiers n’ont jusque là pas été réglées. Une situation qui, selon l’opérateur économique, leur complique la tâche. Il a fait remarquer que pour exécuter un marché, l’entreprise préfinance 60 % des frais avec l’appui d’établissements financiers. Mais les Banques, a-t-il souligné, ne collaborent plus avec les acteurs du secteur. Une perte de confiance s’est installée. Pour remédier à cette situation, la fédération a souhaité la mise en place par l’Etat d’un fonds de garantie pour soutenir les entreprises de génie civil. Bregah Dadoué a également souhaité la création d’unités de travaux publics dans chaque département.
K.A
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