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Économie Publié le lundi 8 mars 2010 | Fraternité Matin

Croissance : La contribution des banques au financement

Les banques contribuent-elles au financement de l’économie en Côte d’Ivoire ? En cette période marquée par la nécessité de redonner une nouvelle vitalité et un autre dynamisme à l’économie ivoirienne fortement éprouvée par les crises qui succèdent depuis notamment en 1999, la question a son sens. Car, si les institutions financières internationales, tels le Fmi, la Banque mondiale ou la banque africaine de développement, peuvent apporter leur assistance sous forme de dons, d’appuis budgétaires ou de financements d’un certain nombre de projets d’utilité publique, le financement des secteurs productifs relève davantage du secteur bancaire national. Cela est d’autant vrai que dans les pays considérés comme développés ou émergents aujourd’hui doivent leur statut à une forte mobilisation des banques dans l’approvisionnement des secteurs productifs en ressources financières nécessaires (sous forme de crédits) à la production de la croissance économique.

Dans une recherche publiée récemment dans la « Lettre de politique économique de la Cellule d’analyse de politiques économiques (Capec) du Centre de recherches économiques et sociales (Cires) », cette problématique du financement de la croissance est clairement posée. «La problématique du financement de la croissance demeure une préoccupation des décideurs de politiques économiques des pays en développement», note l’auteur de cette étude, Keho Yaya. Ce, parce que les niveaux de production et de revenu des ménages sont tellement faibles qu’il est difficile que ces économies en développement dégagent une épargne suffisante pour financer l’investissement productif.

«L’insuffisance de l’épargne par rapport aux besoins desdites économies en quête de croissance et le durcissement progressif des conditions de l’emprunt extérieur font du crédit bancaire une source indispensable de financement de l’économie», fait remarquer la Lettre de politique économique de la Capec. Tous les spécialistes des questions de croissance économique conviennent que le crédit est un élément de la dynamique économique, en ce sens qu’il permet de financer, dans l’immédiat, des besoins d’investissement ou de consommation qui concourent à la croissance. Sans crédit, il est évident des agents économiques auraient du mal à satisfaire leurs besoins d’encaisse monétaire, ce qui aurait pour conséquence une faible demande de consommation et d’investissement.

Toutes choses qui impacteront négativement la croissance. Se replaçant dans le contexte économique ivoirien où la relance de l’activité économique et de la consommation constitue des priorités, la question mérite d’être posée en ces termes : Les banques ivoiriennes sont-elles prêtes à accompagner la reprise ? En attendant d’avoir des données objectives sur la question, l’on peut souligner que de nombreuses professions de foi des banquiers ces derniers mois, sur leur volonté d’accompagner, la reprise vigoureuse de la croissance. Dernier signe fort en date, la mobilisation par la Bicici, la Sgbci, Standard Chartered Bank et la Sib, avec l’appui de deux compagnies d’assurances (société Allianz et Ua-vie) d’un financement de 35 milliards de Fcfa au profit de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) pour l’aider à s’approvisionner en pétrole brute sur le marché mondiale.

En dehors de cette récente action d’envergure du consortium ci-dessus, l’ensemble des banques semblent déterminées à contribuer à la bancarisation de l’économie, à être de plus en plus souples en termes d’octrois de crédits. De ces banques ci-dessus citées à la Biao, en passant par les banques d’origine africaine Ecobank, Uba, et ivoiriennes telles que la Bni, Versus Bank, Bhci, des initiatives se multiplient pour se rapprocher des ménages aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Elles sont plus aptes maintenant –concurrence aidant- à faire des prêts qui se mettent en place en une ou deux semaines maximum avec moins de conditionnalités. Si au niveau des guichets automatiques, de nombreuses banques doivent encore faire des efforts, d’autres comme Uba (une trentaine de guichets installées en moins de deux années d’existence), Sgbci, Bicici, et la Biao permettent à leurs clients d’avoir facilement accès à leur épargne.

A l’évidence, les banques sont en train de faire leur mue sous nos yeux. Ce qui peut faire espérer des lendemains meilleurs en termes de contribution de leur financement à la croissance économique nationale que l’on veut vigoureuse et durable. De la croissance, les autorités économiques la projettent à 7% à l’horizon 2012/2013.

Gooré Bi Hué
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