Des chrétiens s’inquiètent pour la célébration de la fête de Pâques en raison des délestages. Dans des mosquées, les conditions de la prière, surtout celle du vendredi, deviennent de plus en plus difficiles.
Les églises éprouvées, en ce moment par les délestages, risquent de l’être davantage pendant la semaine sainte qui débouche sur la fête de Pâques. Après quarante jours de jeûne, les chrétiens vont célébrer le 4 avril, la résurrection de Jésus-Christ. A cette période, les veillées et autres rencontres religieuses vont se multiplier dans les temples et paroisses. Et, à la différence des années précédentes, beaucoup de lieux de culte n’auront pas l’électricité en permanence, en raison des délestages qui ont débuté depuis quelques semaines. Dans cette perspective, l’archidiocèse d’Abidjan, le plus grand du pays, pense déjà à des dispositions pour permettre à ses fidèles de profiter pleinement de ces moments intenses de dévotion. Aussitôt rentré, cette semaine, de voyage, l’archevêque d’Abidjan a décidé de tenir des réunions avec ses collaborateurs sur la question. Mgr Jean Pierre Kutwa enverra des émissaires vers la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) pour s’enquérir du programme de délestage au niveau d’Abidjan, dans la période concernée. En fonction de ce programme, l’archidiocèse envisagera de légers aménagements d’horaires, et le cas échéant, des aides pour la location ou l’acquisition de groupes électrogènes, au profit des paroisses devant être privées du courant électrique au moment où elles en auront le plus besoin. Ailleurs, plusieurs églises sont en train de se préparer, à travers des cotisations spéciales, pour louer ou acheter des groupes électrogènes.
Comme on l’a vu à Grand-Bassam, les musulmans souffrent également des grandes coupures d’électricité causées, selon le gouvernement, par un déficit de production. A Gagnoa, pour ne citer que cet exemple, la célébration de l’anniversaire du prophète Mohamed (Mawlid) a dû être écourtée dans la soirée du 25 février, suite à un délestage dans la cité du Fromager. Difficile d’imaginer, à travers le pays, le nombre de mosquées où les prières du soir ou de l’aube sont célébrées presque dans la pénombre, faute d’électricité. Dans ces conditions, l’usage de haut-parleurs pour atteindre le plus grand nombre de fidèles devient un luxe. Les désagréments deviennent plus importants lors de la prière du vendredi. La forte affluence de ce jour rend indispensable les mégaphones. Quand on ne peut pas en utiliser à cause du manque d’électricité, les fidèles éloignés de l’imam n’entendent pas le sermon. Plus grave, ils ne peuvent pas accomplir la prière en harmonie avec leur guide dont la voix est à peine audible. C’était le cas vendredi dernier à la mosquée Al Hussein d’Angré-Bicici. Certains fidèles de ce lieu de culte ont pratiquement accompli la salat à leur propre rythme.
Cissé Sindou
Les églises éprouvées, en ce moment par les délestages, risquent de l’être davantage pendant la semaine sainte qui débouche sur la fête de Pâques. Après quarante jours de jeûne, les chrétiens vont célébrer le 4 avril, la résurrection de Jésus-Christ. A cette période, les veillées et autres rencontres religieuses vont se multiplier dans les temples et paroisses. Et, à la différence des années précédentes, beaucoup de lieux de culte n’auront pas l’électricité en permanence, en raison des délestages qui ont débuté depuis quelques semaines. Dans cette perspective, l’archidiocèse d’Abidjan, le plus grand du pays, pense déjà à des dispositions pour permettre à ses fidèles de profiter pleinement de ces moments intenses de dévotion. Aussitôt rentré, cette semaine, de voyage, l’archevêque d’Abidjan a décidé de tenir des réunions avec ses collaborateurs sur la question. Mgr Jean Pierre Kutwa enverra des émissaires vers la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) pour s’enquérir du programme de délestage au niveau d’Abidjan, dans la période concernée. En fonction de ce programme, l’archidiocèse envisagera de légers aménagements d’horaires, et le cas échéant, des aides pour la location ou l’acquisition de groupes électrogènes, au profit des paroisses devant être privées du courant électrique au moment où elles en auront le plus besoin. Ailleurs, plusieurs églises sont en train de se préparer, à travers des cotisations spéciales, pour louer ou acheter des groupes électrogènes.
Comme on l’a vu à Grand-Bassam, les musulmans souffrent également des grandes coupures d’électricité causées, selon le gouvernement, par un déficit de production. A Gagnoa, pour ne citer que cet exemple, la célébration de l’anniversaire du prophète Mohamed (Mawlid) a dû être écourtée dans la soirée du 25 février, suite à un délestage dans la cité du Fromager. Difficile d’imaginer, à travers le pays, le nombre de mosquées où les prières du soir ou de l’aube sont célébrées presque dans la pénombre, faute d’électricité. Dans ces conditions, l’usage de haut-parleurs pour atteindre le plus grand nombre de fidèles devient un luxe. Les désagréments deviennent plus importants lors de la prière du vendredi. La forte affluence de ce jour rend indispensable les mégaphones. Quand on ne peut pas en utiliser à cause du manque d’électricité, les fidèles éloignés de l’imam n’entendent pas le sermon. Plus grave, ils ne peuvent pas accomplir la prière en harmonie avec leur guide dont la voix est à peine audible. C’était le cas vendredi dernier à la mosquée Al Hussein d’Angré-Bicici. Certains fidèles de ce lieu de culte ont pratiquement accompli la salat à leur propre rythme.
Cissé Sindou