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Politique Publié le samedi 13 mars 2010 | L’expression

Report des élections, instabilité politique : Ces grands rendez-vous que la Côte d’Ivoire a manqués

Compte tenu des événements qui secouent le pays et le report sans cesse des élections, l’organisation de certaines rencontres internationales n’ont pu être confiée à la Côte d’Ivoire. C’est une énorme perte pour l’économie ivoirienne déjà affaiblie par 8 années de crise.

Voteront, voteront pas. Les électeurs ivoiriens sont encore dans l’incertitude. Ils ignorent tout de la date des prochaines élections présidentielle et législatives, même si les acteurs annoncent sa tenue pour fin avril-début mai. Le pays en crise attend depuis 2005 l’organisation d’élections libres et transparentes. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur l’économie ivoirienne affaiblie par 8 années de crise. L’organisation de certains événements, non des moindres, qui auraient pu accroître l’activité économique et faire renaître la confiance des investisseurs au pays, n’ont pu se tenir. Annoncé pour se tenir en Côte d’Ivoire à Abidjan, le 23è congrès de l’Union postale universelle (Upu), le rendez-vous tant attendu par toute l’Afrique, a été annulé en 2003. C’est finalement la capitale roumaine, Bucarest, qui l’a abrité compte tenu des événements politiques qui secouent la Côte d’Ivoire. Une énorme perte surtout que le pays avait émis un timbre en 2001 pour annoncer la tenue du congrès resté une belle vignette sans objet. Et pourtant l’organisation de ce grand forum lui aurait été bénéfique. L’Upu étant une institution spécialisée des Nations Unies qui regroupe 189 pays membres. Et ce n’est pas le seul rendez-vous manqué. Depuis 2005, les Ivoiriens n’entendent plus parler du Marché des arts du spectacle africain (Masa), une importante rencontre culturelle qui se tient tous les deux ans. Ce sont donc 3 éditions qui n’ont pu avoir lieu du fait de la situation sociopolitique du pays. Et si celle-ci ne s’améliore pas, Abidjan ne pourra pas abriter une fois de plus le Masa. Comme cela a été le cas avec la Can 2008 dont l’organisation a été confiée au Ghana en dépit de toutes les tractations entreprises par le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Jacques Anouma. L’organisation de la coupe d’Afrique des nations dans un pays est une opportunité pour celui-ci de créer de nouveaux emplois et accroître l’économie. Elle nécessite, en effet, la construction de 4 terrains de foot répondant à certaines normes, le reprofilage et la construction de nouvelles routes. D’où la création d’emplois notamment dans le domaine du bâtiment et du génie civil. Elle favorise aussi l’accroissement du nombre d’abonnés des compagnies de téléphonie mobile, du petit commerce (gadgets), des activités hôtelières ainsi que du transport. Et si l’on n’y prend garde, l’organisation de l’assemblée annuelle de la Bad (Banque africaine de développement) ne se fera pas sur les bords de la lagune Ebrié. L’information n’est pas encore officielle et le président de la Banque, Donald Kaberuka fait planer le doute. Mais, des sources révèlent que si les conditions de sécurité ne sont pas réunies, la Banque se repliera sur une autre capitale les 27 et 28 mai prochains, en dépit de tous les efforts entrepris par l’Etat ivoirien, notamment la rénovation de l’hôtel Ivoire. De sources diplomatiques, c’est le siège de la commission économique africaine sise dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba qui accueillera les assises de la Bad. Et la délocalisation du siège à Abidjan ne sera effective qu’après la tenue des élections. C’est la preuve que les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies.

Nimatoulaye Ba
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