Le délestage vécu par le pays tout entier est vécu différemment à Man par les populations. Les plus nantis se sont octroyé des groupes électrogènes dont le fonctionnement et l’entretien leur reviennent cher. Les autres, ceux qui ne peuvent le faire, attendent un miracle venant du gouvernement. Car, soutiennent-ils, quatre mois (plus que trois mois, ndlr) de délestage c’est trop.
En effet, depuis le 02 Février, notre pays vit au rythme du délestage de l’électricité. Man avec.
Services hospitaliers, morgues, officines, supers marchés etc., sont pris dans la spirale.
Le Centre hospitalier régional (CHR) de Man dès les premiers jours de délestage s’est rabattu sur les quatre groupes électrogènes dont il dispose pour assurer le fonctionnement régulier et normal de ses services. « A la vérité, explique M Kouassi Guillaume, directeur du CHR, je n’ai pas cru quand il a été annoncé que nous vivrons quatre mois de délestage. C’est pourquoi nous avons utilisé à fond les groupes dont nous disposons les premiers jours».
A la longue le directeur, vu que la situation ne s’améliorait guère, a du réviser sa position.
« Aujourd’hui, on utilise de façon rationnelle les groupes. Notamment le groupe principal. Seulement dans les cas d’urgences. Quand il y a par exemple des interventions chirurgicales à faire ». Depuis donc le 02 février jusqu’à la date du 06 mars, le CHR a dépensé en achat de carburant, 993 600 francs Cfa. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, dit-on. Certains services comme la radiologie, l’échographie ou le laboratoire ne fonctionnent que pendant la nuit. Où les patients sont reçus par les médecins. Car la coupure intervient à 08h. Pour se rétablir à 18h. De nombreux malades des villes environnantes affluent vers le CHR de Man pour y recevoir des soins. Mais pendant combien de temps le CHR va-t-il continuer à fonctionner ? Une inquiétude que partage le premier responsable, Kouassi Guillaume. « Les hôpitaux en zones CNO connaissent des difficultés énormes. De même, les recettes sont bien maigres. Ce qui fait que la charge devient de plus en plus difficile à supporter ».
Autre méfait, la grande chaleur occasionnée dans les bureaux et dans les salles. « Le matin, explique une employée, c’est supportable. Mais à partir de midi il est impossible de rester dans les bureaux ». C’est donc sous les arbres qu’on installe des bureaux de fortune pour continuer à recevoir les visiteurs.
La CIE irremplaçable
A Man, pour juguler la crise énergétique que vit le pays, les pharmacies, supermarchés et autres commerces se sont dotés de groupes électrogènes. Pour cela, il a d’abord fallu casser la tirelire. « Ça nous est tombé comme ça sur la tête », explique le Dr Tia André, pharmacien à Man. Ensuite, il faut assurer le fonctionnement du groupe en carburant. Ce qui coûte une fortune. « Pour ce seul mois de février, poursuit le Dr Tia, j’ai déboursé 300.000 FCfa en carburant ». Contre, dit il, 150 000 francs Cfa à la CIE. Comme consommation de deux mois. Outre les dépenses onéreuses en carburant, les groupes connaissent de fréquentes pannes. Occasionnant des dépenses supplémentaires. « On est obligé, parfois, de se saigner pour faire face, indique le Dr Tia. Nous devons maintenir une certaine température pour ne pas que les médicaments accusent le coup ». Dans certains restaurants et salons de coiffure de la ville qui n’ont pu s’offrir un groupe électrogène, on croise les doigts en attendant la normalisation.
Gbè Hugues, coiffeur, lui n’ouvre que les soirs. A partir de 18h. Pour ne refermer que plus tard à 22h. Parfois au-delà. Pour Mlle Doua Jacqueline, serveuse dans un maquis, le délestage leur fait perdre parfois de l’argent. Et pour cause. « Certains clients, raconte t elle, demandent de la bière bien glacée. Si ce n’est pas le cas ils y renoncent ». Toutes ces personnes à Man n’ont qu’un seul vœu : qu’une solution rapide soit trouvée au problème du délestage.
Rahoul Sainfort
(Correspondant régional)
En effet, depuis le 02 Février, notre pays vit au rythme du délestage de l’électricité. Man avec.
Services hospitaliers, morgues, officines, supers marchés etc., sont pris dans la spirale.
Le Centre hospitalier régional (CHR) de Man dès les premiers jours de délestage s’est rabattu sur les quatre groupes électrogènes dont il dispose pour assurer le fonctionnement régulier et normal de ses services. « A la vérité, explique M Kouassi Guillaume, directeur du CHR, je n’ai pas cru quand il a été annoncé que nous vivrons quatre mois de délestage. C’est pourquoi nous avons utilisé à fond les groupes dont nous disposons les premiers jours».
A la longue le directeur, vu que la situation ne s’améliorait guère, a du réviser sa position.
« Aujourd’hui, on utilise de façon rationnelle les groupes. Notamment le groupe principal. Seulement dans les cas d’urgences. Quand il y a par exemple des interventions chirurgicales à faire ». Depuis donc le 02 février jusqu’à la date du 06 mars, le CHR a dépensé en achat de carburant, 993 600 francs Cfa. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, dit-on. Certains services comme la radiologie, l’échographie ou le laboratoire ne fonctionnent que pendant la nuit. Où les patients sont reçus par les médecins. Car la coupure intervient à 08h. Pour se rétablir à 18h. De nombreux malades des villes environnantes affluent vers le CHR de Man pour y recevoir des soins. Mais pendant combien de temps le CHR va-t-il continuer à fonctionner ? Une inquiétude que partage le premier responsable, Kouassi Guillaume. « Les hôpitaux en zones CNO connaissent des difficultés énormes. De même, les recettes sont bien maigres. Ce qui fait que la charge devient de plus en plus difficile à supporter ».
Autre méfait, la grande chaleur occasionnée dans les bureaux et dans les salles. « Le matin, explique une employée, c’est supportable. Mais à partir de midi il est impossible de rester dans les bureaux ». C’est donc sous les arbres qu’on installe des bureaux de fortune pour continuer à recevoir les visiteurs.
La CIE irremplaçable
A Man, pour juguler la crise énergétique que vit le pays, les pharmacies, supermarchés et autres commerces se sont dotés de groupes électrogènes. Pour cela, il a d’abord fallu casser la tirelire. « Ça nous est tombé comme ça sur la tête », explique le Dr Tia André, pharmacien à Man. Ensuite, il faut assurer le fonctionnement du groupe en carburant. Ce qui coûte une fortune. « Pour ce seul mois de février, poursuit le Dr Tia, j’ai déboursé 300.000 FCfa en carburant ». Contre, dit il, 150 000 francs Cfa à la CIE. Comme consommation de deux mois. Outre les dépenses onéreuses en carburant, les groupes connaissent de fréquentes pannes. Occasionnant des dépenses supplémentaires. « On est obligé, parfois, de se saigner pour faire face, indique le Dr Tia. Nous devons maintenir une certaine température pour ne pas que les médicaments accusent le coup ». Dans certains restaurants et salons de coiffure de la ville qui n’ont pu s’offrir un groupe électrogène, on croise les doigts en attendant la normalisation.
Gbè Hugues, coiffeur, lui n’ouvre que les soirs. A partir de 18h. Pour ne refermer que plus tard à 22h. Parfois au-delà. Pour Mlle Doua Jacqueline, serveuse dans un maquis, le délestage leur fait perdre parfois de l’argent. Et pour cause. « Certains clients, raconte t elle, demandent de la bière bien glacée. Si ce n’est pas le cas ils y renoncent ». Toutes ces personnes à Man n’ont qu’un seul vœu : qu’une solution rapide soit trouvée au problème du délestage.
Rahoul Sainfort
(Correspondant régional)
