La récente sortie de Laurent Gbagbo relative au délestage en Côte d’Ivoire n’a visiblement pas laissé indifférent les Ivoiriens. Après les populations, c’est autour des responsables d’associations de consommateurs d’exprimer leur déception, pour certains, et, leur exaspération, pour d’autres, face à cette situation. De toute évidence, le discours du Chef de l’Etat ne les a pas rassurés.
Doukoua Godé, président de la Fédération des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI): “ C’est inacceptable de fêter le cinquantenaire alors que la population n’a pas d’électricité”
« La résolution du problème du délestage doit être la priorité des priorités. La semaine dernière, il s’est ouvert à Yamoussoukro un colloque sur la préparation du cinquantenaire. C’est inacceptable de penser à faire la fête pendant que la population n’a pas d’électricité. L’Etat gagnerait à trouver des solutions et vite. Dans une semaine ou deux, mais le plus tôt possible. Imaginez-vous qu’à l’intérieur du pays, les hôpitaux, les morgues, fonctionnent sans électricité. C’est très grave. On devait même tout arrêter et ne régler que ce problème au plus vite. C’est d’ailleurs une raison de plus pour aller vite aux élections afin de résoudre ce genre de crises. La Côte d’Ivoire en a les moyens et les compétences pour le faire. Car, cette situation est pénalisante pour l’économie et pour les consommateurs. Elle a des conséquences graves et multiples pour tout le monde. Avec l’économie qui est déjà fragile, si cette situation perdure, on risque d’aller à la catastrophe. Nous consommateurs, nous voulons des solutions idoines. En même temps, nous sommes surpris que pour des problèmes pour lesquels on a des ministères techniques et des partenaires, comme la CIE, Azito etc., nous soyons obligés d’attendre que le Chef de l’Etat se prononce. Cela met en cause la compétitivité de ces ministères et de ces partenaires. »
Soumahoro Ben N’Faly, Président de l’Association pour la Protection des Consommateurs de Côte d’Ivoire (APROCA-CI): « Nous allons prendre le chef de
l’Etat au mot »
« Actuellement, nous travaillons sur l’après délestage. C’est ce qui nous intéresse à l’APROCACI. Depuis que le délestage a commencé, beaucoup d’appareils électroménagers ont été endommagés. La population n’a pas été assez informée et préparée à cette situation. A l’APROCACI, nous allons réclamer réparation et exigerons un boycott des factures de CIE sur les trois mois écoulés. Une déclaration dans la presse sera faite dans ce sens. A propos du discours du Président de la République, il a rassuré la population que la situation pourrait s’améliorer dans un délai d’une semaine. Nous allons le prendre au mot. Nous attendrons donc qu’une semaine s’écoule avant de juger. Nous ferons ensuite notre déclaration par rapport au délestage et aux dommages engendrés sur les appareils électroménagers. »
Marius Comoé, président de la Fédération des Association de Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACACI): « Nous ne devons pas accepter une telle situation jusqu’en mai »
« C’est un message qui arrive en retard. En effet, la situation de la CIE n’était pas reluisante depuis plus d’une dizaine d’années. D’ailleurs, il y a à peine cinq ans que l’opérateur à qui l’Etat a concédé le service public n’a eu de cesse d’interpeller par courriers administratifs et par séances de travail sur séances de travail, l’Etat sur les problèmes qui minent le secteur. Le cauchemar du délestage dans lequel nous a plongé le gouvernement ne constitue pas une surprise. C’est pourquoi, en allant rencontrer les responsables du groupe CIE/SODECI, nous étions en droit de mieux comprendre la situation en vue d’une information claire et distincte de nos membres sur l’ensemble du territoire. Il est vrai qu’à la sortie de cette rencontre, nous avons affirmé que les consommateurs ivoiriens ne devraient pas accepter une telle situation de coupure intempestive d’électricité jusqu’à fin mai 2010. Un autre problème sérieux demeure, celui de la fourniture de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire. Nous voudrions voir le gouvernement y apporter des solutions permettant à chaque citoyen ivoirien de bénéficier de son droit à l’accès à l’eau potable. Le calvaire vécu par les populations, sans distinction de région, de partis politiques et de religion, est inacceptable et insupportable. Il faut que l’Etat investisse dans des ouvrages qui permettent d’assurer de façon rationnelle le service public de l’eau en Côte d’Ivoire. Dans le cas contraire, les organisations de consommateurs que nous dirigeons se donneront les moyens pour contraindre l’Etat à assumer ses devoirs parce que nous ne pouvons pas continuer à assister éternellement à la dégradation du quotidien des Ivoiriens. L’Etat a des obligations vis-à-vis de la population qu’il se doit d’accomplir et non satisfaire ses attentes au détriment de l’intérêt général.»
Sogona Sidibé
Doukoua Godé, président de la Fédération des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI): “ C’est inacceptable de fêter le cinquantenaire alors que la population n’a pas d’électricité”
« La résolution du problème du délestage doit être la priorité des priorités. La semaine dernière, il s’est ouvert à Yamoussoukro un colloque sur la préparation du cinquantenaire. C’est inacceptable de penser à faire la fête pendant que la population n’a pas d’électricité. L’Etat gagnerait à trouver des solutions et vite. Dans une semaine ou deux, mais le plus tôt possible. Imaginez-vous qu’à l’intérieur du pays, les hôpitaux, les morgues, fonctionnent sans électricité. C’est très grave. On devait même tout arrêter et ne régler que ce problème au plus vite. C’est d’ailleurs une raison de plus pour aller vite aux élections afin de résoudre ce genre de crises. La Côte d’Ivoire en a les moyens et les compétences pour le faire. Car, cette situation est pénalisante pour l’économie et pour les consommateurs. Elle a des conséquences graves et multiples pour tout le monde. Avec l’économie qui est déjà fragile, si cette situation perdure, on risque d’aller à la catastrophe. Nous consommateurs, nous voulons des solutions idoines. En même temps, nous sommes surpris que pour des problèmes pour lesquels on a des ministères techniques et des partenaires, comme la CIE, Azito etc., nous soyons obligés d’attendre que le Chef de l’Etat se prononce. Cela met en cause la compétitivité de ces ministères et de ces partenaires. »
Soumahoro Ben N’Faly, Président de l’Association pour la Protection des Consommateurs de Côte d’Ivoire (APROCA-CI): « Nous allons prendre le chef de
l’Etat au mot »
« Actuellement, nous travaillons sur l’après délestage. C’est ce qui nous intéresse à l’APROCACI. Depuis que le délestage a commencé, beaucoup d’appareils électroménagers ont été endommagés. La population n’a pas été assez informée et préparée à cette situation. A l’APROCACI, nous allons réclamer réparation et exigerons un boycott des factures de CIE sur les trois mois écoulés. Une déclaration dans la presse sera faite dans ce sens. A propos du discours du Président de la République, il a rassuré la population que la situation pourrait s’améliorer dans un délai d’une semaine. Nous allons le prendre au mot. Nous attendrons donc qu’une semaine s’écoule avant de juger. Nous ferons ensuite notre déclaration par rapport au délestage et aux dommages engendrés sur les appareils électroménagers. »
Marius Comoé, président de la Fédération des Association de Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACACI): « Nous ne devons pas accepter une telle situation jusqu’en mai »
« C’est un message qui arrive en retard. En effet, la situation de la CIE n’était pas reluisante depuis plus d’une dizaine d’années. D’ailleurs, il y a à peine cinq ans que l’opérateur à qui l’Etat a concédé le service public n’a eu de cesse d’interpeller par courriers administratifs et par séances de travail sur séances de travail, l’Etat sur les problèmes qui minent le secteur. Le cauchemar du délestage dans lequel nous a plongé le gouvernement ne constitue pas une surprise. C’est pourquoi, en allant rencontrer les responsables du groupe CIE/SODECI, nous étions en droit de mieux comprendre la situation en vue d’une information claire et distincte de nos membres sur l’ensemble du territoire. Il est vrai qu’à la sortie de cette rencontre, nous avons affirmé que les consommateurs ivoiriens ne devraient pas accepter une telle situation de coupure intempestive d’électricité jusqu’à fin mai 2010. Un autre problème sérieux demeure, celui de la fourniture de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire. Nous voudrions voir le gouvernement y apporter des solutions permettant à chaque citoyen ivoirien de bénéficier de son droit à l’accès à l’eau potable. Le calvaire vécu par les populations, sans distinction de région, de partis politiques et de religion, est inacceptable et insupportable. Il faut que l’Etat investisse dans des ouvrages qui permettent d’assurer de façon rationnelle le service public de l’eau en Côte d’Ivoire. Dans le cas contraire, les organisations de consommateurs que nous dirigeons se donneront les moyens pour contraindre l’Etat à assumer ses devoirs parce que nous ne pouvons pas continuer à assister éternellement à la dégradation du quotidien des Ivoiriens. L’Etat a des obligations vis-à-vis de la population qu’il se doit d’accomplir et non satisfaire ses attentes au détriment de l’intérêt général.»
Sogona Sidibé