Les techniciens d’Alstom ont réussi à remettre en service la turbine à gaz d’Azito sur laquelle est survenue une avarie le 22 décembre 2009. Fini le délestage mais pas les désagréments.
Le déficit énergétique qui occasionne les gigantesques délestages devrait vraisemblablement s’atténuer à partir d’aujourd’hui. La centrale thermique d’Azito revient en exploitation cet après-midi, les trois essais nécessaires s’étant tous soldés par des succès. «La réparation est terminée. Il reste à affiner et cela va prendre quelques heures», a assuré, mercredi à Abidjan, le directeur général d’Azito Energy, Luc Ayé. En effet, les experts d’Alstom venus de Paris ont réussi à remettre le rotor en état. La pièce ressemble à un moteur de véhicule et pèse 45 tonnes. Avec la réparation de la turbine de 150 mégawatts, la centrale entre en vitesse de croisière. «L’avarie a eu lieu le 22 décembre 2009 et les réparations ont commencé deux jours plus tard. Mais, nous avons été contrariés par les délais d’approvisionnement qui sont incompressibles parce que les engins se fabriquent sur mesure», a justifié M. Ayé. Les «Saint Thomas» qui manifestent encore des réserves, auront évidemment l’occasion d’apaiser leur doute. Le retour d’Azito à la plénitude de ses capacités ne signifie pas pour autant la fin du calvaire. Indépendamment de l’accident qui est venu exacerber les désagréments, le réseau ivoirien fait face à un déficit de production chronique. Les investissements n’ont pas suivi les besoins qui évoluent à un rythme quasiment démesuré. Le ministre des Mines et de l’Energie assure que les fluctuations qui seront constatées, pourront être comblées par l’importation de 50 mégawatts à partir du Ghana. Selon Augustin Kouadio Comoé, Accra a également consenti à accorder 40 mégawatts supplémentaires, notamment aux heures de pointe. En plus de cette action de solidarité sous-régionale, une centrale d’appoint louée au Pakistan est en route. Les commandes des composantes de cette unité sont déjà passées et les travaux d’aménagement devant permettre l’installation du matériel sont avancés. «Nous avons loué avec Agreco, 70 mégawatts qui seront disponibles la semaine prochaine », a révélé le ministre des Mines et de l’Energie. Le président Laurent Gbagbo et le comité interministériel créé par le Premier ministre et présidé par le ministre Bohoun Bouabré se sont mis dans la bataille pour que rien n’entache le bon déroulement du processus d’achat. «Dans une semaine, on ne parlera plus de délestage. Nous travaillons également à ce qu’une telle situation ne se reproduise plus», se félicite Augustin Kouadio Comoé qui reconnaît qu’au-delà des dispositions conjoncturelles, il faut prendre des mesures à long terme. L’Etat affiche une certaine disponibilité mais la faiblesse des ressources financières demeure préoccupante. En attendant, c’est Azito Energy qui apporte la goutte d’espoir….si lointaine. Le géant national prévoit une troisième unité d’une capacité de 150 mégawatts, à l’horizon 2013. Le coût estimatif est d’environ 240 milliards Fcfa dont la grande partie sera supportée par les bailleurs de fonds dont la Banque mondiale. Encore qu’il faudra mettre à disposition le gaz naturel qui se fait de plus en plus rare. A moins que les explorations en cours donnent des fruits.
Lanciné Bakayoko
Le déficit énergétique qui occasionne les gigantesques délestages devrait vraisemblablement s’atténuer à partir d’aujourd’hui. La centrale thermique d’Azito revient en exploitation cet après-midi, les trois essais nécessaires s’étant tous soldés par des succès. «La réparation est terminée. Il reste à affiner et cela va prendre quelques heures», a assuré, mercredi à Abidjan, le directeur général d’Azito Energy, Luc Ayé. En effet, les experts d’Alstom venus de Paris ont réussi à remettre le rotor en état. La pièce ressemble à un moteur de véhicule et pèse 45 tonnes. Avec la réparation de la turbine de 150 mégawatts, la centrale entre en vitesse de croisière. «L’avarie a eu lieu le 22 décembre 2009 et les réparations ont commencé deux jours plus tard. Mais, nous avons été contrariés par les délais d’approvisionnement qui sont incompressibles parce que les engins se fabriquent sur mesure», a justifié M. Ayé. Les «Saint Thomas» qui manifestent encore des réserves, auront évidemment l’occasion d’apaiser leur doute. Le retour d’Azito à la plénitude de ses capacités ne signifie pas pour autant la fin du calvaire. Indépendamment de l’accident qui est venu exacerber les désagréments, le réseau ivoirien fait face à un déficit de production chronique. Les investissements n’ont pas suivi les besoins qui évoluent à un rythme quasiment démesuré. Le ministre des Mines et de l’Energie assure que les fluctuations qui seront constatées, pourront être comblées par l’importation de 50 mégawatts à partir du Ghana. Selon Augustin Kouadio Comoé, Accra a également consenti à accorder 40 mégawatts supplémentaires, notamment aux heures de pointe. En plus de cette action de solidarité sous-régionale, une centrale d’appoint louée au Pakistan est en route. Les commandes des composantes de cette unité sont déjà passées et les travaux d’aménagement devant permettre l’installation du matériel sont avancés. «Nous avons loué avec Agreco, 70 mégawatts qui seront disponibles la semaine prochaine », a révélé le ministre des Mines et de l’Energie. Le président Laurent Gbagbo et le comité interministériel créé par le Premier ministre et présidé par le ministre Bohoun Bouabré se sont mis dans la bataille pour que rien n’entache le bon déroulement du processus d’achat. «Dans une semaine, on ne parlera plus de délestage. Nous travaillons également à ce qu’une telle situation ne se reproduise plus», se félicite Augustin Kouadio Comoé qui reconnaît qu’au-delà des dispositions conjoncturelles, il faut prendre des mesures à long terme. L’Etat affiche une certaine disponibilité mais la faiblesse des ressources financières demeure préoccupante. En attendant, c’est Azito Energy qui apporte la goutte d’espoir….si lointaine. Le géant national prévoit une troisième unité d’une capacité de 150 mégawatts, à l’horizon 2013. Le coût estimatif est d’environ 240 milliards Fcfa dont la grande partie sera supportée par les bailleurs de fonds dont la Banque mondiale. Encore qu’il faudra mettre à disposition le gaz naturel qui se fait de plus en plus rare. A moins que les explorations en cours donnent des fruits.
Lanciné Bakayoko
