Processus électoral - Ce que cache la sortie ‘’guerrière’’ d’Amani Michel

Les ivoiriens n’iront pas aux élections de si tôt si l’on s’en tient aux propos tenus le week-end dernier par le ministre de la défense, Michel Amani N’Guessan. Qu’est-ce qui motive tant cette sortie de ce cadre du Fpi ?

Le ministre de la défense, Amani N’Guessan a décidé de faire parler de lui. Et pour ce faire, il est monté sur ses grands chevaux. Ce cadre du Fpi dont des informations faisaient état de ce qu’il y aurait des brouilles entre le lui et son mentor, Laurent Gbagbo, à cause de ses prises de position jugées parfois contradictoires à celles du parti au pouvoir, aurait décidé finalement de se plier. Et de redevenir le gentil ‘’toutou’’, fidèle au parti. Sa dernière sortie ‘’guerrière’’ répondrait donc à cela, apprend-on au sein de la refondation. En effet, le week-end dernier, le ministre Michel Amani N’Guessan fait une intervention ‘’remarquable’’ en récitant les inepties distillées par le Fpi, pour éviter les élections. « (…) Sur les 5.300.000 de personnes, nous allons ensemble faire un croisement populaire. C’est-à-dire que «les gens sont réunies et puis on lit les noms dans un quartier, dans un village. Si on dit que tel n’est pas ivoirien, c’est à lui de démontrer qu’il n’est pas étranger. Il n’y a pas palabre dans ça. » a fait savoir le ministre de la défense. Ces propos ont été jugés ridicules et injurieux par l’opposition. A cet effet, le Pr Salif N’Diaye n’a pas manqué de réagir. Michel Amani N’Guessan semble-t-il, est allé au-delà de ce qu’imaginaient les frontistes qui eux, réclamaient un audit de la liste. « Amani est allé un peu trop fort. A cette allure, il fait passer le Fpi pour des bouffons », a regretté un militant du parti au pouvoir comme pour dénoncer les limites de la procédure du ministre Fpi. A en croire des informations, cette sortie du ministre Amani Michel aurait pour intention de reconquérir la confiance du ‘’grand manitou’’ qui n’appréciait plus les démarches de son ministre dans le processus. Il aurait même été soupçonné de rouler pour le camp adverse. Dès lors, certains militants du FPI n’avait pas hésité à conclure que, du fait de son ethnie baoulé, tout comme le président du Pdci-rda, parti de l’opposition, il pourrait trahir. Dès lors, son intervention apparaît comme une astuce pour se rapprocher davantage de Laurent Gbagbo qui serait devenu méfiant vis-à-vis de lui, pour faire dissiper tous les doutes qui pèsent sur lui. Cependant, cela est-il suffisant pour faire changer d’avis à ses camarades sur son compte et regagner la confiance du candidat de la majorité présidentiel ?
Lance Touré
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