Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Mme Doris Ross, a séjourné en République de Côte d’Ivoire, du 04 au 19 mars. La mission a rencontré le ministre de l’Economie et des Finances, M. Charles Koffi Diby, plusieurs autres ministres, ainsi que des hauts responsables de la BCEAO, de l’administration publique, du secteur privé, des bailleurs de fonds et des partis politiques. Elle a été reçue en audience par le Président de la République, SEM Laurent Gbagbo. Des représentants de la Banque Mondiale et de la BAD ont participé à certaines discussions.
La mission a passé en revue la mise en œuvre du programme économique et de la stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) en 2009, appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC, antérieurement Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, FRPC) du FMI. Elle a actualisé les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire tenant compte des récents événements sociopolitiques et des difficultés dans le secteur de l’électricité et mené des discussions avec les autorités en vue de la deuxième revue du programme appuyé par la FEC. Ces discussions se sont appesanties sur des ajustements nécessaires pour s’assurer que le programme économique de 2010 reste conforme à ses objectifs en matière de politique économique et sociale.
Au terme de cette visite, Mme Ross a publié la déclaration suivante aujourd’hui à Yamoussoukro :
«Malgré la crise financière mondiale, la croissance économique en Côte d’Ivoire s’est accélérée pour s’établir à 3,8 en 2009, entraînant une croissance par habitant positive pour la première fois depuis 1998. Profitant d’une bonne pluviométrie et de la hausse des cours mondiaux du cacao en particulier, l’agriculture a fortement progressé. L’industrie et les services ont suivi cette bonne dynamique. L’indice général des prix a diminué, reflétant les meilleures conditions de l’offre au plan national et de prix à l’importation. Le compte courant extérieur a dégagé un excédent élevé compte tenu de la forte amélioration des termes de l’échange ».
« En ce qui concerne le programme économique en 2009, globalement l’exécution du budget, a été en conformité avec les engagements pris. Cependant, la mise en œuvre des réformes structurelles a été lente, notamment dans les domaines importants de l’électricité, de la soutenabilité à moyen terme de la masse salariale de l’Etat, et de l’amélioration du climat des affaires. La stratégie de réduction de la pauvreté a progressé plutôt dans son aspect institutionnel ».
«L’exécution budgétaire en 2009 s’est soldée par un déficit budgétaire de 1,6 % du PIB. Les recettes ont été proches de l’objectif initial. Une performance largement en deçà des attentes au niveau des recettes douanières a été compensée par une meilleure collecte des revenus pétroliers, de Washington, DC 20431 * Téléphone 202-623-7100* Télécopie 202-623-7537* www.imf.org
La TVA et des droits d’enregistrement du cacao, cette dernière consécutive à l’embellie des cours internationaux de ce produit. Les dépenses publiques sont restées dans l’enveloppe prévue et les autorités ont augmenté les dépenses pro-pauvres à 7,8 % du PIB, bien que la subvention au secteur de l’électricité ait fortement dépassé son allocution budgétaire ».
« Après l’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE début avril 2009, le gouvernement a signé des accords-cadres pour une restructuration de la dette extérieure avec le Club de Paris, concrétisés par la signature des accords bilatéraux. La restructuration de la dette envers le club de Londres a été lancée le 15 mars et sa conclusion est attendue pour début avril. Au plan domestique, la réduction des arriérés et des crédits de TVA s’est poursuivie et le gouvernement a respecté son engagement d’émettre désormais des titres uniquement par adjudication pour se financer ».
« Le programme économique de 2010 se déroule dans un environnement qui s’est sensiblement dégradé. Les événements sociopolitiques de février et les délestages d’électricité ont entraîné un ralentissement de l’activité et la croissance économique pourrait se tasser légèrement à 3 %. L’inflation devrait se relever à 2,5 % à fin 2010 »
«La mission se réjouit de ce que les autorités ont réaffirmé leurs objectifs majeurs malgré des défis inattendus. La maîtrise des déficits publics reste un pilier important du programme économique. Dans ce cadre, les efforts de collecte de revenus doivent s’intensifier notamment pour retrouver le niveau normal de collecte à la douane. Les dépenses en faveur de la réduction de la pauvreté vont continuer à augmenter, malgré la prise en compte du coût des mesures prises pour ramener l’offre d’électricité et le raffinage au niveau normal, et les coûts additionnels des programmes de sortie de crise ».
«L’année 2010 doit enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre des réformes structurelles. Des mesures courageuses devraient être prises pour : (i) éliminer à terme, le déficit du secteur électrique et assurer la pérennité de l’offre d’électricité, ainsi que la viabilité des secteurs de l’eau potable et des produits pétroliers ; (ii) assurer la soutenabilité de la masse salariale de l’Etat à moyen terme, et (iii) améliorer le climat des affaires et la gouvernance économique. La mise en œuvre du DSRP doit s’intensifier par des actions concrètes ».
«Les discussions en vue de la deuxième revue du programme appuyé par la ECF ont permis des avancées majeures. Elles devraient se conclure au plus tard avril prochain durant les assemblées du printemps du FMI par un accord de principe avant la présentation de la revue au Conseil d’administration du FMI ».
« La mission remercie les autorités ivoiriennes pour la chaleur de l’accueil et la qualité des discussions ».
La mission a passé en revue la mise en œuvre du programme économique et de la stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) en 2009, appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC, antérieurement Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, FRPC) du FMI. Elle a actualisé les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire tenant compte des récents événements sociopolitiques et des difficultés dans le secteur de l’électricité et mené des discussions avec les autorités en vue de la deuxième revue du programme appuyé par la FEC. Ces discussions se sont appesanties sur des ajustements nécessaires pour s’assurer que le programme économique de 2010 reste conforme à ses objectifs en matière de politique économique et sociale.
Au terme de cette visite, Mme Ross a publié la déclaration suivante aujourd’hui à Yamoussoukro :
«Malgré la crise financière mondiale, la croissance économique en Côte d’Ivoire s’est accélérée pour s’établir à 3,8 en 2009, entraînant une croissance par habitant positive pour la première fois depuis 1998. Profitant d’une bonne pluviométrie et de la hausse des cours mondiaux du cacao en particulier, l’agriculture a fortement progressé. L’industrie et les services ont suivi cette bonne dynamique. L’indice général des prix a diminué, reflétant les meilleures conditions de l’offre au plan national et de prix à l’importation. Le compte courant extérieur a dégagé un excédent élevé compte tenu de la forte amélioration des termes de l’échange ».
« En ce qui concerne le programme économique en 2009, globalement l’exécution du budget, a été en conformité avec les engagements pris. Cependant, la mise en œuvre des réformes structurelles a été lente, notamment dans les domaines importants de l’électricité, de la soutenabilité à moyen terme de la masse salariale de l’Etat, et de l’amélioration du climat des affaires. La stratégie de réduction de la pauvreté a progressé plutôt dans son aspect institutionnel ».
«L’exécution budgétaire en 2009 s’est soldée par un déficit budgétaire de 1,6 % du PIB. Les recettes ont été proches de l’objectif initial. Une performance largement en deçà des attentes au niveau des recettes douanières a été compensée par une meilleure collecte des revenus pétroliers, de Washington, DC 20431 * Téléphone 202-623-7100* Télécopie 202-623-7537* www.imf.org
La TVA et des droits d’enregistrement du cacao, cette dernière consécutive à l’embellie des cours internationaux de ce produit. Les dépenses publiques sont restées dans l’enveloppe prévue et les autorités ont augmenté les dépenses pro-pauvres à 7,8 % du PIB, bien que la subvention au secteur de l’électricité ait fortement dépassé son allocution budgétaire ».
« Après l’atteinte du point de décision de l’initiative PPTE début avril 2009, le gouvernement a signé des accords-cadres pour une restructuration de la dette extérieure avec le Club de Paris, concrétisés par la signature des accords bilatéraux. La restructuration de la dette envers le club de Londres a été lancée le 15 mars et sa conclusion est attendue pour début avril. Au plan domestique, la réduction des arriérés et des crédits de TVA s’est poursuivie et le gouvernement a respecté son engagement d’émettre désormais des titres uniquement par adjudication pour se financer ».
« Le programme économique de 2010 se déroule dans un environnement qui s’est sensiblement dégradé. Les événements sociopolitiques de février et les délestages d’électricité ont entraîné un ralentissement de l’activité et la croissance économique pourrait se tasser légèrement à 3 %. L’inflation devrait se relever à 2,5 % à fin 2010 »
«La mission se réjouit de ce que les autorités ont réaffirmé leurs objectifs majeurs malgré des défis inattendus. La maîtrise des déficits publics reste un pilier important du programme économique. Dans ce cadre, les efforts de collecte de revenus doivent s’intensifier notamment pour retrouver le niveau normal de collecte à la douane. Les dépenses en faveur de la réduction de la pauvreté vont continuer à augmenter, malgré la prise en compte du coût des mesures prises pour ramener l’offre d’électricité et le raffinage au niveau normal, et les coûts additionnels des programmes de sortie de crise ».
«L’année 2010 doit enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre des réformes structurelles. Des mesures courageuses devraient être prises pour : (i) éliminer à terme, le déficit du secteur électrique et assurer la pérennité de l’offre d’électricité, ainsi que la viabilité des secteurs de l’eau potable et des produits pétroliers ; (ii) assurer la soutenabilité de la masse salariale de l’Etat à moyen terme, et (iii) améliorer le climat des affaires et la gouvernance économique. La mise en œuvre du DSRP doit s’intensifier par des actions concrètes ».
«Les discussions en vue de la deuxième revue du programme appuyé par la ECF ont permis des avancées majeures. Elles devraient se conclure au plus tard avril prochain durant les assemblées du printemps du FMI par un accord de principe avant la présentation de la revue au Conseil d’administration du FMI ».
« La mission remercie les autorités ivoiriennes pour la chaleur de l’accueil et la qualité des discussions ».