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Politique Publié le mardi 23 mars 2010 | L’expression

Affoussy Bamba (Porte-parole des FN): "Le désarmement n’est pas lié aux élections"

Les ex-rebelles n’ont pas l’intention d’accuser les attaques du camp présidentiel sans mot dire. Leurs porte-parole sont montés au créneau pour donner le change.

Les porte-parole des Forces nouvelles, Maître Affoussy Bamba, Sékongo Félicien et le commissaire Ouattara Seydou, étaient hier face à la presse, à l’hôtel du Golf, pour apporter leur éclairage sur l’évolution de la sortie de crise. Notamment en ces points qui fâchent. «Malgré la mise en place d’un nouveau gouvernement et d’une Commission électorale indépendante recomposée, le camp présidentiel continue dans ses débordements et récriminations», note d’entrée Me Affoussy Bamba. Principale animatrice de la conférence de presse qui a fait lecture du propos liminaire. Elle n’a pas raté l’occasion pour dire les vérités des Forces nouvelles à tous ceux qui militent pour un désarmement comme préalable aux élections.
«Les Forces nouvelles soulignent que le processus du Ddr tel que conçu, et prévu par l’Accord politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires, se poursuit après l’organisation des élections générales, y compris l’élection présidentielle. C’est pourquoi, le désarmement n’est pas lié à l’organisation de l’élection présidentielle et n’a donc jamais été une question préalable à son organisation», a-t-elle martelé.
Selon Me Affoussy Bamba, les Fn à cet égard ont jugé la sotie du représentant permanent de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations unies le 17 mars inopportune.
Par ses déclarations et cette sortie contre productive, soutient-elle, le camp présidentiel contredit le chef de l’Etat lui-même, qui depuis juillet 2007, au cours de la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké, et au cours des différentes visites d’Etat organisées dans les zones centre, nord, ouest, dit que la guerre est finie et que le pays est réunifié.
«Les Forces nouvelles désapprouvent les interprétations politiciennes infondées, dont on peut faire l’économie. En agissant de la sorte, le camp présidentiel donne raison à ceux qui pensent qu’il n’a pas envie d’aller à l’élection présidentielle. Il y a des propos qui sont tenus et qui ne sont pas de nature à ramener la paix. Ces propos sont débordants et pas rassurants», clame-t-elle.
Et d’insister: «Nous avons des cadres d’échanges pour dire ce que nous avons à dire si tant est qu’on ait besoin effectivement d’en discuter. Il y a le Cadre permanent de concertation (Cpc) et le Comité d’évaluation et d’accompagnement (Cea) à un moindre niveau. Je pense qu’au niveau de ces cadres de concertation, on peut discuter des sujets qui peuvent fâcher au lieu d’aller nous étendre dans la presse».
Le commissaire Ouattara Seydou, lui, a indiqué que dans le cadre de l’Apo, les questions militaires sont traitées de concert. «Nous (Fds-Fafn) sommes d’accord, aujourd’hui, avec le désarmement parce que nous avons signé le plan conjoint des opérations et son chronogramme le 9 juillet 2005. Les déclarations des politiques ne nous troublent pas. Nous, nous savons quelles sont les tâches que nous avons à accomplir. Je pense que de part et d’autre le pont n’est pas coupé. Nous ne sommes pas dans une prédisposition d’ouverture de fronts. Les choses sont claires. Et, jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas désaccord sur ce que nous avons-nous-mêmes signés», précise-t-il.
En réaction aux accusations portées par Charles Blé Goudé contre les Fn dans la presse qui juge «d’être tout sauf un arbitre du jeu électoral», Sekongo Félicien dira: «Nous sommes très souvent écœurés de constater qu’en Côte d’Ivoire, les gens se départissent, par leur approche des choses, difficilement de leur personne, de leur individu. Ce qui fait que trop souvent les positions prises sont empreintes d’émotions. Nous constatons qu’il définit l’arbitrage selon ses désirs et son approche des choses qui sont d’ailleurs erronés. Il ne faut pas faire attention à ces élucubrations de quelques individus. Pour nous, il est question d’aller à la paix et de voir l’intérêt supérieur de la nation. Il n’est pas question pour nous de faire plaisir à quelqu’un. J’inviterais Charles Blé Goudé à faire sa mue. Qu’il devienne quelqu’un de responsable».

K. Marras. D
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