Attaque contre les Forces nouvelles - Blé Goudé veut "brûler" la Côte d’Ivoire

Le samedi 20 mars dernier, Charles Blé Goudé était en meeting à Soubré. Se prononçant sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, le soi-disant leader de la galaxie patriotique n’a pas été du tout tendre avec les Forces nouvelles.

A travers ce meeting, Charles Blé Goudé a clairement notifié la position du camp présidentiel sur le désarmement, la réunification et la restauration de l’autorité de l’Etat. A ce sujet, il n’a pas manqué d’accuser les Forces nouvelles de jouer à un double jeu sur les questions de désarmement et de réunification du pays. Et comme le camp présidentiel a démontré à tous sa volonté de ne pas aller aux élections, Blé Goudé a fait savoir, que ces étapes du processus de sortie de crise font partie des conditions à créer pour aller aux élections. Il n’a pas manqué d’injurier le premier ministre de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, en ces termes « (…) Vous vous êtes assis gaillardement à la primature de Côte d’Ivoire et au lieu de faire ce que vous avez à faire, vous êtes ici et là. On est fatigué de ça ! ». Qui est donc Blé Goudé pour parler de la sorte au premier ministre de son pays ? Si ce n’est pas parce qu’il est fortement soutenu par un régime dictatorial. Pour tout couronner, Blé Goudé Charles a ouvertement déclaré la guerre aux Forces Nouvelles. « Un pays normal dans ce monde moderne, ne peut pas vivre comme ça. Il y a les caisses de l’Etat et il y a une économie parallèle qui est développée et entretenue par des gens qui sont dans notre gouvernement (…). Alors qu’ils sont payés par les caisses de l’Etat. Bientôt, ce combat va être mené. Tu es premier ministre à Abidjan, et tu es chef d’Etat à Bouaké. Pourquoi ? Ça ne peut pas continuer » a-t-il dit, dans un langage cru. Par ces propos, cet « artilleur » du Front populaire ivoirien (Fpi), le camp présidentiel veut saboter le processus de paix en cours pour ne pas aller aux élections. D’ailleurs, c’est une autre funestre stratégie pour s’éterniser au pouvoir. La communauté internationale doit en tirer les enseignements si elle veut que la Côte d’Ivoire sorte vraiment de cette crise qui perdure par la seule faute de Laurent Gbagbo et ses sbires.

Etienne Lemistick
etienneatta@yahoo.fr