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Politique Publié le mercredi 24 mars 2010 | Notre Voie

Processus de sortie de crise - Les Forces Nouvelles vont-elles tuer Ouaga ?

Lors d’une récente conférence de presse au Golf Hôtel, Me Affoussy Bamba, porte-parole des Forces Nouvelles (FN), a affirmé que le désarmement n’est pas un préalable à l’élection présidentielle. Evidemment cette déclaration n’est pas conforme à l’Accord politique de Ouagadougou qui régit le processus électoral. Le débat sur le désarmement a refait surface depuis le renouvellement de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI). C’est dans ce cadre que la porte-parole du Forces Nouvelles (FN), Me Affoussy Bamba, a animé une conférence de presse, le lundi 22 mars 2010, au Golf Hôtel de la riviera (Abidjan). Au cours de cette conférence, elle a soutenu mordicus que le désarmement n’est pas un préalable à l’élection présidentielle. Evidem-ment, cette assertion n’est pas conforme à l’accord politique de Ouagadougou signé en mars 2007 par les Forces Nouvelles. Le 4ème accord complémentaire de Ouagadougou indique en son article 5, que le désarmement doit être terminé deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle. Cela veut dire, en d’autres termes, que le désarmement constitue un préalable à l’élection présidentielle. C’est tellement clair que cela ne laisse la moindre place à aucune interprétation tendancieuse. Il s’agit donc, pour les FN, de respecter cet engagement pris devant les Ivoiriens et la communauté internationale. En effet, dans la guerre que la Côte d’Ivoire a connue et qui a engendré la grave crise que ce pays traverse, Guillaume Soro a posé trois actes majeurs. Quand la guerre a éclaté et qu’elle s’est transformée en rébellion armée, personne ne savait officiellement qui était derrière cette rébellion. Elle n’avait donc pas de visage. C’est Guillaume Soro qui a eu le courage de revendiquer la rébellion, lui donnant ainsi un visage. Dès lors, l’Etat savait désormais avec qui discuter. Autrement, les affrontements rythmés par toutes sortes d’atrocités auraient continué sans qu’on ne sache contre qui on se bat. On peut dire qu’en revendiquant la rébellion, Guillaume Soro a ouvert la voie à la négociation. C’est le premier acte majeur posé par M. Soro. Ensuite, faisant le constat de l’échec de l’Accord de Linas-Marcoussis, le président Laurent Gbagbo a proposé le dialogue direct. C’est encore Guillaume Soro qui a accepté de saisir la main tendue du chef de l’Etat. C’est le deuxième acte majeur de Soro. Le faisant, il a permis la tenue du dialogue direct qui a abouti à l’Accord politique de Ouagadougou. Cet accord contient des engagements pris de part de d’autre, dont l’exécution doit conduire à l’élection présidentielle. Au nombre de ces engagements, le désarmement. Il n’est donc pas juste d’affirmer que le désarmement n’est pas préalable à l’élection présidentielle. Le dire, c’est vouloir tuer l’accord politique de Ouagagdougou. La question que l’on se pose à présent est de savoir si, après avoir posé ces actes qui ont redonné espoir aux Ivoiriens, le Premier ministre, Guillaume Soro, va laisser l’aile dure des Forces Nouvelles tuer l’accord politique qu’il a contribué librement à enfanter ave le président Gbagbo ? Surtout qu’il s’est placé dans une position d’arbitre. Nul n’ignore, en effet, qu’il y a, au sein des FN, une aile dure dont l’objectif est de mettre Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’ Ivoire par tous les moyens. C’est cette aile dure qui est opposée au désarmement. Pour elle, l’élection présidentielle doit se tenir sous la menace des armes, de sorte que si leur mentor Alassane Ouattara perd le scrutin, ils reprendront la guerre. Mais c’est peine perdue, parce que les Ivoiriens, après ce qu’ils ont vécu, n’accepteront pas une deuxième guerre de Ouattara.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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