L’organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (OJPCI) pour sa deuxième grande conférence a donné l’occasion au Professeur Bamba N’galadjo Lambert, Commissaire chargé des Politiques Macro-économiques à la Commission de la Cedeao, d’entretenir les journalistes sur un thème d’actualité : « Stratégie régionale de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest ». Ce petit-déjeuner de presse du 24 mars, a eu pour cadre, l’un des grands hôtels du Plateau. Quartier administratif d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Le conférencier a fait une constatation selon laquelle l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis dont : une croissance économique insuffisante ; une forte démographie avec ses effets collatéraux et des crises puis des conflits ces 20 dernières années. Cette situation a eu pour conséquence une pauvreté endémique. Pour y faire face, la quasi-totalité des pays de la région a élaboré des stratégies nationales de réduction de la pauvreté avec le concours des partenaires au développement.
Ces stratégies limitées du fait de leurs incapacités à adresser les problèmes transnationaux telle la pandémie du sida ou de la libre circulation des personnes et des biens qui exigent des approches et solutions concertées, l’intégration régionale s’est imposée aux Etats comme la meilleure alternative. Pour répondre aux limites des Etats Nations qui ont des contraintes ne leur permettant pas de profiter des opportunités de la mondialisation, à la faible taille des marchés qui limite la rentabilité de certains moteurs de la croissance dont l’investissement et la recherche puis garantir une assurance à ces Etats nations contre les effets pénalisants de la mondialisation.
La CEDEAO crée en mai 1975 pour conduire le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest est freinée dans son élan par de nombreux défis dont la lutte contre la pauvreté.Il urge donc de formuler une politique régionale de réduction de la pauvreté. L’approche intégré accompagné d’un plan d’action pour mieux cerner et traiter plus efficacement les dimensions régionales de la pauvreté recommandé par les gouvernements de la CEDEAO aux Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, va déboucher sur le Document stratégique régionale de réduction de la pauvreté (DSRRP) qui constitue la réponse des deux organisations à cet appel. Il est un complément des DSRP nationaux et comme eux comporte 3 blocs : Il fait l’état des lieux de la pauvreté en Afrique de l’Ouest et mesure l’ampleur du défi à relever pour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD). Il passe en revue les politiques nationales et régionales pour accélérer la croissance et renforcer le secteur social, grâce à des mesures pour accroître la complémentarité entre les politiques nationales et les programmes régionaux afin de renforcer l’efficacité de l’ensemble puis traite également des questions d’opérationnalisation du DSRRP à travers un plan d’action, un cadrage budgétaire et des questions de suivi et d’évaluation.
Le professeur Bamba N’galadjo Lambert a indiqué que le DSRRP vise 3 objectifs : offrir aux organisations régionales un cadre stratégique pour mieux prioriser les programmes régionaux et mieux les conjuguer avec les programmes nationaux, pour maximiser les effets de croissance et de réduction de la pauvreté ; offrir aux Etats membres une meilleure visibilité de l’ensemble des programmes régionaux afin qu’ils en tiennent compte dans la préparation des stratégies nationales ; offrir aux partenaires au développement un cadre stratégique développé par les deux principales organisations (CEDEAO/UEMOA et en concertation avec les Etats-membres, afin de mieux structurer les concours extérieurs aux pays tout comme au processus d’intégration de façon à maximiser l’efficacité de ces acquis. Le DSRRP pour l’Afrique de l’Ouest est exécuté à travers 4 grands axes d’intervention : la gestion des défis transnationaux (conflits, promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance) ; l’intégration approfondie de l’espace économique pour réduire le coûts et accroître la compétitivité ; le développement/ l’interconnexion des infrastructures en support à l’intégration de l’espace économique ; le renforcement du capital humain et la facilitation de sa mobilité à travers l’espace commun pour soutenir la croissance et la rendre aussi distributive.
Au-delà du DSRRP, il y a le programme de développement communautaire (PCD). Il vise à mettre en œuvre la vision 2020 : passer de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des Peuples, établir la cohérence des programmes de développement de la région. L’orientation stratégique de ce programme avec l’interconnexion des peuples au sein de la CEDEAO, veut atteindre comme résultats : la participation de tous, combattre la pauvreté, réaliser la croissance économique, combattre les crises (politiques, naturelles etc.) et parvenir à créer une union économique compétitive et viable. Ce programme se doit donc de réaliser l’interconnexion des Etats, des marchés nationaux, des infrastructures de transport, des TIC, énergétique et hydraulique, financière puis monétaire.
Le Commissaire chargé des Politiques Macroéconomiques de la CEDEAO souhaite que la décennie 2010 soit, pour la Communauté de l’Afrique de l’Ouest celle de la croissance pour le développement. Pour cela, les Etats doivent aller au-delà des stratégies de réductions de la pauvreté.
Franck A. Zagbayou
zagbayou@fratmat.info Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Auteur de cet article: Franck A. Zagbayou
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Le conférencier a fait une constatation selon laquelle l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis dont : une croissance économique insuffisante ; une forte démographie avec ses effets collatéraux et des crises puis des conflits ces 20 dernières années. Cette situation a eu pour conséquence une pauvreté endémique. Pour y faire face, la quasi-totalité des pays de la région a élaboré des stratégies nationales de réduction de la pauvreté avec le concours des partenaires au développement.
Ces stratégies limitées du fait de leurs incapacités à adresser les problèmes transnationaux telle la pandémie du sida ou de la libre circulation des personnes et des biens qui exigent des approches et solutions concertées, l’intégration régionale s’est imposée aux Etats comme la meilleure alternative. Pour répondre aux limites des Etats Nations qui ont des contraintes ne leur permettant pas de profiter des opportunités de la mondialisation, à la faible taille des marchés qui limite la rentabilité de certains moteurs de la croissance dont l’investissement et la recherche puis garantir une assurance à ces Etats nations contre les effets pénalisants de la mondialisation.
La CEDEAO crée en mai 1975 pour conduire le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest est freinée dans son élan par de nombreux défis dont la lutte contre la pauvreté.Il urge donc de formuler une politique régionale de réduction de la pauvreté. L’approche intégré accompagné d’un plan d’action pour mieux cerner et traiter plus efficacement les dimensions régionales de la pauvreté recommandé par les gouvernements de la CEDEAO aux Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, va déboucher sur le Document stratégique régionale de réduction de la pauvreté (DSRRP) qui constitue la réponse des deux organisations à cet appel. Il est un complément des DSRP nationaux et comme eux comporte 3 blocs : Il fait l’état des lieux de la pauvreté en Afrique de l’Ouest et mesure l’ampleur du défi à relever pour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD). Il passe en revue les politiques nationales et régionales pour accélérer la croissance et renforcer le secteur social, grâce à des mesures pour accroître la complémentarité entre les politiques nationales et les programmes régionaux afin de renforcer l’efficacité de l’ensemble puis traite également des questions d’opérationnalisation du DSRRP à travers un plan d’action, un cadrage budgétaire et des questions de suivi et d’évaluation.
Le professeur Bamba N’galadjo Lambert a indiqué que le DSRRP vise 3 objectifs : offrir aux organisations régionales un cadre stratégique pour mieux prioriser les programmes régionaux et mieux les conjuguer avec les programmes nationaux, pour maximiser les effets de croissance et de réduction de la pauvreté ; offrir aux Etats membres une meilleure visibilité de l’ensemble des programmes régionaux afin qu’ils en tiennent compte dans la préparation des stratégies nationales ; offrir aux partenaires au développement un cadre stratégique développé par les deux principales organisations (CEDEAO/UEMOA et en concertation avec les Etats-membres, afin de mieux structurer les concours extérieurs aux pays tout comme au processus d’intégration de façon à maximiser l’efficacité de ces acquis. Le DSRRP pour l’Afrique de l’Ouest est exécuté à travers 4 grands axes d’intervention : la gestion des défis transnationaux (conflits, promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance) ; l’intégration approfondie de l’espace économique pour réduire le coûts et accroître la compétitivité ; le développement/ l’interconnexion des infrastructures en support à l’intégration de l’espace économique ; le renforcement du capital humain et la facilitation de sa mobilité à travers l’espace commun pour soutenir la croissance et la rendre aussi distributive.
Au-delà du DSRRP, il y a le programme de développement communautaire (PCD). Il vise à mettre en œuvre la vision 2020 : passer de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des Peuples, établir la cohérence des programmes de développement de la région. L’orientation stratégique de ce programme avec l’interconnexion des peuples au sein de la CEDEAO, veut atteindre comme résultats : la participation de tous, combattre la pauvreté, réaliser la croissance économique, combattre les crises (politiques, naturelles etc.) et parvenir à créer une union économique compétitive et viable. Ce programme se doit donc de réaliser l’interconnexion des Etats, des marchés nationaux, des infrastructures de transport, des TIC, énergétique et hydraulique, financière puis monétaire.
Le Commissaire chargé des Politiques Macroéconomiques de la CEDEAO souhaite que la décennie 2010 soit, pour la Communauté de l’Afrique de l’Ouest celle de la croissance pour le développement. Pour cela, les Etats doivent aller au-delà des stratégies de réductions de la pauvreté.
Franck A. Zagbayou
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