Des mercenaires et leur stratégie déjà en place
Un grand massacre pour la "fin" de la crise s’organise
Des informations graves circulent dans la métropole abidjanaise. Une reprise des hostilités entre les FANCI et les FAFN est programmée, selon certaines sources assez crédibles, autour de la fête de la Pâques. Soit juste avant, pour que la joie de la libération se confonde à celle de la fête, soit juste après, pour prolonger la joie de la fête par celle de la libération du pays. Et les regains actuels de tension entre les ex-belligérants et autres événements crédibilisent la thèse d’une fin de la crise par la guerre.
En effet, de sources proches du pouvoir, la fin de la crise serait imminente. Mais cette fin de crise ne s’inscrit pas dans le cadre des accords de Marcoussis (ou Kleber) ni de Ouagadougou en passant par Lomé, Accra, et Pretoria. Une attaque des positions des Forces Nouvelles, comme en novembre 2004, se peaufine dans les laboratoires à conflits du Front populaire ivoirien (FPI). D’abord, c’est Laurent Gbagbo, lui-même, qui a annoncé les couleurs depuis 2007. "J’ai les moyens de désarmer les rebelles par la force. C’est la communauté internationale qui m’empêche d’utiliser ces moyens", avait-il confié aux enquêteurs de Global Witness dans la Filière café-cacao. Donc, comme en 2004, il voudrait passer outre les accords et autres promesses faites à la Communauté internationale de cessation d’hostilités pour, enfin, "mater" la rébellion. Mieux, il ne compterait plus sur l’armée ivoirienne comme en 2004, mais sur des forces extérieures. C’est pourquoi, on annonce le retour d’Henri César Damalan Sama, le capitaine de corvette, attaché de défense en Russie et ex-ministre de la Communication de la junte militaire (de décembre 1999 à octobre 2000), qui est au pays depuis un peu plus de deux semaines. Ce dernier n’a pas manqué de soutenir le camp présidentiel en ces termes : «Dans trois mois, s’il n’ n’y a pas d’élection, il n’y aura rien (…) Pas d’élection sans liste électorale fiable. J’assume », a-t-il tranché dans un organe de presse, le 17 mars dernier. Du coup, l’on dit que "c’est sa façon" d’annoncer l’opération "Dignité 2" qu’il conduira et que Philippe Mangou serait mis de côté, comme Mathias Doué en 2004. L’opération "Dignité 2" a pour nom de code : Western. C’est cette autre opération meurtrière que Laurent Gbagbo annonçait, en parabole, en faisant allusion aux films western d’où le héros (brave) sort toujours vainqueur, malgré les difficuktés. Des indiscrétions du palais présidentiel affirment que Sama prendra la tête de l’opération ,aidé par des mercenaires russes, israéliens, ukrainiens, géorgiens, angolais et libériens. Seulement quelques éléments des Fanci, très acquis à la cause du FPI, participeront à cette attaque comme des chefs d’unités et de détachements. Les villes de la zone CNO par lesquelles les attaques débuteront simultanément sont Bouaké, Korhogo et Man, à raison d’au moins 800 hommes par unité d’intervention (sur 4 fronts) ce qui fera environ 3200 hommes pour chacune de ces villes. Cette fois-ci, on ne parle pas d’attaque aérienne mais d’attaques sol-sol, car "c’est ce qui nous a fait échouer en 2004", confie une autre source bien introduite. De toute évidence, le N°1 des refondateurs veut en finir avec la rébellion. C’est donc sûrs de leurs armes et de leurs forces de frappe que des proches de Gbagbo annoncent le désarmement par la force. Alcide Djédjé, le représentant du FPI, pardon, de la Côte d’Ivoire, au Conseil de sécurité de l’ONU, n’a-t-il pas affirmé que "nous désarmerons par la force" ? Charles Blé Goudé et Affi N’Guessan ne courent-ils pas les villes et les villages pour annoncer qu’il n’y aura pas d’élections sans le désarmement des "rebelles" ? Gbagbo, lui-même, n’a-t-il pas dit qu’il veut un gouvernement sans les partis représentants des politiques pour aller au désarmement ? La rupture de l’Accord de Ouaga n’est pas loin. Et puis, où est donc passé Guillaume Soro, le Secrétaire général des Forces nouvelles et Premier ministre de Côte d’Ivoire ? Avec les nouvelles tensions, l’homme fort de l’ex-rébellion s’est retranché dans sa "zone de confiance", au Nord depuis des jours. Que prépare-t-il de son côté pour attaques du FPI ? Certainement qu’il est allé préparer ses hommes pour contrer les velléités de reprise des hostilités qui seront déclenchés sans doute par ses partenaires de l’APO. Sentant venir les roublards du FPI, Soro avait déjà pris ses précautions en se réconciliant avec le mythique et mystique Koné Zacharia et tous ses anciens compagnons de lutte. Les éléments des FAFN sont en alerte maximale depuis que la nouvelle de "Dignité 2" se fait de plus en plus persistante. Avec les armements acquis de part et d’autre par les belligérants dans la crise ivoirienne, "Dignité 2" s’annonce comme le plus grand massacre jamais vécu par le pays d’Houphouët-Boigny. Vivement, que la communauté internationale se saisisse de cette affaire pour épargner la vie des civils qui ont trop souffert depuis 2002.!
GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
Un grand massacre pour la "fin" de la crise s’organise
Des informations graves circulent dans la métropole abidjanaise. Une reprise des hostilités entre les FANCI et les FAFN est programmée, selon certaines sources assez crédibles, autour de la fête de la Pâques. Soit juste avant, pour que la joie de la libération se confonde à celle de la fête, soit juste après, pour prolonger la joie de la fête par celle de la libération du pays. Et les regains actuels de tension entre les ex-belligérants et autres événements crédibilisent la thèse d’une fin de la crise par la guerre.
En effet, de sources proches du pouvoir, la fin de la crise serait imminente. Mais cette fin de crise ne s’inscrit pas dans le cadre des accords de Marcoussis (ou Kleber) ni de Ouagadougou en passant par Lomé, Accra, et Pretoria. Une attaque des positions des Forces Nouvelles, comme en novembre 2004, se peaufine dans les laboratoires à conflits du Front populaire ivoirien (FPI). D’abord, c’est Laurent Gbagbo, lui-même, qui a annoncé les couleurs depuis 2007. "J’ai les moyens de désarmer les rebelles par la force. C’est la communauté internationale qui m’empêche d’utiliser ces moyens", avait-il confié aux enquêteurs de Global Witness dans la Filière café-cacao. Donc, comme en 2004, il voudrait passer outre les accords et autres promesses faites à la Communauté internationale de cessation d’hostilités pour, enfin, "mater" la rébellion. Mieux, il ne compterait plus sur l’armée ivoirienne comme en 2004, mais sur des forces extérieures. C’est pourquoi, on annonce le retour d’Henri César Damalan Sama, le capitaine de corvette, attaché de défense en Russie et ex-ministre de la Communication de la junte militaire (de décembre 1999 à octobre 2000), qui est au pays depuis un peu plus de deux semaines. Ce dernier n’a pas manqué de soutenir le camp présidentiel en ces termes : «Dans trois mois, s’il n’ n’y a pas d’élection, il n’y aura rien (…) Pas d’élection sans liste électorale fiable. J’assume », a-t-il tranché dans un organe de presse, le 17 mars dernier. Du coup, l’on dit que "c’est sa façon" d’annoncer l’opération "Dignité 2" qu’il conduira et que Philippe Mangou serait mis de côté, comme Mathias Doué en 2004. L’opération "Dignité 2" a pour nom de code : Western. C’est cette autre opération meurtrière que Laurent Gbagbo annonçait, en parabole, en faisant allusion aux films western d’où le héros (brave) sort toujours vainqueur, malgré les difficuktés. Des indiscrétions du palais présidentiel affirment que Sama prendra la tête de l’opération ,aidé par des mercenaires russes, israéliens, ukrainiens, géorgiens, angolais et libériens. Seulement quelques éléments des Fanci, très acquis à la cause du FPI, participeront à cette attaque comme des chefs d’unités et de détachements. Les villes de la zone CNO par lesquelles les attaques débuteront simultanément sont Bouaké, Korhogo et Man, à raison d’au moins 800 hommes par unité d’intervention (sur 4 fronts) ce qui fera environ 3200 hommes pour chacune de ces villes. Cette fois-ci, on ne parle pas d’attaque aérienne mais d’attaques sol-sol, car "c’est ce qui nous a fait échouer en 2004", confie une autre source bien introduite. De toute évidence, le N°1 des refondateurs veut en finir avec la rébellion. C’est donc sûrs de leurs armes et de leurs forces de frappe que des proches de Gbagbo annoncent le désarmement par la force. Alcide Djédjé, le représentant du FPI, pardon, de la Côte d’Ivoire, au Conseil de sécurité de l’ONU, n’a-t-il pas affirmé que "nous désarmerons par la force" ? Charles Blé Goudé et Affi N’Guessan ne courent-ils pas les villes et les villages pour annoncer qu’il n’y aura pas d’élections sans le désarmement des "rebelles" ? Gbagbo, lui-même, n’a-t-il pas dit qu’il veut un gouvernement sans les partis représentants des politiques pour aller au désarmement ? La rupture de l’Accord de Ouaga n’est pas loin. Et puis, où est donc passé Guillaume Soro, le Secrétaire général des Forces nouvelles et Premier ministre de Côte d’Ivoire ? Avec les nouvelles tensions, l’homme fort de l’ex-rébellion s’est retranché dans sa "zone de confiance", au Nord depuis des jours. Que prépare-t-il de son côté pour attaques du FPI ? Certainement qu’il est allé préparer ses hommes pour contrer les velléités de reprise des hostilités qui seront déclenchés sans doute par ses partenaires de l’APO. Sentant venir les roublards du FPI, Soro avait déjà pris ses précautions en se réconciliant avec le mythique et mystique Koné Zacharia et tous ses anciens compagnons de lutte. Les éléments des FAFN sont en alerte maximale depuis que la nouvelle de "Dignité 2" se fait de plus en plus persistante. Avec les armements acquis de part et d’autre par les belligérants dans la crise ivoirienne, "Dignité 2" s’annonce comme le plus grand massacre jamais vécu par le pays d’Houphouët-Boigny. Vivement, que la communauté internationale se saisisse de cette affaire pour épargner la vie des civils qui ont trop souffert depuis 2002.!
GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
