Le super manque dans le Denguélé. Les conséquences de cette pénurie se font sentir sur l'activité économique.
Les revendeurs du super sans plomb sont à la fête. Ils profitent de la pénurie d'essence qui frappe la capitale du Denguélé pour augmenter les prix. C'est la conséquence des difficultés d'approvisionnement de la ville de Korhogo. En effet, la capitale des Savanes est le principal point de ravitaillement en carburant des zones Centre, Nord et Ouest. Selon des sources proches des milieux pétroliers, la consommation dans ces zones progresse à une vitesse plus que prévue. En plus de ce facteur, les distributeurs ont enregistré quelques retards dans l'acheminement du carburant.
De 550 à 1.200 Fcfa, le litre
Une situation due probablement aux tensions politiques en début de semaine. Les revendeurs qui ont flairé le coup, ont fait de la rétention en bloquant les stocks pour, aujourd'hui, doubler les tarifs. Ainsi, en une semaine, le litre de carburant est passé de 550 à 1.200 Fcfa. «La spéculation est une loi du marché. Quand l'offre baisse, les prix flambent toujours», se défend Adama Bakayoko, un revendeur. Les répercussions sont incalculables sur les opérateurs économiques. Les coûts de facteurs, notamment le transport, connaissent une forte poussée. «Je devais effectuer un voyage sur Ferké que j'ai différé, en attendant que le prix du carburant revienne à la normale. Je ne peux pas m'offrir le luxe de faire le plein de mon réservoir à ce prix», affirme Maintouhou Silué, un agent économique. Les motocyclistes sont presque au bord des larmes. Cette nouvelle activité née à la faveur de la crise a contribué à occuper une grande partie de la jeunesse de la région. Mais du fait de cette pénurie, le chômage rôde en leur sein. Les usagers paient un plus lourd tribut à cette situation. En effet, les propriétaires de ces engins roulants qui continuent, ont augmenté les prix des services. La course se négocie désormais à 500 Fcfa au lieu de 200 Fcfa. «C'est à ce seul prix que nous pouvons espérer nous tirer d'affaire», souligne Moussa Konaté. «S'il faut payer 500 Fcfa pour parcourir deux ou trois kilomètres, je ne prends plus de motos-taxis. Je préfère marcher jusqu'à ce que les prix redeviennent à notre portée», se révolte Mlle Rockia Touré. Les ménagères qui faisaient leur marché en empruntant ces motos-taxis sont à la peine…au risque d'affaiblir davantage leur panier. Les mécaniciens de motos ressentent aussi la galère. «Nous commençons à sentir une baisse des motos à réparer. C'est parce que les motos roulent que quand les pannes arrivent. Si ces engins restent garés, qui viendra nous solliciter pour intervenir sur sa moto» s'inquiète Siaka. Les vendeurs d'accessoires de ces engins partagent aussi la même inquiétude que les mécaniciens. La vente des pièces, et surtout celle de l'huile de vidange ont pris un coup. Les agriculteurs, non plus, ne sont pas épargnés. En cette période de moisson, il vaut mieux être le plus près possible des fermes. Or, les planteurs qui résident loin de leurs plantations, n'ont pas les moyens de s'y rendre. «Quand vous ne partez pas aux champs, il faut craindre que les bœufs ne dévastent votre récolte», déclare Mamadou Fanny, planteur d'anacarde. Pour Abdoulaye Bamba, conducteur de moto-taxi, les revendeurs veulent s'enrichir sur le dos des pauvres consommateurs. «La pénurie n'a pas atteint le degré qu'on laisse croire. Ils retiennent le carburant pour nous escroquer», se convainc-t-il. En fait, ce problème de carburant n'est pas nouveau. Et les consommateurs pensent que la pénurie est artificiellement créée pour favoriser les revendeurs. Mais sur le terrain, le constat est qu'il y a une surconsommation de l'essence, le carburant utilisé par les engins à deux roues qui ont proliféré dans toutes les zones Cno notamment à Korhogo qui est aussi frappée par la pénurie.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Les revendeurs du super sans plomb sont à la fête. Ils profitent de la pénurie d'essence qui frappe la capitale du Denguélé pour augmenter les prix. C'est la conséquence des difficultés d'approvisionnement de la ville de Korhogo. En effet, la capitale des Savanes est le principal point de ravitaillement en carburant des zones Centre, Nord et Ouest. Selon des sources proches des milieux pétroliers, la consommation dans ces zones progresse à une vitesse plus que prévue. En plus de ce facteur, les distributeurs ont enregistré quelques retards dans l'acheminement du carburant.
De 550 à 1.200 Fcfa, le litre
Une situation due probablement aux tensions politiques en début de semaine. Les revendeurs qui ont flairé le coup, ont fait de la rétention en bloquant les stocks pour, aujourd'hui, doubler les tarifs. Ainsi, en une semaine, le litre de carburant est passé de 550 à 1.200 Fcfa. «La spéculation est une loi du marché. Quand l'offre baisse, les prix flambent toujours», se défend Adama Bakayoko, un revendeur. Les répercussions sont incalculables sur les opérateurs économiques. Les coûts de facteurs, notamment le transport, connaissent une forte poussée. «Je devais effectuer un voyage sur Ferké que j'ai différé, en attendant que le prix du carburant revienne à la normale. Je ne peux pas m'offrir le luxe de faire le plein de mon réservoir à ce prix», affirme Maintouhou Silué, un agent économique. Les motocyclistes sont presque au bord des larmes. Cette nouvelle activité née à la faveur de la crise a contribué à occuper une grande partie de la jeunesse de la région. Mais du fait de cette pénurie, le chômage rôde en leur sein. Les usagers paient un plus lourd tribut à cette situation. En effet, les propriétaires de ces engins roulants qui continuent, ont augmenté les prix des services. La course se négocie désormais à 500 Fcfa au lieu de 200 Fcfa. «C'est à ce seul prix que nous pouvons espérer nous tirer d'affaire», souligne Moussa Konaté. «S'il faut payer 500 Fcfa pour parcourir deux ou trois kilomètres, je ne prends plus de motos-taxis. Je préfère marcher jusqu'à ce que les prix redeviennent à notre portée», se révolte Mlle Rockia Touré. Les ménagères qui faisaient leur marché en empruntant ces motos-taxis sont à la peine…au risque d'affaiblir davantage leur panier. Les mécaniciens de motos ressentent aussi la galère. «Nous commençons à sentir une baisse des motos à réparer. C'est parce que les motos roulent que quand les pannes arrivent. Si ces engins restent garés, qui viendra nous solliciter pour intervenir sur sa moto» s'inquiète Siaka. Les vendeurs d'accessoires de ces engins partagent aussi la même inquiétude que les mécaniciens. La vente des pièces, et surtout celle de l'huile de vidange ont pris un coup. Les agriculteurs, non plus, ne sont pas épargnés. En cette période de moisson, il vaut mieux être le plus près possible des fermes. Or, les planteurs qui résident loin de leurs plantations, n'ont pas les moyens de s'y rendre. «Quand vous ne partez pas aux champs, il faut craindre que les bœufs ne dévastent votre récolte», déclare Mamadou Fanny, planteur d'anacarde. Pour Abdoulaye Bamba, conducteur de moto-taxi, les revendeurs veulent s'enrichir sur le dos des pauvres consommateurs. «La pénurie n'a pas atteint le degré qu'on laisse croire. Ils retiennent le carburant pour nous escroquer», se convainc-t-il. En fait, ce problème de carburant n'est pas nouveau. Et les consommateurs pensent que la pénurie est artificiellement créée pour favoriser les revendeurs. Mais sur le terrain, le constat est qu'il y a une surconsommation de l'essence, le carburant utilisé par les engins à deux roues qui ont proliféré dans toutes les zones Cno notamment à Korhogo qui est aussi frappée par la pénurie.
Tenin Bè Ousmane à Odienné