Un pas important vient d’être franchi dans la promotion des énergies renouvelables en Afrique avec la naissance de l’Alliance africaine des énergies renouvelables(AREA), dont le bureau de liaison vient d’ouvrir ses portes à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Elles sont la réponse mais n’ont pas partout le feu vert nécessaire à leur expansion. Les énergies renouvelables représentent encore un luxe dans bien de pays africains, une situation qui les pousse vers les moyens de subsistance qui font peur au climat. Et pourtant, l’arrivée de ces trouvailles a transformé positivement le quotidien des pays du sud du globe. C’est pour diffuser les informations utiles et jouer le rôle d’interface entre les structures qui œuvrent dans ce domaine que l’Agence africaine des énergies renouvelables(AREA) a vu le jour, grâce à la structure World Future Council (Conseil pour l’avenir du monde). AREA se veut une plate-forme au sein de laquelle les décideurs, hommes d’affaires et membres de la société civile peuvent se consulter et échanger de précieuses informations aussi bien au niveau politique qu’au niveau des ressources technologiques et financières. Jouer le rôle de catalyseur dans la promotion du transfert des connaissances et de la coopération internationale, voila une autre mission que s’assigne cette alliance qui, depuis son inauguration en octobre 2009, ne cesse d’accueillir de nouveaux membres. Preuve qu’il était temps de mettre sur les rails une telle initiative. Pour accroître l’efficacité de la structure, un bureau de liaison africain a ouvert ses portes dernièrement à Addis-Abeba. Le directeur de cette campagne climatique est l’expert en communication et en médias Ansgar Kiene. Avant d’atterrir là, cet allemand a mené plusieurs activités notamment dans le domaine des droits de l’homme. Il fut aussi le coordonnateur d’un grand projet autour des énergies alternatives pour Greenpeace Allemagne. M.Kiene fournit un éclairage sur le mode de fonctionnement de la structure qu’il dirige: « L'échange de connaissances à travers notre Alliance est facilitée à différents niveaux. Suivant la communication de tous les jours sur la plateforme en ligne network.ning.com, nous effectuons des conférences téléphoniques mensuelles reliant des participants d’Afrique de l'ouest, de l’est et du sud. Tous les membres profitent de notre système virtuel de partage de documents, la bibliothèque en ligne d’AREA ».Addis-Abeba a abrité l’an dernier le premier atelier regroupant des professionnels africains de l’univers de l’énergie. L’ivoirien Abel Didier Tella, Secrétaire général de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électronique d’Afrique(UPDEA) était le seul représentant de l’Afrique francophone. Les membres d’AERIA se réuniront pour un second atelier en Juin 2010 au Ghana, pour définir et élaborer des politiques concrètes et accoucher de nouveaux projets. Dans le sillage de cette rencontre, un autre projet initié par World Future Council connaîtra son aboutissement. Il s’agit de l’électrification d’un village tout près d’Accra. Histoire de faire découvrir la puissance des énergies renouvelables et de célébrer par la même occasion la première coupe du monde à se dérouler sur le continent africain. Tous les membres d’AREA prônent le même attachement à dix principes qui forment le socle de leur coopération. Citons-en deux : en premier, la bonne gouvernance et la transparence dans les cercles de décisions ainsi que les flux financiers sont la clé pour attirer les investisseurs locaux et étrangers. En second, l’éducation à l'énergie et de l'information environnementale sur les défis, les solutions et les technologies disponibles à tous les niveaux de la société sont une condition préalable à la mise en œuvre des stratégies énergétiques renouvelables. « Il y a un énorme potentiel pour les énergies renouvelables dans toute l'Afrique. Ce qu'il faut, c'est la volonté politique d'appliquer les politiques nécessaires », affirme M.Kiene. Qui voit dans l'énergie solaire la future principale source d'approvisionnement énergétique pour l'Afrique, en raison de ses avantages de production décentralisée et de son impact réduit sur l'environnement. Lancé à Londres en 2004, World Future Council se conçoit comme le porte- parole des futures générations. Ses membres issus de tous les continents ont fait aux enfants de la terre entière la promesse de s’engager de toutes leurs forces pour que la vie sur la terre soit conservée dans toute sa diversité et toute sa beauté. Ils luttent par ailleurs pour la paix et la justice.
Fortuné Bationo
Elles sont la réponse mais n’ont pas partout le feu vert nécessaire à leur expansion. Les énergies renouvelables représentent encore un luxe dans bien de pays africains, une situation qui les pousse vers les moyens de subsistance qui font peur au climat. Et pourtant, l’arrivée de ces trouvailles a transformé positivement le quotidien des pays du sud du globe. C’est pour diffuser les informations utiles et jouer le rôle d’interface entre les structures qui œuvrent dans ce domaine que l’Agence africaine des énergies renouvelables(AREA) a vu le jour, grâce à la structure World Future Council (Conseil pour l’avenir du monde). AREA se veut une plate-forme au sein de laquelle les décideurs, hommes d’affaires et membres de la société civile peuvent se consulter et échanger de précieuses informations aussi bien au niveau politique qu’au niveau des ressources technologiques et financières. Jouer le rôle de catalyseur dans la promotion du transfert des connaissances et de la coopération internationale, voila une autre mission que s’assigne cette alliance qui, depuis son inauguration en octobre 2009, ne cesse d’accueillir de nouveaux membres. Preuve qu’il était temps de mettre sur les rails une telle initiative. Pour accroître l’efficacité de la structure, un bureau de liaison africain a ouvert ses portes dernièrement à Addis-Abeba. Le directeur de cette campagne climatique est l’expert en communication et en médias Ansgar Kiene. Avant d’atterrir là, cet allemand a mené plusieurs activités notamment dans le domaine des droits de l’homme. Il fut aussi le coordonnateur d’un grand projet autour des énergies alternatives pour Greenpeace Allemagne. M.Kiene fournit un éclairage sur le mode de fonctionnement de la structure qu’il dirige: « L'échange de connaissances à travers notre Alliance est facilitée à différents niveaux. Suivant la communication de tous les jours sur la plateforme en ligne network.ning.com, nous effectuons des conférences téléphoniques mensuelles reliant des participants d’Afrique de l'ouest, de l’est et du sud. Tous les membres profitent de notre système virtuel de partage de documents, la bibliothèque en ligne d’AREA ».Addis-Abeba a abrité l’an dernier le premier atelier regroupant des professionnels africains de l’univers de l’énergie. L’ivoirien Abel Didier Tella, Secrétaire général de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électronique d’Afrique(UPDEA) était le seul représentant de l’Afrique francophone. Les membres d’AERIA se réuniront pour un second atelier en Juin 2010 au Ghana, pour définir et élaborer des politiques concrètes et accoucher de nouveaux projets. Dans le sillage de cette rencontre, un autre projet initié par World Future Council connaîtra son aboutissement. Il s’agit de l’électrification d’un village tout près d’Accra. Histoire de faire découvrir la puissance des énergies renouvelables et de célébrer par la même occasion la première coupe du monde à se dérouler sur le continent africain. Tous les membres d’AREA prônent le même attachement à dix principes qui forment le socle de leur coopération. Citons-en deux : en premier, la bonne gouvernance et la transparence dans les cercles de décisions ainsi que les flux financiers sont la clé pour attirer les investisseurs locaux et étrangers. En second, l’éducation à l'énergie et de l'information environnementale sur les défis, les solutions et les technologies disponibles à tous les niveaux de la société sont une condition préalable à la mise en œuvre des stratégies énergétiques renouvelables. « Il y a un énorme potentiel pour les énergies renouvelables dans toute l'Afrique. Ce qu'il faut, c'est la volonté politique d'appliquer les politiques nécessaires », affirme M.Kiene. Qui voit dans l'énergie solaire la future principale source d'approvisionnement énergétique pour l'Afrique, en raison de ses avantages de production décentralisée et de son impact réduit sur l'environnement. Lancé à Londres en 2004, World Future Council se conçoit comme le porte- parole des futures générations. Ses membres issus de tous les continents ont fait aux enfants de la terre entière la promesse de s’engager de toutes leurs forces pour que la vie sur la terre soit conservée dans toute sa diversité et toute sa beauté. Ils luttent par ailleurs pour la paix et la justice.
Fortuné Bationo
