Depuis environ un mois, la Côte d’Ivoire vit au rythme du délestage dû à une crise d’électricité. La promesse faite par le chef de l’Etat, après une proposition de mesures dites salvatrices, de mettre fin au délestage en une semaine n’a pas été tenue. La Côte d’Ivoire continue de broyer le noir. A preuve, les Abidjanais viennent de vivre un weekend obscur. Les fâcheuses conséquences de cet état de fait ne sont plus à rappeler. Après le délestage auquel les Autorités ont sérieusement eu de mal à trouver un épilogue, une autre crise, celle-là plus sérieuse, s’annonce. Il s’agit d’une pénurie d’eau, comme la Côte d’Ivoire n’en a jamais connue dans son histoire. Sans le courant électrique, les Ivoiriens ont pu s’accommoder à une nouvelle vie avec des lampes tempêtes, des bougies et des torches électriques. Mais ils mangeaient et travaillaient et la vie allait ainsi. Mais sans eau, à quoi va ressembler la vie en Côte d’Ivoire ? Impossible de se laver, de cuire les aliments, et bien d’autres choses de la vie, intimement liées à l’eau, la crise de cette denrée va certainement transformer lle quotidien des ivoiriens en un véritable cauchemar. Et cela, durant combien de temps ?En effet, les raisons de cette autre situation sont à mettre une fois encore, à l’actif de la refondation. Il faut rappeler que les équipements, depuis le départ du PDCI du pouvoir, manquent cruellement d’entretien. Depuis 1995, le pays vit sur les réalisations et les prévisions faites par le PDCI-RDA. Les réserves sont épuisées aujourd’hui et, comme le Fpi n’en a pas fait pendant sa gestion, et que les équipements sont devenus vétustes, une pénurie réelle d’eau menace le pays. Une autre crise devant laquelle le chef de l’Etat va encore afficher son manque de solution à travers un verbiage creux. Parce que les solutions d’une telle crise ne se trouvent pas au bout d’une baguette magique. C’est plutôt le fruit d’une politique intelligemment menée sur une certaine période. Si cette autre crise venait effectivement à se déclencher, ce serait un coup de massue qui viendrait assommer définitivement les ivoiriens croupissant déjà sous le poids du délestage. Nos inquiétudes résultent de ce que les gens au pouvoir, non seulement ne savent pas prévenir les crises, mais aussi et surtout, ils ne savent pas les gérer. Les Ivoiriens doivent, une fois encore, s’armer de courage pour vivre une crise de l’eau, après celle du courant électrique qui n’a pas encore connu son épilogue. Après la guerre, les déchets toxiques et le délestage, Gbagbo prépare une crise de l’eau pour les Ivoiriens.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha