Guéguerre FN-DncaJ de Laurent Gbagbo : Wattao et Blé Goudé se sont parlé

Le pic d`adrénaline retombera, peut-être, entre Forces nouvelles et la direction nationale de campagne chargée des jeunes de Laurent Gbagbo. Car, le commandant Wattao et Blé Goudé, leurs membres respectifs ont arrondi les angles, samedi, au sujet du désarmement avant ou après l`élection présidentielle qui les oppose.

Les nuages vont-ils, à nouveau, se dissiper dans les relations entre Forces nouvelles (FN) et le camp présidentiel ? Le dénouement de ces relations, ce week-end à Yamoussoukro, annonce en tout cas une décrispation dans ces relations. Car, le commandant Issiaka Ouattara, dit Wattao, chef d`état-major adjoint des FN a parlé avec Charles Blé Goudé, directeur national de campagne adjoint de Laurent Gbagbo, chargé de la jeunesse. Ils se sont rencontrés dans les jardins de l`hôtel Président, où seul à seul, ils ont discuté. De sources proches des deux « amis », ils se sont compris en ce qui concerne les échanges d`attaques ces derniers temps entre leurs camps respectifs.
Arrivé peu avant midi, à Yamoussoukro, avec une garde peu étoffée, disent ces témoins, Wattao était drapé dans sa tenue d`apparat militaire. Le Cema-adjoint a dit être en « visite officielle ». Wattao n`aurait pas aimé les dernières déclarations de son hôte contre le secrétaire général, Guillaume Soro, des FN. Blé Goudé, lui, aurait expliqué à son visiteur qu`il n`avait pas insulté le chef du gouvernement, mais qu`il a posé un problème : celui du désarmement avant l`élection présidentielle.
Si le commandant Wattao, joint hier, confirme la nouvelle, il explique que c`est lui qui a pris l`initiative de parler à son « frère ». Ce n`est pas de gaîté de cœur, a-t-il dit, qu`il a écouté d`une part Charles Goudé et d`autre part Me Affoussy Bamba et Sékongo Félicien, porte-paroles des FN, se décocher des flèches à travers la presse écrite. L`adjoint du général Soumaïla Bakayoko, Cema des FN, dit être intervenu pour que les deux parties « mettent balle à terre ». Wattao rassure que c`est chose faite et que son initiative n`a guère été repoussée. « Quand il y a des problèmes, il faut qu`on est le courage de se parler », a confié le militaire. Toutefois, il s`est réservé de dévoiler le contenu des échanges, jugeant que c`est en gérant le processus de paix dans la presse que des incompréhensions, dues à des interprétations, surviennent. « La paix est là », a tenu à rassurer à nouveau le Cema. Il pense que les Ivoiriens sans exception n`ont pas intérêt à ce que cette paix se détériore.

Bidi Ignace