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Économie Publié le mardi 30 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Doubé Binty analyse la situation de délestage sous la Refondation : Distributeur (?) de lumière et surtout distributeur de ténèbres !

“En rêve, j'ai survolé un paysage inconnu dont les champs s'étendaient à perte de vue dans les vallées comme dans les plaines et sur les coteaux, sillonnés d'innombrables canaux d'irrigation, paysage merveilleux d'un dense réseau routier.
Je fus saisi d'admiration à la vue de belles villes, de nombreux et beaux villages, villes et villages tous bien tracés avec de merveilleux jardins et tous bien éclairés."
Telle est la Côte-d'Ivoire de demain qui apparaissait déjà aux yeux de l'homme au " social hardi", le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY et qu'il exprimait si éloquemment en mars 1974 à Korhogo
Le grand visionnaire qu'il était ne pouvait pas imaginer un seul instant que moins de vingt ans après sa mort, ce pays qu'il a bâti avec amour en en faisant un joyau serti dans un écrin de valeur inestimable verrait ses habitants revenir aux lampes tempêtes, aux bougies et aux torches électriques parce que l'incompétence, l'incurie, la vanité, la cécité et l'obscurantisme politiques allaient s'emparer de ce pays et le garder en otage pour le plonger dans le noir !
A la manière de "la laitière et du pot au lait", on peut dire : "adieu belles villes, adieu les nombreux et beaux villages, adieu villes et villages tous bien tracés avec de merveilleux jardins et tous bien éclairés"
Car le rêve merveilleux du père de la nation par la faute d'un régime se disant de la refondation, est devenu un cauchemar qui paralyse et détruit les Ivoiriens jadis si radieux et si heureux.
Et pourtant, ce rêve du Président HOUPHOUET-BOIGNY n'entrait aucunement dans le domaine de l'utopie, le chemin pour le réaliser ayant déjà été tracé par lui-même et élargi par son successeur, le Président Henri Konan BEDIE qui voulait faire de notre pays un pays industrialisé en l'espace d'une génération.
Le Président BEDIE affichait ces ambitions il y a déjà une quinzaine d'années et nul doute que l'Eléphant d'Afrique, dans une dizaine d'années aurait fait autant que les dragons d'Asie.
C'était hélas compter sans les ennemis de la Côte-d'Ivoire, ces politicards aux petits pieds qui n'ont pas hésité à s'allier aux étrangers, cet étranger qui nous enviait, nous jalousait et nous haïssait, pour poignarder notre pays dans le dos à travers un coup d'Etat imbécile, stupide, méchant et cruel dans le seul but de satisfaire leurs ambitions et leur volonté obscène de s'enrichir sans effort à travers un exercice jouissif du pouvoir sans imagination et sans perspective.
Ils ont manipulé certains éléments des Forces Armées qui se mordent les doigts aujourd'hui, faisant croire que le peuple ne voulait plus de ses dirigeants qu'il a démocratiquement choisis et à dix mois de nouvelles élections générales.
On s'est rendu compte que les commanditaires, auteurs et bénéficiaires de ce sinistre et lugubre coup d'Etat sont tous des poltrons, des lâches, des trouillards et des poules mouillées puisqu'ils n'ont jamais eu le courage de revendiquer leur acte perfide et d'en justifier les raisons.
Après les errements d'un pouvoir militaro-FPI de triste mémoire avec ses exactions et ses tueries, le pouvoir FPI, arrivé calamiteusement à la tête de l'Etat allait nous conduire de Charybde en Scylla parce qu'incompétent, velléitaire et ignorant qui n'a jamais su que "gérer c'est prévoir !"
Comment l'aurait-il su, lui qui n'a jamais rien appris et qui pensait que diriger un Etat était un jeu et une plaisanterie et qu'on pouvait tout faire et tout réaliser dans l'improvisation à coup de "y a qu'à" ou "il faut."
Les Ivoiriens sont revenus de leur désir de changement pour se rappeler douloureusement ce que ne cessait de leur dire le père de la nation : "Le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu."
Il nous exhortait à tout mettre en œuvre pour ne pas perdre notre bonheur . Nous ne l'avons pas hélas écouté et nous voilà aujourd'hui, pour avoir lâché la proie pour l'ombre, plongés dans l'abîme et le néant face aux divagations de dirigeants ( ?) incultes et nuls !
Et pourtant tout semblait aller de soi tant le Président HOUPHOUET-BOIGNY et le Président BEDIE, dans la discrétion, posaient les jalons du développement de la Côte-d'Ivoire.

Houphouët et Bédié programmaient et planifiaient tout
Il n'y avait pas d'effets de manche, il n'y avait aucune clameur ridicule et stupide, aucun tapage, aucune déclaration démagogique et populiste lorsqu'une de nos régions ou un de nos villages étaient électrifiés.
A travers une planification intelligente et une programmation astucieuse et ingénieuse, le pouvoir d'alors, dont l'unique ambition était le bonheur des Ivoiriens, apportait la modernité et le confort aux habitants des villes et des campagnes.
Jamais le Président HOUPHOUET-BOIGNY et le Président BEDIE n'ont fait colporter la nouvelle selon laquelle c'est en raison de leur seule volonté et de leur seul vouloir que telle ou telle région, que tel ou tel village étaient électrifiés.
Une planification et une programmation ont été faites dont la mise en œuvre a été réalisée par l'ex EECI et poursuivie par l'actuelle CIE.
Qui ne se souvient de l'opération Araignée élaborée sous le président BEDIE et visant à électrifier progressivement l'ensemble de nos villages.
Qui ne se souvient du Président Directeur Général de la CIE, monsieur Marcel Zadi se rendant aux quatre coins du pays pour mettre en route l'équipement électrique de l'un ou l'autre de nos nombreux villages.
Il était dit aux habitants de nos villages que l'électricité leur parvenait parce qu'ils figuraient dans le programme élaboré à cet effet.
Ni le Président HOUPHOUET-BOIGNY, ni le Président BEDIE n'avaient besoin d'une quelconque gloriole dans cette affaire, exigeant qu'on mentionnât leur nom et demandant aux populations de se souvenir de cet immense bienfait aux élections prochaines.
''Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun'',, choses pour lesquelles ils ont été élus et pour lesquelles ils ont accepté de présider aux destinées de la Côte-d'Ivoire étaient leur vraie satisfaction et leur véritable titre de gloire.
Et pourtant, dans nos pays où on aime s'attribuer tout ce qui est bon et imputer aux autres tout ce qui ne va pas, marque déposée des refondateurs, le Président HOUPHOUET-BOIGNY et le Président BEDIE auraient pu exiger que des louanges particulières leur soient rendues à chaque électrification d'un hameau pour faire croire qu'ils sont l'alpha et l'oméga dans ce pays.
Leur philosophie était autre : le bonheur de leur peuple était leur bonheur à eux.
Ils n'avaient donc pas à se prévaloir de quelque mérite que ce soit d'avoir construit barrages et centrales pour que cette électrification générale et cette industrialisation fussent possibles. Tout simplement parce que l'action a été conduite certes avec leur propre sueur mais surtout avec la sueur de l'ensemble des enfants de ce pays.

Avec le régime Fpi,
tout est improvisation
Et puis est arrivée la désastreuse et funeste refondation. Avec ce régime tout est improvisation, inopiné et sans préparation. Suivant l'humeur hasardeuse du chef, on décide de réaliser ce qui n'a jamais été prévu sans même se demander si les finances du pays sont en mesure de supporter ces nouvelles charges.
On a ainsi créé, pour faire plaisir à un ami ou pour satisfaire des personnages avec qui on a des liens particuliers, des préfectures , des sous-préfectures, des communes sans nombre et sans qu'aucune raison politique ou de développement l'exigent.
On revendique à tort et à travers qu'on est le vrai père de la décentralisation parce qu'on a mis en place, en croyant se faire bien voir, des structures dont certaines ne seront jamais fonctionnelles et dont l'Etat ne pourra jamais financer les besoins.
Il en a été de même de l'électrification rurale dont certains flatteurs et flagorneurs passaient de village en village pour déclarer et affirmer que tout poteau électrique posé dans un village était le fait exclusif de l'ancien président de la République, monsieur Gbagbo Laurent dont la magnanimité et l'immense générosité avaient décidé de façon souveraine d'apporter les bienfaits de l'éclairage public dans nos villages.
C'était à qui pouvait vanter le plus et le mieux les mérites ( ?) imaginaires de ce génie ( ?) politique ( ?) unique que le Ciel dans sa bonté nous a donné, et son souci permanent de faire le bonheur des Ivoiriens.
C'est à peine si on n'avançait pas que monsieur Gbagbo était en lui-même une source inépuisable d'énergie qui allait, rien qu'en claquant les doigts, apporter l'électricité dans toutes nos contrées, y compris dans les hameaux les plus reculés.
Ne sachant pas comment on produisait l'électricité, il a décidé que son rôle n'est pas de chercher à le savoir, mais de la distribuer dans des paquets cadeaux à qui il voulait et quand il voulait.
Si nous sommes exportateurs d'électricité, c'est que nous pouvons tout nous permettre.
Ces rabat-joie de la CIE ont bien produit un rapport laissant entendre que faute d'investissement et d'entretien, la Côte-d'Ivoire connaîtrait d'énormes problèmes d'électricité.
Tout cela, ce sont des histoires. Ce rapport ne peut qu'être l'œuvre de l'opposition, jalouse de l'électrification tous azimuts effectués dans nos campagnes par le "grand chef!"
Il n'y a donc pas lieu de tenir compte de pareilles sornettes dont le but inavoué est de freiner l'action "salvatrice" du président et de saper le moral des populations afin qu'elles ne se prononcent pas en faveur de notre "président-candidat" bien aimé dont la popularité, en dessous de zéro, crève les écrans !

Comportement néfaste et funeste
Refus d'investir et refus d'entretenir l'existant nonobstant les mises en garde pressantes des spécialistes du secteur.
Ainsi depuis cinq ans, le rapport alarmant résultant du séminaire de Bassam dort dans les tiroirs de monsieur Léon Monet alors ministre FPI des mines et de l'énergie qui, pour agir comme il l'a fait, a ses raisons que notre raison ne connaît pas.
Nous osons tout simplement croire que ce comportement néfaste et criminel n'est pas lié à un quelconque dessous de table, le sésame à tout investissement sous la refondation.
Et nous vivons aujourd'hui les effets dramatiques du délestage dont le chef de l'Etat, par arrangement, promet la fin dans une semaine alors que tous les spécialistes tablent sur quatre à cinq mois minimum.
Rien de surprenant cependant. Le refondateur en chef est en effet le grand spécialiste toutes catégories des promesses sans lendemain, les engagements qu'il prend n'étant valables que pour ceux qui ont la faiblesse et la naïveté d'y croire.
Nous attendons tout de même de voir sa botte secrète.
Pour en revenir au rapport annonçant les difficultés que nous subissons en ce moment, nous ne pouvons qu'être surpris d'apprendre que la mise au congélateur d'un tel dossier est le fait d'un ministre FPI pur et dur alors que l'ancien président de la République qui "n'aime pas le mélange des gens" (sic) a toujours affirmé que seuls les ministres de l'opposition étaient ceux qui l'empêchaient de travailler ( ?) et de réaliser ( ?) son programme ( ???)
Le poids du pouvoir écrase Gbagbo
La preuve est ainsi faite que l'incompétence et le mensonge sont toujours FPI et refondation et que là où quelque chose a été fait par ce gouvernement, cela est à mettre à l'actif des seuls ministres de l'opposition !
La récusation récente de nombreux ministres de l'opposition par l'ancien président de la République souligne en réalité l'irritation de ce dernier de voir les ministres de l'opposition réussir leur mission et être des personnalités incontournables dans leur région d'origine et même dans tout le pays.
Il est dommage, pénible et triste que lors de sa prestation télévisée du vendredi 12mars, l'ancien président de la République n'ait pas jugé bon de relever ces lacunes béantes d'un ministre relevant de son bord politique et de battre sa coulpe pour s'engager à mieux faire.
Comme à son habitude il s'est acharné à incriminer les autres, notamment le PCI-RDA, coupable selon lui d'avoir abandonné l'énergie hydraulique au profit des centrales thermiques.
Monsieur Gbagbo et le FPI ne sont jamais coupables de rien ni responsables de quoi que ce soit. Ils sont plus blancs que neige et les difficultés qu'ils rencontrent et qui sont presque toujours créées par eux-mêmes sont inéluctablement et fatalement imputables au PDCI-RDA.
Pourquoi a-t-il alors limogé Léon Monnet si parfait dans son travail ?.
Quand est-ce qu'un soupçon d'humilité habitera l'ancien président de la République pour que voyant cela, le Tout Puissant nous sorte du bourbier où nous sommes ?
Personne n'a jamais abandonné l'énergie hydraulique et l'ancien président de la République, lorsqu'il annonce que le financement du barrage de Soubré est bouclé, aurait dû avoir le courage et l'honnêteté de révéler que CE FINANCEMENT A ETE BOUCLE DEPUIS 1999 et que le barrage de Soubré aurait démarré DEPUIS 2001 n'eut été "le coup d'Etat salutaire pour faire avancer la démocratie" dont les lâches auteurs n'ont jamais eu le courage de se dévoiler.
En même temps que celui du barrage de Soubré, le financement du troisième pont était également bouclé depuis 1999, ce pont devant être ouvert à la circulation en 2001.
Encore une fois, c'est le coup d'Etat si cher à monsieur Gbagbo qui a empêché la réalisation de cet ouvrage si indispensable à Abidjan.
En supposant que les autres, c'est-à-dire le PDCI, aient abandonné l'énergie hydraulique, qu'a fait notre génie politique pour remédier à cette situation.
Pourquoi depuis 10 ans, il n'a pas donné le premier coup de pioche du barrage de Soubré ?
Il sait pertinemment que c'est l'action néfaste de destruction de ses gueux et va-nu-pieds de patriotes et de ses milices qui a fait fuir les investisseurs rendant impossible toute action de développement.
Il est vrai que pour certains religieux, ces actions funestes ne sont aucunement une prise en otage du pays et ne procèdent nullement d'une manipulation et d'un asservissement de la jeunesse !
Pauvre de nous face à tant de complaisance, de démission, de compromission voire de couardise de la part de ceux que nous considérons comme nos guides et les éveilleurs de conscience !
L'ancien président de la République pense-t-il que les ouvrages des barrages hydrauliques peuvent se passer d'entretien ?
Car là aussi, la vétusté de nos équipements et des moyens de transport du courant est criarde et criante et est en grande partie responsable de la situation déplorable que nous subissons.
Concernant donc ce délestage qui nous étrangle et nous asphyxie, il faut crier haut et fort que monsieur Laurent Gbagbo qui se prenait pour une source d'énergie et distribuait l'énergie et la lumière à tour de bras est celui-là qui nous a plongé dans le noir.
Il distribue aujourd'hui avec la même facilité les sombres ténèbres à toutes nos contrées, donnant le coup de grâce à nos industries et à nos activités économiques moribondes et déjà dans le coma.
Monsieur Gbagbo ne saurait donc venir faire son numéro à "sa" télévision et tenter de faire croire qu'il a tout mis en œuvre pour que le drame que nous vivons n'arrive pas et que la situation redevienne normale.
Tout le monde sait en effet, sauf sans doute monsieur Gbagbo et le FPI, que c'est l'immobilisme du pouvoir FPI tétanisé par l'ampleur de la tâche et le poids des décisions à prendre, pétrifié par son incompétence et son incurie qui a conduit à la catastrophe nationale que nous connaissons aujourd'hui.
Pouvait-il en être autrement de la part d'un régime parvenu au pouvoir de façon calamiteuse ?
Monsieur Gbagbo est l'auteur unique et l'unique cause de nos malheurs et il ne saurait tenter de se dérober par une pirouette après avoir pendant 10 ans, joué avec un pouvoir qui le dépasse, un pouvoir dont le poids l'écrase et dont il n'a jamais maîtrisé les contours !
Doubé binty



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