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Sport Publié le mercredi 31 mars 2010 | Nord-Sud

Amani Yao César Lambert (Coach Afad Djèkanou) : “Nous, privilégiés par les arbitres?”

Avare en mots, l’entraîneur de l’Académie Amadou Diallo de Djékanou (Afad) se dit heureux de son bon début de saison. Amani Yao est toutefois surpris par les ragots dont l’Afad est l’objet.

Le fait d’avoir joué au haut niveau vous aide-t-il dans votre travail d’entraîneur ?
Beaucoup. Surtout au niveau de la démonstration des exercices et des conseils qu’on peut donner aux jeunes par rapport à la rigueur à avoir pour évoluer au haut niveau. Tout ce que j’ai vécu à l’Africa, à l’Asec, au Rio d’Anyama ou encore en sélection nationale me sert énormément. J’essaie d’apporter mon vécu aux jeunes.

N’est-ce pas un métier stressant ?
Oui, mais c’est le métier. Toute la semaine, vous travaillez et le match arrive comme un examen. Et quand les résultats sont mauvais, le premier fusible est toujours l’entraîneur. Stressant oui car au coup d’envoi d’un match, vous êtes tendu.

Que voulez-vous dire ?
Comme l’entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger le dit, et je suis d’accord avec lui, il y a seulement deux situations où vous pouvez influencer votre équipe. Lors du recrutement et durant les séances d’entraînement. Après, le club n’appartient qu’aux joueurs…

Etes-vous surpris par vos débuts prometteurs avec l’Afad en Ligue 1 ?
Je crois au travail. C’est une équipe qui existe depuis cinq ans. Elle est partie d’un centre de formation. Je ne suis arrivé que l’an passé. Ensemble, nous avons accédé en Ligue 1. Par le passé, un travail sérieux a été fait. Je crois au travail et à la formation. J’ai vu Jean-Marc Guillou travailler à l’Asec… La formation paie toujours. Honnêtement, je ne suis pas surpris par nos débuts même si j’ai eu peur au début.

Pourquoi ?
Seulement cinq joueurs de notre effectif connaissent la Ligue 1. La naïveté et le manque d’expérience pouvaient se retourner contre nous. Mais au fil des matches, je m’aperçois que les jeunes ont vite pris la température de la première division.

Beaucoup de sportifs pensent que l’Afad étant le club de Jacques Anouma, vous êtes privilégié par les arbitres…
(L’air étonné) Privilégié par les arbitres ? Demandez aux gens qui ont assisté à nos matches durant les 7 premières journées si nous avons bénéficié d’un coup de pouce de l’arbitre ? A Daloa, nous menons 1-0 devant Issia Wazy mais on nous siffle un penalty litigieux à la fin du match et nous terminons la rencontre à 1-1. Contre la Soa à Yakro, nous avons été frustrés de deux penalties aussi…

Avez-vous un modèle ?
J’ai côtoyé de nombreux techniciens européens mais je n’oublierai pas ce que Philippe Troussier nous a apporté à l’Asec. Sur le plan de la discipline en dehors et sur le terrain. Par sa hargne au travail aussi. Nous nous sommes régalés pendant trois ans avec lui. Ensuite, j’avoue que Pascal Théault (ex-coach principal de l’Académie Mimosifcom) m’a appris le métier d’entraîneur. En six ans, j’ai tout appris.

Gardez-vous un bon souvenir de Troussier ?
Oui. Je vous raconte une anecdote. Nous étions allés jouer un match en Angola contre le Petro Atletico de Luanda. Après le match, nous nous étions rendus dans un restaurant huppé pour le dîner. Djessou Théodore qui était le remplaçant de Losséni Konaté a tout mélangé dans son assiette (entrée-plat de résistance-dessert). Lorsque Troussier a vu ça, il a piqué une colère soudaine. Il a pris le plat de Djessou Théodore et l’a badigeonné avec tout son contenu. C’était révoltant mais l’homme était comme ça. Troussier avait des réactions imprévisibles.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
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