Second choix de la Fédération ivoirienne de football après Guus Hiddink, mais retenu au final du fait du poids de son CV et de son vécu à la Coupe du monde, Sven-Göran Eriksson, va conduire la Côte d’Ivoire au Mondial en Afrique du Sud. Avec un objectif inodore et incolore : assurer une participation honorable aux Eléphants.
Sa venue a trainé en longueur et fait languir le monde du football ivoirien, mais Sven-Göran Eriksson a fini par signer avec la Côte d’Ivoire. Pour quatre mois au plus. Et son recrutement à la tête de la sélection nationale fait quasiment l’unanimité. Des joueurs aux dirigeants de clubs en passant par les techniciens, tous vouent une réelle admiration pour le Suédois et louent ses mérites. Pour son CV et ses deux participations à la Coupe du monde avec l’Angleterre(2002,2006) surtout. Qu’à cela ne tienne. Comme elle en a l’habitude, la Fédération ivoirienne de football devait fixer un objectif clair et précis à l’ancien patron du banc de la sélection mexicaine. Mais quand l’instance fédérale lui assigne pour mission « une participation honorable » à la Coupe du monde, on se demande bien ce que cela signifie. D’emblée, elle sous-entend faire mieux qu’en 2006, en Allemagne, où la Côte d’Ivoire était sortie au premier tour après avoir essuyé deux défaites face à la Hollande (2-1) et l’Argentine (2-1) avant de battre (3-2) la Serbie Monténégro. Si en Afrique du Sud la Côte d’Ivoire réussit trois nuls et qu’elle sort au premier tour, elle aura fait mieux qu’en Allemagne puisqu’elle aura réalisé l’exploit de n’avoir pas perdu de match. Si la Côte d’Ivoire bat le Brésil par exemple qu’elle ne franchit pas non plus le premier tour qu’elle est éliminée, ce sera une participation honorable parce qu’elle aura eu le mérite de battre le quintuple champion du monde. Les Eléphants peuvent même perdre les trois premiers matches, se faire applaudir pour avoir très bien joué, ce sera une mention honorable. Une participation honorable, c’est donc relatif. Pour la seconde participation des Eléphants au Mondial qui apparaît comme celle de la confirmation voire de la maturité, la Fif devait se montrer claire avec le nouvel entraîneur. Déjà qu’Eriksson n’est juste là que pour une pige qui ne va pas excéder quatre mois (avril, mai, juin, juillet), il n’est pas préoccupé par l’avenir de la sélection. Il ne va travailler que pour obtenir un résultat sur une petite période donnée. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que le contenu de sa mission devait être corsée et plus limpide. Car participer à sa troisième Coupe du monde en tant qu’entraîneur est déjà un bonus pour Sven-Göran. C’était même inespéré. Lui qui était sans club après avoir quitté Notts County, modeste club anglais de division 4 et qui ne rêvait pas de si tôt à une telle aubaine. « Je suis très heureux et motivé à l’idée de prendre cette équipe en main. La Côte d’Ivoire est une grande nation de football qui compte de nombreux joueurs de grands talents. Je ne pouvais rêver mieux. Ce sera ma troisième Coupe du monde. Et c’est toujours magnifique de participer à un tel évènement. Le seul souci, c’est que nous ne pouvons être rassemblés avant le 22 mai, mais ce problème se pose à tous les pays », affirme Göran.
Mais quand on offre une telle occasion à un entraîneur, sur un plateau d’argent, de se refaire une nouvelle image pour se revendre, éventuellement, plus cher, et qu’il sait qu’il a une mission à la limite incolore et inodore, il est davantage relaxe et ne se met aucune pression de résultat. Sven est déjà au boulot, c’est tant mieux. Mais avec une mission plus claire à lui assignée, il serait plus concentré…
Tibet Kipré
Légende : Sven-Göran Eriksson a une mission qui lui permet d’être relaxe.
Sa venue a trainé en longueur et fait languir le monde du football ivoirien, mais Sven-Göran Eriksson a fini par signer avec la Côte d’Ivoire. Pour quatre mois au plus. Et son recrutement à la tête de la sélection nationale fait quasiment l’unanimité. Des joueurs aux dirigeants de clubs en passant par les techniciens, tous vouent une réelle admiration pour le Suédois et louent ses mérites. Pour son CV et ses deux participations à la Coupe du monde avec l’Angleterre(2002,2006) surtout. Qu’à cela ne tienne. Comme elle en a l’habitude, la Fédération ivoirienne de football devait fixer un objectif clair et précis à l’ancien patron du banc de la sélection mexicaine. Mais quand l’instance fédérale lui assigne pour mission « une participation honorable » à la Coupe du monde, on se demande bien ce que cela signifie. D’emblée, elle sous-entend faire mieux qu’en 2006, en Allemagne, où la Côte d’Ivoire était sortie au premier tour après avoir essuyé deux défaites face à la Hollande (2-1) et l’Argentine (2-1) avant de battre (3-2) la Serbie Monténégro. Si en Afrique du Sud la Côte d’Ivoire réussit trois nuls et qu’elle sort au premier tour, elle aura fait mieux qu’en Allemagne puisqu’elle aura réalisé l’exploit de n’avoir pas perdu de match. Si la Côte d’Ivoire bat le Brésil par exemple qu’elle ne franchit pas non plus le premier tour qu’elle est éliminée, ce sera une participation honorable parce qu’elle aura eu le mérite de battre le quintuple champion du monde. Les Eléphants peuvent même perdre les trois premiers matches, se faire applaudir pour avoir très bien joué, ce sera une mention honorable. Une participation honorable, c’est donc relatif. Pour la seconde participation des Eléphants au Mondial qui apparaît comme celle de la confirmation voire de la maturité, la Fif devait se montrer claire avec le nouvel entraîneur. Déjà qu’Eriksson n’est juste là que pour une pige qui ne va pas excéder quatre mois (avril, mai, juin, juillet), il n’est pas préoccupé par l’avenir de la sélection. Il ne va travailler que pour obtenir un résultat sur une petite période donnée. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que le contenu de sa mission devait être corsée et plus limpide. Car participer à sa troisième Coupe du monde en tant qu’entraîneur est déjà un bonus pour Sven-Göran. C’était même inespéré. Lui qui était sans club après avoir quitté Notts County, modeste club anglais de division 4 et qui ne rêvait pas de si tôt à une telle aubaine. « Je suis très heureux et motivé à l’idée de prendre cette équipe en main. La Côte d’Ivoire est une grande nation de football qui compte de nombreux joueurs de grands talents. Je ne pouvais rêver mieux. Ce sera ma troisième Coupe du monde. Et c’est toujours magnifique de participer à un tel évènement. Le seul souci, c’est que nous ne pouvons être rassemblés avant le 22 mai, mais ce problème se pose à tous les pays », affirme Göran.
Mais quand on offre une telle occasion à un entraîneur, sur un plateau d’argent, de se refaire une nouvelle image pour se revendre, éventuellement, plus cher, et qu’il sait qu’il a une mission à la limite incolore et inodore, il est davantage relaxe et ne se met aucune pression de résultat. Sven est déjà au boulot, c’est tant mieux. Mais avec une mission plus claire à lui assignée, il serait plus concentré…
Tibet Kipré
Légende : Sven-Göran Eriksson a une mission qui lui permet d’être relaxe.