Ca y est! Les délestages ne seront plus qu`un mauvais souvenir. Les équipements tant attendus sont arrivés hier au port d`Abobo. Convoyé directement sur le site d`Azito par les techniciens israëliens, il est en cours de montage.
Une centrale nucléaire regroupe l`ensemble des installations permettant la production d`électricité sur un site donné. Elle comprend fréquemment plusieurs tranches, identiques ou non ; chaque tranche correspond à un groupe d`installations conçues pour fournir une puissance électrique donnée (par exemple 900 MWe, 1 300 MWe ou 1 450 MWe). En France, une tranche comprend généralement :
* le bâtiment réacteur, généralement double enceinte étanche qui contient le réacteur nucléaire, le pressuriseur qui a pour fonction de maintenir l`eau (traitée) du circuit primaire à l`état liquide, les générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la génération), le groupe motopompe primaire servant à faire circuler le fluide caloporteur (eau), le circuit d`eau primaire, dont le rôle principal est d`assurer le transfert thermique entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur, et une partie du circuit d`eau secondaire ;
* le bâtiment combustible : collé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages du combustible nucléaire avant, pendant les arrêts de tranche et pour le refroidissement du combustible déchargé (un tiers du combustible est remplacé tous les 12 à 18 mois). Le combustible est maintenu immergé dans des piscines dont l`eau sert d`écran radiologique ;
* le bâtiment salle des machines, qui contient principalement :
o une ligne d`arbre comprenant les différents étages de la turbine à vapeur et l`alternateur (groupe turbo-alternateur),
o le condenseur, suivi de turbopompes alimentaires (fonctionnement normal, de secours) ;
* les locaux périphériques d`exploitation (salle de commande…) ;
* des bâtiments annexes qui contiennent notamment des installations diverses de circuits auxiliaires nécessaires au fonctionnement du réacteur nucléaire et à la maintenance, les tableaux électriques alimentant tous les auxiliaires et générateurs Diesel de secours ;
* une station de pompage pour les tranches dont le refroidissement utilise l`eau de mer, de fleuve ou de rivière, et éventuellement une tour aéroréfrigérante (la partie la plus visible d’une centrale nucléaire ; hauteur de 28 m pour la CNPE de Chinon, jusqu`à 178 m pour la CNPE de Civaux[3]).
Les autres installations de la centrale électrique comprennent :
* un ou plusieurs postes électriques permettant la connexion au réseau électrique par l`intermédiaire d`une ou plusieurs lignes à haute tension, ainsi qu`une interconnexion limitée entre tranches ;
* les bâtiments technique et administratif, un magasin général…
Nous donnons ci-dessous les résultats d`une enquête sur le thermique classique (ou thermique à flamme) du parc EDF, de la SNET (société nationale d`électricité et de thermique), sur la production électrique par cogénération et sur une centrale en cours de réalisation de Gaz de France. Dans la production thermique classique, le Réseau de Transport d`Electricité comptabilise les productions d`industriels dotés de leurs propres moyens de production dont il ne sera pas question ici.
Ce que nous répétons depuis une dizaine d`années est en train de se réaliser : EDF poursuit son programme de réduction du parc thermique classique dans l`indifférence générale, sauf celle des travailleurs concernés pour qui c`est la " casse " qui est programmée.
La mise à l`arrêt garanti pluriannuel (AGP) d`une tranche EDF permet, en principe, de la " réactiver " en cas de besoin (il faut 18 mois pour la réactiver), c`est arrivé en 1993 à la tranche 2 d`Aramon, mais c`est le plus souvent le prélude à sa mise en retrait définitif d`exploitation et à son démantèlement.
Cela fait bouger les travailleurs mais eux seuls alors que devraient s`inquiéter non seulement les travailleurs mais aussi les antinucléaires ! En effet, étant donné le nombre de tranches déjà en AGP auxquelles vont s`ajouter celles prévues par les décisions de juillet 2003 et vu les tranches déjà en retrait d`exploitation, la situation est en passe de devenir rapidement irréversible nous engluant dans le nucléaire par défaut de puissance installée charbon et fioul disponible
Données préalables, statistiques pour 2002
- du ministère de l`Industrie, sept. 2003 : production total brute d`électricité 558,8 TWh (hydraulique 12%, nucléaire 78%, thermique classique 10%). La consommation totale a été de 450,2 TWh (déduction du solde export - import de 76,9 TWh et de la consommation des auxiliaires et pompages 31,7 TWh). La consommation nette a été de 419,3 TWh (Observatoire de l`énergie. L`énergie en France, repères. Statistiques énergétiques France, Energies et matières premières).
- du Réseau Transport d`Electricité (RTE) : production totale nette 534,3 TWh (nucléaire 77,8%, thermique classique 9,6% avec 51,1 TWh, hydraulique 12,3%, autres renouvelables 0,4%). Consommation intérieure 447,9 TWh.
Une centrale nucléaire regroupe l`ensemble des installations permettant la production d`électricité sur un site donné. Elle comprend fréquemment plusieurs tranches, identiques ou non ; chaque tranche correspond à un groupe d`installations conçues pour fournir une puissance électrique donnée (par exemple 900 MWe, 1 300 MWe ou 1 450 MWe). En France, une tranche comprend généralement :
* le bâtiment réacteur, généralement double enceinte étanche qui contient le réacteur nucléaire, le pressuriseur qui a pour fonction de maintenir l`eau (traitée) du circuit primaire à l`état liquide, les générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la génération), le groupe motopompe primaire servant à faire circuler le fluide caloporteur (eau), le circuit d`eau primaire, dont le rôle principal est d`assurer le transfert thermique entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur, et une partie du circuit d`eau secondaire ;
* le bâtiment combustible : collé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages du combustible nucléaire avant, pendant les arrêts de tranche et pour le refroidissement du combustible déchargé (un tiers du combustible est remplacé tous les 12 à 18 mois). Le combustible est maintenu immergé dans des piscines dont l`eau sert d`écran radiologique ;
* le bâtiment salle des machines, qui contient principalement :
o une ligne d`arbre comprenant les différents étages de la turbine à vapeur et l`alternateur (groupe turbo-alternateur),
o le condenseur, suivi de turbopompes alimentaires (fonctionnement normal, de secours) ;
* les locaux périphériques d`exploitation (salle de commande…) ;
* des bâtiments annexes qui contiennent notamment des installations diverses de circuits auxiliaires nécessaires au fonctionnement du réacteur nucléaire et à la maintenance, les tableaux électriques alimentant tous les auxiliaires et générateurs Diesel de secours ;
* une station de pompage pour les tranches dont le refroidissement utilise l`eau de mer, de fleuve ou de rivière, et éventuellement une tour aéroréfrigérante (la partie la plus visible d’une centrale nucléaire ; hauteur de 28 m pour la CNPE de Chinon, jusqu`à 178 m pour la CNPE de Civaux[3]).
Les autres installations de la centrale électrique comprennent :
* un ou plusieurs postes électriques permettant la connexion au réseau électrique par l`intermédiaire d`une ou plusieurs lignes à haute tension, ainsi qu`une interconnexion limitée entre tranches ;
* les bâtiments technique et administratif, un magasin général…
Nous donnons ci-dessous les résultats d`une enquête sur le thermique classique (ou thermique à flamme) du parc EDF, de la SNET (société nationale d`électricité et de thermique), sur la production électrique par cogénération et sur une centrale en cours de réalisation de Gaz de France. Dans la production thermique classique, le Réseau de Transport d`Electricité comptabilise les productions d`industriels dotés de leurs propres moyens de production dont il ne sera pas question ici.
Ce que nous répétons depuis une dizaine d`années est en train de se réaliser : EDF poursuit son programme de réduction du parc thermique classique dans l`indifférence générale, sauf celle des travailleurs concernés pour qui c`est la " casse " qui est programmée.
La mise à l`arrêt garanti pluriannuel (AGP) d`une tranche EDF permet, en principe, de la " réactiver " en cas de besoin (il faut 18 mois pour la réactiver), c`est arrivé en 1993 à la tranche 2 d`Aramon, mais c`est le plus souvent le prélude à sa mise en retrait définitif d`exploitation et à son démantèlement.
Cela fait bouger les travailleurs mais eux seuls alors que devraient s`inquiéter non seulement les travailleurs mais aussi les antinucléaires ! En effet, étant donné le nombre de tranches déjà en AGP auxquelles vont s`ajouter celles prévues par les décisions de juillet 2003 et vu les tranches déjà en retrait d`exploitation, la situation est en passe de devenir rapidement irréversible nous engluant dans le nucléaire par défaut de puissance installée charbon et fioul disponible
Données préalables, statistiques pour 2002
- du ministère de l`Industrie, sept. 2003 : production total brute d`électricité 558,8 TWh (hydraulique 12%, nucléaire 78%, thermique classique 10%). La consommation totale a été de 450,2 TWh (déduction du solde export - import de 76,9 TWh et de la consommation des auxiliaires et pompages 31,7 TWh). La consommation nette a été de 419,3 TWh (Observatoire de l`énergie. L`énergie en France, repères. Statistiques énergétiques France, Energies et matières premières).
- du Réseau Transport d`Electricité (RTE) : production totale nette 534,3 TWh (nucléaire 77,8%, thermique classique 9,6% avec 51,1 TWh, hydraulique 12,3%, autres renouvelables 0,4%). Consommation intérieure 447,9 TWh.