Le président de la Chambre de commerce et d`industrie de Côte d`Ivoire (Cci-ci), Jean-Louis Billon, a décidé de mettre un trait sur la Côte d`Ivoire. Il quitte ainsi définitivement le pays et délocalise son groupe. Président directeur général (Pdg) du groupe Sifca avec plus de huit (8) sociétés, maire de la commune de Dabakala, il dit être convaincu que le pays s`est inscrit dans une logique inattaquable d`involution. Depuis 2005, le report de la présidentielle, ce scrutin essentiel, est devenu "une tradition aux conséquences désastreuses". Le secteur privé en souffre terriblement. La compétitivité des entreprises se conçoit en rêve. Elles paient un lourd tribut et ne voient rien poindre de positif et de soulageant à l`horizon. A ces maux difficilement supportables, s`ajoutent, incontestablement, d`autres inspirateurs de désespoir tels que le mauvais environnement judiciaire des affaires, le racket haut débit, le grand délestage dont les effets négatifs sont incalculables sur le fonctionnement des entreprises. Bref, la liste des indicateurs cauchemardesques est presqu`interminable. Président de la Chambre de commerce et d`industrie, Jean-Louis Billon, n`entend plus s`égosier inutilement. Car lors de ses rencontres avec la presse, il ne manque pas de relever que les opérateurs économiques ne cessent d`attirer l`attention de l`Etat sur tous les maux qui minent les activités du secteur privé. Jean-Louis Billon part ainsi de la Côte d`Ivoire, aujourd`hui, jeudi 1er avril 2010, un jour qui nous inspire une joie immense de savoir que nous avons partagé avec vous un très gros poisson d`avril. Qui, nous en sommes convaincu, vous a permis de prendre de sérieuses forces pour mieux suivre l`évolution de vos projets. Jean-Louis Billon ne va nulle part. Son groupe non plus ne bouge pas.
P. Tadjau
P. Tadjau
