On croyait les bruits de botte loin du peuple ivoirien. Mais c’est raté. Derrière ses apparences d’eaux calmes, la Côte d’Ivoire est un volcan en éveil prêt à vomir sa lave. Tout porte à croire que le chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui n’a jamais fait le deuil de la guerre, est en train de préparer une vaste offensive contre les positions des Forces nouvelles. Gbagbo qui ne croit plus à la voie démocratique pour pérenniser son régime, ne voit désormais son salut qu’en la reprise des hostilités avec l’ex-rébellion. Depuis l’affichage de la liste provisoire électorale, Laurent Gbagbo et son parti savent qu’ils ne peuvent pas remporter des élections démocratiques en Côte d’Ivoire. Au cours de sa dernière réunion tenue au Palais présidentiel, le « shadow cabinet » de la refondation a conseillé à Laurent Gbagbo, selon des sources bien introduites, de reprendre le conflit armé avec Guillaume Soro et ses hommes. La stratégie consiste à attaquer les positions ouest, nord et centre des Forces nouvelles pour donner l’estocade à l’accord politique de Ouagadougou qui, pour le candidat du FPI, a atteint ses limites. Le président Laurent Gbagbo ne veut pas de l’élection présidentielle. Du moins, pas maintenant et ni dans sa formule actuelle. Or c’est la seule alternative que lui offre en ce moment, l’accord politique signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou. Avec la bénédiction des caciques du premier cercle, il a donc décidé de créer des remous en zone CNO. Rien que pour saborder le processus de paix et gagner du temps. L’objectif premier de ces offensives n’est pas forcément la victoire finale et définitive sur l’ex-rébellion. Dans ses calculs, les attaques simultanées à l’ouest, au nord et au centre permettront à lui et à son régime, de gagner au moins cinq mois. Le temps de permettre à la diplomatie nationale et internationale de se mettre en place et de négocier un autre accord.
L’ « opération Dignité II »
Les ingrédients de ce plan sont là depuis une semaine. Des informations en provenance du palais indiquent que plusieurs centaines de mercenaires étrangers sont déjà en territoire ivoirien pour la mise en œuvre de ce funeste projet. Nos sources sont formelles. Depuis près d’un mois, 250 à 300 mercenaires angolais sont à Yamoussoukro pour cette opération. Ces militaires angolais ont été aperçus aux alentours de l’aéroport de la ville en train de s’entrainer. Une chose qui en ajoute aux craintes et confortent les soupçons est la disparition de sept (7) des dix (10) containers qui étaient stockés dans les locaux de la présidence de la République à Yamoussoukro. Beaucoup pensent que les containers en question contenaient des armes. A l’ouest, à Guiglo, plusieurs centaines de mercenaires guinéens-Bissau et angolais sont postés. Dans l’attente des ordres pour une offensive dont la cible principale est la ville de Man. Au sud, à Azaguié et à Agboville, les jeunes miliciens ont repris les entraînements dans le cadre de ces attaques baptisées « opération Dignité II ». Cette opération a été préparée depuis de longs mois. Sa préparation a commencé depuis les visites d’Etat effectuées par le chef de l’Etat dans les zones CNO. Au cours de ces visites, certains éléments des FDS, avec la bénédiction des décideurs du Palais ont profité pour cacher des armes à Séguéla, Korhogo, Man et Touba. Toutes les armes introduites en zone CNO l’ont été en violation de l’embargo onusien. Car, en dépit de cet interdit sur les armes qui frappent la Côte d’Ivoire depuis 2004, Laurent Gbagbo et les siens ont importé ces dernières années, des centaines de milliers d’armes dans cette optique. Comme pour illustrer le retour en puissance des armes de guerre à destruction massive, un MI-24 a été perçu mardi dernier dans le ciel abidjanais. Même si le vol d’essai de l’appareil de guerre s’est fait en présence des forces impartiales, il ne faut pas perdre de vue que cette opération coïncide avec le retour du discours guerrier au sein du camp présidentiel. Les hostilités vont bientôt reprendre. Laurent Gbagbo lui-même a annoncé les couleurs le 23 mars dernier. « La fin du western » est imminente. Les Ivoiriens sont donc avertis. Et la récente sortie du Général Mangou, chef d’Etat-major, relative à un complot ourdi contre la Côte d’Ivoire, ne serait pas gratuite. A eux, les Ivoiriens, de prendre leurs précautions pour ne pas être les victimes expiatoires de cet épilogue sanglant qui s’annonce.
Edgar Kouassi
L’ « opération Dignité II »
Les ingrédients de ce plan sont là depuis une semaine. Des informations en provenance du palais indiquent que plusieurs centaines de mercenaires étrangers sont déjà en territoire ivoirien pour la mise en œuvre de ce funeste projet. Nos sources sont formelles. Depuis près d’un mois, 250 à 300 mercenaires angolais sont à Yamoussoukro pour cette opération. Ces militaires angolais ont été aperçus aux alentours de l’aéroport de la ville en train de s’entrainer. Une chose qui en ajoute aux craintes et confortent les soupçons est la disparition de sept (7) des dix (10) containers qui étaient stockés dans les locaux de la présidence de la République à Yamoussoukro. Beaucoup pensent que les containers en question contenaient des armes. A l’ouest, à Guiglo, plusieurs centaines de mercenaires guinéens-Bissau et angolais sont postés. Dans l’attente des ordres pour une offensive dont la cible principale est la ville de Man. Au sud, à Azaguié et à Agboville, les jeunes miliciens ont repris les entraînements dans le cadre de ces attaques baptisées « opération Dignité II ». Cette opération a été préparée depuis de longs mois. Sa préparation a commencé depuis les visites d’Etat effectuées par le chef de l’Etat dans les zones CNO. Au cours de ces visites, certains éléments des FDS, avec la bénédiction des décideurs du Palais ont profité pour cacher des armes à Séguéla, Korhogo, Man et Touba. Toutes les armes introduites en zone CNO l’ont été en violation de l’embargo onusien. Car, en dépit de cet interdit sur les armes qui frappent la Côte d’Ivoire depuis 2004, Laurent Gbagbo et les siens ont importé ces dernières années, des centaines de milliers d’armes dans cette optique. Comme pour illustrer le retour en puissance des armes de guerre à destruction massive, un MI-24 a été perçu mardi dernier dans le ciel abidjanais. Même si le vol d’essai de l’appareil de guerre s’est fait en présence des forces impartiales, il ne faut pas perdre de vue que cette opération coïncide avec le retour du discours guerrier au sein du camp présidentiel. Les hostilités vont bientôt reprendre. Laurent Gbagbo lui-même a annoncé les couleurs le 23 mars dernier. « La fin du western » est imminente. Les Ivoiriens sont donc avertis. Et la récente sortie du Général Mangou, chef d’Etat-major, relative à un complot ourdi contre la Côte d’Ivoire, ne serait pas gratuite. A eux, les Ivoiriens, de prendre leurs précautions pour ne pas être les victimes expiatoires de cet épilogue sanglant qui s’annonce.
Edgar Kouassi