Après avoir été reporté six fois, les élections en Côte d’Ivoire, pourraient à coup sûr, ne pas se tenir à la période de fin avril-début mai comme prévu. Ce qui portera à sept fois le report de la date des élections, sous la refondation. Une situation qui met en péril le processus de sortie de crise. Pour beaucoup d’Ivoiriens, cet énième report est la conséquence des nombreux blocages orchestres posés par le parti au pouvoir. Révision des listes électorales, recomposition des Commissions Electorales Locales (CEL), désarmement avant élection etc… sont autant d’exigences du camp présidentiel qui en fait un préalable avant l’organisation de scrutin. La conséquence c’est qu’encore une fois de plus, le processus est grippé et les élections pourraient être, sans doute, reportées pour la septième. Une situation que ne digère plus le Rhdp, Coalition des quatre partis de l’opposition les plus représentatifs, qui n’a pas manqué de le dire au cours d’un d’une rencontre tenue après le sixième report des élections. A cet effet, les leaders de ce groupement politique avaient mis en garde le camp présidentiel qu’il n’allait plus accepter un autre report. Aujourd’hui que tous les ingrédients sont réunis par les refondateurs soutenus par le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour éviter une fois encore les élections, on se demande bien ce que fera le Rhdp. Surtout que ces partis de l’opposition avaient laissé entendre que cette période de fin avril-début mai, était la dernière concession qu’ils faisaient au candidat du camp présidentiel. Ainsi, on est à même de se poser la question de savoir si l’auteur de ‘’y a rien en face’’ essuyera la colère de ces adversaires qui le tiennent pour responsable des nombreux reports des élections et accentue la souffrance des ivoiriens. L’opposition pourra-t-elle arracher les élections à Laurent Gbagbo et à ses affidés ? En attendant d’avoir une réponse à ces interrogations, le camp présidentiel semble mener le bal à sa guise et nargue tout le monde. Même le Conseil de sécurité des Nations Unies qui avait promis des sanctions contre tous ceux qui feront obstacle au processus électoral, reste muet face aux agissements du parti au pouvoir qui présente une crainte réelle d’aller aux élections avec des arguments fallacieux pour bloquer le processus. Le moins qu’on puisse dire c’est que les Ivoiriens sont loin de sortir de cette crise qui secoue le pays depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002.
L T
lancetoure2006@yahoo.fr
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