Fluidité routière - Mangou démantèle le corridor d’Elibou

Le corridor d’Elibou n’existe plus depuis le vendredi 2 mars dernier. Il a été démantelé par le chef d’Etat-major des armées, le général de division, Philippe Mangou, pour répondre aux exigences de la fluidité routière. En lieu et place, le président du Comité technique de contrôle de la fluidité routière a installé le Détachement mobile d’intervention rapide (Dmir), placé sous le commandement du lieutenant Ehui. A cette unité d’élite qui remplace les éléments de gendarmerie qui tenaient ce corridor, le général de division Philippe Mangou a donné des consignes claires : “Vous n’avez pas le droit de faire des contrôles de véhicule sur la route. Votre mission est d’assurer la sécurité sur l’autoroute et ses environs, de traquer les coupeurs de route dont je ne veux plus entendre parler”, a-t-il martelé. Il a également prodigué des conseils à ces éléments qui sont tous militaires et fusillés marins. “Travaillez pour la population et non contre elle. Déjà que nous sommes armés, nous faisons suffisamment peur ; n’en rajoutons pas avec des comportements qui vont la terroriser. Je compte sur vous pour être gentils avec la population”, a-t-il dit. C’est que le mérite de cette population qui s’est rangée aux côtés de son armée pour lui apporter un soutien sans réserve durant la crise n’est pas passé inaperçu, selon le général de division Mangou. Il n’a pas non plus manqué de féliciter ses hommes qui ont fait barrage aux imposteurs depuis le déclenchement de la crise armée en 2002. Malheureusement, il a reconnu que certains parmi eux, par le racket qu’ils exercent sur les routes, jettent le discrédit sur l’ensemble des forces de défense et de sécurité. C’est pourquoi, depuis juin 2008, il a lancé une vaste campagne de sensibilisation contre le racket couplée au démantèlement de certains corridors. L’opération, a-t-il indiqué, a repris après quelques mois d’interruption. Elle porte des fruits, selon lui, avec les devises supplémentaires enregistrées dans les régies. “Nous demandons donc au ministre de l’Economie et des Finances de dégager quelque chose pour eux. Figurez-vous que, sur les corridors, les agents mangent et se déplacent à leurs propres frais. Mais nous allons corriger tout cela”, a-t-il rassuré. Avant de se rendre à Elibou, le chef d’Etat-major a fait une escale au corridor de Gesco où il a prôné la fraternité d’armes entre les différentes forces qui y exercent. A son arrivée sur ces deux postes de contrôle, les autorités administratives et militaires locales lui ont rendu les honneurs et l’ont félicité pour son engagement personnel dans la lutte contre le racket. Les transporteurs, principaux bénéficiaires de cette opération, ont exprimé leur grande satisfaction. Djé Abel