Les Ivoiriens ne sont pas au bout de leur peine. Ceux qui pensaient être définitivement sortis du noir, seront une fois de plus confrontés à un autre délestage dès aujourd’hui. Et ce, jusqu’au 31 mai 2010. La nouvelle est tombée, dans la soirée d’hier, à la suite d’une rencontre entre les différents acteurs du secteur de l’électricité et le ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé à son cabinet. A peine l’avarie de l’une des turbines d’Azito résolue, la production d’électricité sera arrêtée dans une unité de la centrale de Ciprel pour des travaux d’entretien. Cet arrêt provoquera un déficit de 110 MW. Malgré toutes les promesses tenues par Augustin Komoé de trouver une solution pour éviter d’en arriver à cette situation pendant toute la période que durera la maintenance, «la fourniture d’électricité va connaître des perturbations allant jusqu’au rationnement», a révélé Simon Eddy Alexandre, Directeur général de l’Energie. C’était lors du point de presse qu’il a animé à l’issue de la réunion. Si le chef de l’Etat dans son adresse à la nation le 13 mars avait fait croire que la panne survenue à la centrale thermique d’Azito en décembre dernier n’était prévisible ni par l’Etat ni par les opérateurs eux-mêmes, il avait toutefois prévenu que «la centrale thermique Ciprel ne pourra plus produire d’électricité début mai pour cause d’entretien». C’était donc prévisible. Mais, quelle mesure a été prise pour pallier ce déficit? La question reste pendante puisqu’aucune autre précision n’a été donnée aux médias d’autant plus que rien n’a filtré de la réunion entre les acteurs de l’électricité et Augustin Komoé qui s’est tenue à huis clos.
N. Ba
N. Ba