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Économie Publié le vendredi 9 avril 2010 | L’expression

Retour du délestage - Les opérateurs économiques inquiets

© L’expression Par Emma
Crise de l’énergie : Les industriels sinistrés par le délestage sur le réseau électrique
Mardi 2 mars 2010. Abidjan. Zone industrielle de Yopougon
Les Ivoiriens croyaient tendre vers la fin du délestage, mais le ministère des Mines et de l’Energie a annoncé jeudi un retour au rationnement du courant. Une situation qui inquiète les opérateurs économiques, contraints à des mesures.
« Ce n’est pas vrai ! Nous n’allons pas replonger dans cette situation de nouveau. La fourniture du courant s’était pourtant améliorée ces derniers temps». Ces inquiétudes sont de Koré Gérôme, frigoriste à Attécoubé, qui venait d’apprendre au petit matin du jeudi 8 que la Côte d’Ivoire allait de nouveau replonger dans le noir avec un déficit de 110 MW consécutif à l’arrêt d’une unité de la centrale Ciprel pour entretien. L’homme est inquiet à l’idée de devoir faire à nouveau face aux coupures intempestives d’électricité qui ont perturbé, selon lui, son travail il y a quelques semaines. En effet, au terme d’une réunion intervenue dans la soirée du mercredi 7 avril entre le ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Komoé, et les acteurs du secteur de l’électricité, il a été annoncé l’arrêt de la production de l’électricité dans l’une des centrales Ciprel pour le lendemain (jeudi 8). Ce qui devra replonger les Ivoiriens dans le rationnement du courant. La nouvelle, bien que prévisible, s’est répandue dans la capitale semant l’inquiétude dans toutes les couches de la population. Des foyers aux petits artisans en passant par les opérateurs économiques tous réfléchissent aux jours à venir et à leurs activités qui feront certainement les frais de ce sevrage du courant. Eux qui croyaient être sortis du noir devront prendre encore leur mal en patience. Comme Korier Gérôme, M. Diouf, couturier au II Plateau, ne cache pas son inquiétude. Pour lui, il va falloir encore une fois de plus serrer la ceinture en attendant que la situation se rétablisse une bonne fois pour toute. « Nous sommes obligés de faire avec. Les rendez-vous des clients devront êtres repoussés pour que nous puissions respecter les délais. C’est la seule alternative que nous avons pour faire face au délestage », explique le couturier.

Des mesures s’imposent à eux

Pour le ressortissant sénégalais, la seule alternative qui s’offre à lui est d’amener les clients à accepter de repousser les délais de livraison. Etant donné qu’il n’est pas en mesure de s’approprier un groupe électrogène. Surtout que les commerçants font de la surenchère du fait que la demande est forte. Certains resteront impuissants face à la situation, c’est le cas des responsables de Rmed service, une société de vente d’équipements médicaux. « Sans Internet, nous ne pouvons pas travailler. Pour rester en contact avec nos partenaires nationaux et internationaux, il nous faut de l’électricité. Nous faisons tout avec l’outil informatique », explique le responsable commercial de la structure. D’autres, par contre, devront mettre la main à la poche s’ils tiennent à continuer leurs activités. «Nous avions prévu d’acheter un groupe électrogène mais vu que la situation s’est améliorée, nous avons ajourné cela. Maintenant, avec le retour du délestage, nous n’avons pas d’autre choix que d’acheter cet appareil qui fait environ 7. 000 000 Fcfa. Il nous faut un grand groupe », explique Hervé L., gérant du Palms Bar sise aux II Plateaux. Un cadre de la Loyale assurance dit être confronté aux mêmes réalités. «Nos clients sont obligés d’attendre et les dossiers trainent. Nous serons obligés de chercher un groupe électrogène performant. Pour le moment, nous n’en avons pas trouvé sur le marché. Le coût est élevé mais nous n’avons pas le choix », explique-t-il. C’est à croire qu’après les mesures palliatives annoncées le 13 mars par le chef de l’Etat, rien n’a été fait jusqu’à ce jour. Au point où l’arrêt d’une unité de Ciprel provoque un déficit de 110 Mw.

K.A
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