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Économie Publié le vendredi 9 avril 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Electricité/ Retour du délestage en Côte d’Ivoire - Qui a roulé les populations dans la farine ?

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Crise de l`énergie: les Ivoiriens renouent avec le délestage
Jeudi 4 mars 2010. Abidjan, salle de conférence de la Direction de l’Energie et de l’Electricité, immeuble EECI au Plateau. M. Eddy Simon (micro), Directeur Général de l’Energie au ministère des Mines et de l’Energie, explique les raisons du délestage aux populations, ainsi que les dispositions prises pour réduire l’impact de la crise sur le quotidien des Ivoiriens
Depuis le jeudi 8 avril 2010, les populations ivoiriennes ont repris la vie avec le délestage et tout son corollaire de désagréments. Et pourtant, celles-ci avaient reçu du Président Laurent Gbagbo, la ferme assurance de finir avec ce phénomène, lors de son dernier discours à la nation, sur la question essentielle de la production de l’énergie en Côte d’Ivoire, le mois passé.

Ce fut une surprise générale, la sortie du directeur de l’énergie, Eddy Simon, qui annonçait, mercredi 7 avril 2010, le retour du délestage le jeudi 8 avril 2010. Soit près d’un mois après le message du Président Laurent Gbagbo, annonçant la fin de la souffrance des populations, avec le retour à la normale de la fourniture de l’électricité en Côte d’Ivoire. Toutes les garanties avaient pourtant été données par celui-ci, le 13 mars 2010, pour sortir de cette situation. Les Ivoiriens vivront encore dans le noir pendant près de deux mois (8 avril-31 mai 2010), pour la seule raison de l’entretien de la centrale Ciprel, a justifié Eddy Simon. Une information de haute portée, donnée très tard, là où les populations ne s’y attendaient, après l’assurance donnée par le chef de l’Etat. Face à une telle situation, aussi catastrophique, l’on est tenté de se demander si le directeur de l’Energie qui a donné cette information, à la veille même du retour du délestage, a été lui-même surpris. Sachant surtout que les populations pourraient se sentir trahies, après la promesse faite par le Président Laurent Gbagbo. Le retour du délestage est bien la preuve que ceux qui avaient battu en brèche l’assurance du chef de l’Etat, ont eu raison. Et que le Président Laurent Gbagbo a roulé les populations dans la farine. Une situation qui doit certainement interpeller le chef de l’Etat, qui nous sommes convaincus, n’a pas parlé en vain ce jour du 12 mars 2010.

Et si le Président Laurent Gbagbo avait été trompé ?
Face à une situation difficile, comme celle de la question de l’énergie, un chef d’Etat ne parle pas parce qu’il a envie de parler encore moins dans le seul but de faire plaisir aux populations. Qui, elles, n’attendent, dans une telle situation, qu’une solution concrète pour les sortir des difficultés. Ne dit-on pas que quand le chef a parlé, c’est que c’est fini ? Il est clair qu’avant de se prononcer sur la question du délestage, le Président Laurent Gbagbo a eu plusieurs rencontres avec les services techniques impliqués dans la gestion du secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire. Y compris son ministre de l’Energie. Et que c’est au sortir de ces rencontres, qu’il a dû s’adresser à la nation. Si tel fut le cas, l’on se demande alors si le chef de l’Etat a été très bien instruit sur la question. Pour que le directeur de l’Energie puisse revenir à l’antenne de la télévision pour annoncer le retour du délestage. Quel rapport lui a-t-il été fait exactement par les directions de l’Energie et de la CIE, voire par le ministre de l’Energie, avant son adresse à la nation ? Est-ce que Augustin Komoé, qui venait d’être bombardé ministre de l’Energie, avait vraiment toutes les données sur la question, pour donner les garanties d’un retour à la normale de la fourniture d’électricité, au chef de l’Etat ? En tout état de cause, le Président n’a pas parlé sans qu’une assurance ne lui ait été donnée par son tout nouveau ministre de l’Energie. Aujourd’hui, la vérité est que le Président Laurent Gbagbo a mal apprécié la question de la production de l’énergie en Côte d’Ivoire, qu’il a fait une fausse promesse aux populations, condamnées de nouveau, à vivre dans le noir, pour une durée de près de deux mois.

Huberson Digbeu

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