“Nous exprimons notre ras-le-bal face aux agissements de nos différents syndicats qui n'arrivent pas à nous aider en posant, comme il se doit, nos préoccupations. Face à cette énième augmentation du carburant, nous chauffeurs de taxis communaux, avons décidé, à compter du lundi 12 avril, de ne pas rouler et d'entrer en grève jusqu'à ce que le prix du carburant revienne à la normale". Ainsi en a décidé Diabaté Ibrahim, chauffeur de taxi à Yopougon, se présentant comme le porte-voix des chauffeurs de Taxis Communaux. Ce mouvement qu'il dit spontané sera élargi à toutes les autres communes d'Abidjan. Selon lui, "Cette grève se voudra pacifique et sans heurts. Nous associons tous nos camarades à ce combat. L'heure est grave parce que nos intérêts sont menacés. Nous n'arrivons pas à joindre les deux bouts. Ajoutez à cela les tracasseries sur les routes et le racket dont nous sommes victimes. En plus de cela s'il faut ajouter la hausse du prix du carburant, nous disons trop c'est trop, nous sommes désespérés, il nous faut réagir" a-t-il clamé. C'est un mouvement d'envergure qui paralysera tout le district d'Abidjan. Dj chauffeur, "l'Avocat défenseur des chauffeurs" apporte son soutien ferme à cette action. "Jamais nous n'accepterons cette augmentation, nous invitons tous les chauffeurs à observer un arrêt de travail le lundi 12 avril jusqu'à ce que les prix du carburant soient revus à la baisse", a-t-il asséné, hier, à Abidjan, dans une déclaration dont nous avons copie. Cette fois-ci, l'ensemble des acteurs des transports est déterminé à aller jusqu'au bout.
Jean Prisca
Jean Prisca
