Relocaliser les habitants des sous quartiers Bardot 1 à 5 ou pas ? Quitteront-ils ou non ? Les rumeurs les plus folles circulent chaque jour dans la ville balnéaire. Approché par la presse, le promoteur immobilier, Attié Yeya Nayef, PDG de PIA (Promotion Immobilière Attié) a donné des éclairages afin de mettre fin aux rumeurs et envisager la reprise des travaux dans le calme et la sérénité. Entretien.
Le Patriote : M. le Directeur, Attié Yeya Nayef, beaucoup de choses se disent sur le Bardot et votre société immobilière. Que se passe-t-il réellement dans le Bardot ?
Attié Yeya Nayef : Exerçant dans l’immobilier, j’ai décidé depuis longtemps de m’installer à San-Pedro pour participer et de manière efficiente, au développement harmonieux de cette commune en devenir. Le cas qui me préoccupe actuellement est la mise en route de mon projet de logement dans le Bardot. Il est important de vous rappeler que depuis bien longtemps, PIA s’est engagée à donner à San-Pedro un centre commercial moderne et autre. Des magasins modernes sont sortis de terre. Tout cela, grâce à notre engagement à faire de San-Pedro, une agglomération digne de ce nom. Aujourd’hui, le cap est mis sur le logement au Bardot. Construire des maisons descentes au Bardot est synonyme de vie meilleure pour les populations, ce qui est notre objectif principal. Le Bardot, le plus grand bidonville d’Afrique de l’Ouest, jadis nid de tous les dangers (braquages, assassinats, viols, drogue etc.). En novembre 2001, nous avons lutté pour obtenir les lettres d’attribution qui aboutiront sur le TF (Titre foncier), l’ACP (attestation ministérielle) et le CP (Certificat de Propriété). Notre objectif n’est pas de spolier les populations de leurs lots ou terres mais nous voulons offrir à celles-ci une vie meilleure dans des logements décents. A cet effet, nous avons prévu un ensemble de plus de 400 logements. Cependant, le manque de communication fait que le projet traine. C’est pourquoi, je tiens à rassurer les populations qu’il n’est dirigé contre personne.
L.P : Vous possédez tous les papiers administratifs dont le Titre foncier, qu’est- ce qui vous empêche alors de procéder au déguerpissement ?
AYN : C’est vrai que j’ai les documents administratifs et judiciaires. Cependant, il y a des pères de famille sur les sites. Pour cela, nous allons doucement afin de ne léser personne en essayant de leur trouver un point de chute. Le maire Bouéka Nabo Clément a dégagé une plate-forme d’au moins 50 millions de FCFA au quartier Cathédrale. Cet espace est mis à la disposition de ces personnes qui sont entrain d’y aller. Depuis le 1er mars 2010, le maire devait procéder au déguerpissement des lieux. Cependant, le Préfet de Région, le Pr N’guessan Obouo Jacques est intervenu afin qu’on leur accorde un délai d’un mois suite à une doléance qu’ils avaient adressée à celui-ci, arguant qu’ils n’étaient pas prêts. Ce temps leur a donc été accordé jusqu’au 1er avril 2010. Aujourd’hui, nous attendons que la mairie procède au déguerpissement pour que nous commencions les travaux. Nous sommes prêts.
L.P : Des bruits courent que les conditions d’obtention des terrains et des titres fonciers sont floues. Qu’en est-il exactement et quels sont les problèmes que vous rencontrez sur le terrain ?
AYN : L’espace n’est pas totalement libre. Il y a des baraques où habitent des familles. C’est le problème. Si ces personnes quittent, nous commençons les travaux. Pour moi, c’est l’administration, c'est-à-dire la préfecture et la mairie qui doivent procéder au déguerpissement. A cet effet, j’avais approché le maire Nabo Clément. Il m’a dit qu’il procéderait à l’assainissement du Bardot et qu’il commencerait par le sous-quartier Colombie. Il m’a même demandé si j’étais prêt pour entreprendre les travaux ? J’ai répondu par l’affirmative. C’est ce que j’attends. J’ai appris par la suite que le maire a dit à la population que l’opération de déguerpissement est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Je vais donc approcher M. le maire pour en savoir un peu plus. Concernant les terrains et papiers administratifs, c’est le Préfet qui est le président de la Commission d’attribution des lots. Lorsque cette commission vous attribue des terrains, vous poursuivez les démarches pour aboutir au titre foncier. Avant d’avoir tous ces papiers, nous avons entrepris de nombreuses démarches. Lorsqu’un ministre de la République signe un document pour confirmer le travail fait par les services du cadastre et autres services jusqu’au Préfet, je ne pense pas qu’un chef de quartier ou tout autre individu puisse remettre cela en cause. Avec tous mes papiers, j’ai été obligé d’aller au tribunal. J’ai en ma possession une grosse d’expulsion. Et des gens continuent de construire sur mes espaces sans tenir compte de la loi. Je ne sais pas pourquoi des gens refusent de respecter la loi. J’ai tous les documents pour agir. Mais comme je l’ai dit plus haut, c’est le côté humain qui me bloque un peu.
L.P : Pourquoi ne songez pas à une rencontre avec le Préfet, le Maire, et les populations?
AYN : Ce serait une très bonne initiative que nous nous retrouvions autour de M. le Préfet pour dire leurs vérités afin que chacun soit sur la même longueur d’onde. Je souhaite cela vivement.
Notre objectif n’est pas de nous enrichir mais plutôt de faire vivre nos concitoyens dans des conditions humaines décentes. Ils sont dans une zone d’insécurité sans électricité, sans adduction d’eau potable, sans canalisation et la plupart de ces personnes vivent dans des baraques avec quelquefois des risques d’inondation. Pour toutes ces raisons, nous offrons du social, des maisons à portée de tous. L’adage dit : « on ne peut pas faire des omelettes sans casser d’œufs ». Nous voulons accompagner le processus de développement et de modernisation de San-Pedro. Pour cela, nous exhortons le gouverneur du Bas-Sassandra et le premier magistrat de la commune à prendre toutes leurs responsabilités car ils sont suffisamment informés de ce projet immobilier.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
Le Patriote : M. le Directeur, Attié Yeya Nayef, beaucoup de choses se disent sur le Bardot et votre société immobilière. Que se passe-t-il réellement dans le Bardot ?
Attié Yeya Nayef : Exerçant dans l’immobilier, j’ai décidé depuis longtemps de m’installer à San-Pedro pour participer et de manière efficiente, au développement harmonieux de cette commune en devenir. Le cas qui me préoccupe actuellement est la mise en route de mon projet de logement dans le Bardot. Il est important de vous rappeler que depuis bien longtemps, PIA s’est engagée à donner à San-Pedro un centre commercial moderne et autre. Des magasins modernes sont sortis de terre. Tout cela, grâce à notre engagement à faire de San-Pedro, une agglomération digne de ce nom. Aujourd’hui, le cap est mis sur le logement au Bardot. Construire des maisons descentes au Bardot est synonyme de vie meilleure pour les populations, ce qui est notre objectif principal. Le Bardot, le plus grand bidonville d’Afrique de l’Ouest, jadis nid de tous les dangers (braquages, assassinats, viols, drogue etc.). En novembre 2001, nous avons lutté pour obtenir les lettres d’attribution qui aboutiront sur le TF (Titre foncier), l’ACP (attestation ministérielle) et le CP (Certificat de Propriété). Notre objectif n’est pas de spolier les populations de leurs lots ou terres mais nous voulons offrir à celles-ci une vie meilleure dans des logements décents. A cet effet, nous avons prévu un ensemble de plus de 400 logements. Cependant, le manque de communication fait que le projet traine. C’est pourquoi, je tiens à rassurer les populations qu’il n’est dirigé contre personne.
L.P : Vous possédez tous les papiers administratifs dont le Titre foncier, qu’est- ce qui vous empêche alors de procéder au déguerpissement ?
AYN : C’est vrai que j’ai les documents administratifs et judiciaires. Cependant, il y a des pères de famille sur les sites. Pour cela, nous allons doucement afin de ne léser personne en essayant de leur trouver un point de chute. Le maire Bouéka Nabo Clément a dégagé une plate-forme d’au moins 50 millions de FCFA au quartier Cathédrale. Cet espace est mis à la disposition de ces personnes qui sont entrain d’y aller. Depuis le 1er mars 2010, le maire devait procéder au déguerpissement des lieux. Cependant, le Préfet de Région, le Pr N’guessan Obouo Jacques est intervenu afin qu’on leur accorde un délai d’un mois suite à une doléance qu’ils avaient adressée à celui-ci, arguant qu’ils n’étaient pas prêts. Ce temps leur a donc été accordé jusqu’au 1er avril 2010. Aujourd’hui, nous attendons que la mairie procède au déguerpissement pour que nous commencions les travaux. Nous sommes prêts.
L.P : Des bruits courent que les conditions d’obtention des terrains et des titres fonciers sont floues. Qu’en est-il exactement et quels sont les problèmes que vous rencontrez sur le terrain ?
AYN : L’espace n’est pas totalement libre. Il y a des baraques où habitent des familles. C’est le problème. Si ces personnes quittent, nous commençons les travaux. Pour moi, c’est l’administration, c'est-à-dire la préfecture et la mairie qui doivent procéder au déguerpissement. A cet effet, j’avais approché le maire Nabo Clément. Il m’a dit qu’il procéderait à l’assainissement du Bardot et qu’il commencerait par le sous-quartier Colombie. Il m’a même demandé si j’étais prêt pour entreprendre les travaux ? J’ai répondu par l’affirmative. C’est ce que j’attends. J’ai appris par la suite que le maire a dit à la population que l’opération de déguerpissement est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Je vais donc approcher M. le maire pour en savoir un peu plus. Concernant les terrains et papiers administratifs, c’est le Préfet qui est le président de la Commission d’attribution des lots. Lorsque cette commission vous attribue des terrains, vous poursuivez les démarches pour aboutir au titre foncier. Avant d’avoir tous ces papiers, nous avons entrepris de nombreuses démarches. Lorsqu’un ministre de la République signe un document pour confirmer le travail fait par les services du cadastre et autres services jusqu’au Préfet, je ne pense pas qu’un chef de quartier ou tout autre individu puisse remettre cela en cause. Avec tous mes papiers, j’ai été obligé d’aller au tribunal. J’ai en ma possession une grosse d’expulsion. Et des gens continuent de construire sur mes espaces sans tenir compte de la loi. Je ne sais pas pourquoi des gens refusent de respecter la loi. J’ai tous les documents pour agir. Mais comme je l’ai dit plus haut, c’est le côté humain qui me bloque un peu.
L.P : Pourquoi ne songez pas à une rencontre avec le Préfet, le Maire, et les populations?
AYN : Ce serait une très bonne initiative que nous nous retrouvions autour de M. le Préfet pour dire leurs vérités afin que chacun soit sur la même longueur d’onde. Je souhaite cela vivement.
Notre objectif n’est pas de nous enrichir mais plutôt de faire vivre nos concitoyens dans des conditions humaines décentes. Ils sont dans une zone d’insécurité sans électricité, sans adduction d’eau potable, sans canalisation et la plupart de ces personnes vivent dans des baraques avec quelquefois des risques d’inondation. Pour toutes ces raisons, nous offrons du social, des maisons à portée de tous. L’adage dit : « on ne peut pas faire des omelettes sans casser d’œufs ». Nous voulons accompagner le processus de développement et de modernisation de San-Pedro. Pour cela, nous exhortons le gouverneur du Bas-Sassandra et le premier magistrat de la commune à prendre toutes leurs responsabilités car ils sont suffisamment informés de ce projet immobilier.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)