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Art et Culture Publié le samedi 10 avril 2010 | Nord-Sud

Mam Camara, président de l’Unjci : “Je ferai honneur à Criwa Zéli”

Investi, jeudi, le nouveau président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Maméry Camara parle de son prédécesseur, Criwa Zéli. Il s’exprime sur la tâche qui l’attend et définit ses priorités.

Vous avez la lourde tâche de succéder à Criwa Zéli. Un homme reconnu pour son dynamisme. Croyez-vous pouvoir être à la hauteur ?
C’est Dieu qui donne la vie, c’est lui qui la reprend. Un proverbe de chez nous, dit que Dieu ne fait pas porter un bagage à une personne qu’il sait incapable d’en supporter le poids. Si Dieu a inspiré Criwa pour qu’il me choisisse comme premier vice-président, sachant que les textes me désignent comme son dauphin, il sait pourquoi il l’a fait. Si ce même Dieu décide de le rappeler à lui aujourd’hui, je ne peux pas me dérober de la tâche, ni de la confiance que Criwa a eue en moi. Rien que pour sa mémoire et la confiance, je n’ai pas d’autres choix que d’être à la hauteur.

Donc vous ne doutez pas de votre succès ?
Quand on sait comment l’union fonctionne, ce sont des choses à ne pas craindre. L’Unjci est une machine de groupe. Ce n’est pas une personne qui fait cette union. C’est la tête de liste (président) qu’on voit, mais il y a une vingtaine de personnes derrière le président. Et chaque personne a un rôle à jouer. Le programme d’activités mis en place est celui du conseil exécutif de l’Unjci. Ce n’est pas le programme de Criwa ou de Mam Camara. Après un séminaire que nous avons organisé, tous les vice-présidents et tous les membres du conseil ont eu un rôle précis. Il y a eu un exposé sur les activités du conseil et, nous l’avons validé. Chacun sait ce qu’il a à faire et il n’y a pas de crainte à ce niveau.

Vu la fougue de Criwa, nous nous posons des questions quant à la réussite de son successeur ?
Vous évoquez maintenant une question de style. Mais, moi je parle plutôt de la fondation et des piliers. Dès l’instant qu’ils sont là, et qu’ils travaillent, le reste, c’est l’empreinte du président, son style. De Yao Noël (premier président de l’union) à Criwa Zéli, chaque président a eu son style. Diégou Bailly était un homme tranquille. Et il a bien dirigé l’union. Il n’était pas fougueux comme Honorat de Yédagne. Amos Beonao était plus calme contrairement à Criwa. Chacun vient avec son style. Le plus important, c’est le travail qui se fait à la base. J’ai ma nature et mon éducation. Ça ne sert à rien de dire que je serai comme celui-ci ou celui-là. Vous me jugerez à la tâche. Pour moi, l’essentiel c’est de respecter le programme d’activité et faire ce pourquoi les journalistes ont eu confiance en nous.

A ce niveau, qu’allez-vous faire pour l’application de la convention collective qui prévoit une amélioration des conditions de vie des hommes de médias ?
Parlant de la convention, nous sommes clairs. Les patrons de presse doivent respecter la convention et s’arranger pour qu’elle soit progressivement respectée, même si les patrons de presse posent des problèmes qu’on comprend. De l’autre côté, l’Etat a fait énormément d’efforts pour leur alléger la tâche afin que les journalistes soient payés à la convention. Nous appelons les patrons au dialogue. Nous appuyons totalement le Synappci (Syndicat national des professionnels de presse de Côte d’Ivoire). Car, c’est avec ce syndicat que nous allons mener ce combat. C’est lui qui est au front, qui travaille en première ligne. Pour la convention collective, nous allons amener les patrons de presse à respecter ce qu’ils ont pris comme engagement. Nous allons discuter avec eux. Ça ne sert à rien de s’engager dans des pugilats ou des envolées verbales inutiles.

Doit-on s’attendre à une rencontre Unjci, Synappci et Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) ?
Absolument. J’ai déjà ébauché cela avec le président du Gepci, Dénis K. Zion. Il est d’accord pour le principe et il a même promis qu’ils (patrons de presse) appliqueront la convention collective, certainement à des conditions, mais ils le feront. C’est de la discussion que sortira une convention propre et définitive. Seulement, on leur arrachera ce qu’on doit arracher. Et, nous arracherons le maximum.

Vous avez annoncé jeudi l’installation en mai du jury permanent du Prix Ebony. Ne pensez-vous pas qu’il est trop tard pour la mise en place d’une telle structure ?
A mon sens, cela ne pose aucun problème.

Le jury n’aura que 6 mois maximum pour évaluer les productions des journalistes. N’est-ce pas peu ?
Les journalistes ont des productions depuis janvier. Des écrits déjà publiés. On a fait le récent Ebony en novembre, si on commence à les évaluer, en décembre ou janvier, rien n’est perdu. Nous allons travailler avec d’autres structures. Le rôle du jury permanent, c’est de faciliter le travail du jury définitif qui sera chargé d’attribuer des notes. Le rôle du jury permanent est de faire des tris et interpeller les journalistes sur ce qu’ils ont à faire. Par exemple, si un journaliste a déjà produit une bonne interview ou une enquête, le jury permanent l’interpelle pour qu’il produise par exemple des reportages et l’amener à produire davantage. C’est suite à cela que les productions des journalistes seront transmises au jury définitif qui aura soit 15 ou 30 jours pour choisir les lauréats.

Entretien réalisé par Sanou Amadou (Stagiaire)
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