Six pays (le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo) ont en commun le bassin du fleuve Volta qui s'étend sur une superficie d'environ 400.000 kilomètres carrés. En Côte d'Ivoire, la portion nationale de cette eau se situe dans la région du Zanzan et couvre en partie les départements de Bondoukou et Bouna avec une superficie de 9.890 kilomètres carrés. La Volta sert de limite frontalière entre notre pays et le Ghana au niveau du département de Bouna. Comme toute ressource naturelle hydraulique, elle n'est pas à l'abri de l'influence de l'homme qui pourrait la détériorer. Quand il ne s'agit pas de conflit pour le contrôle d'un espace plus grand. En vue de préserver cette frontière commune, les différents Etats ont décidé de la création du Projet du PNUE/FEM pour répondre aux préoccupations transfrontalières dans le Bassin du fleuve Volta et sa zone côtière en aval. Avec pour rôle de faciliter la gestion intégrée, le développement durable et la protection des ressources naturelles du bassin du fleuve. L'objectif à long terme du projet est d'améliorer la capacité des pays à planifier et à gérer le bassin versant de la Volta sur leur territoire, ses ressources aquatiques et ses écosystèmes de manière durable. La deuxième réunion du comité régional dudit projet s'est tenue mercredi à Abidjan pour discuter et valider le rapport de l'année écoulée et définir le plan de suivi et évaluation du projet actualisé. La rencontre en Côte d'Ivoire vise entre autres buts, selon les spécialistes, la réduction de 15 à 20% de sédiments dans les affluents, l'accroissement de 20 à 25% de la rétention d'eau dans la zone forestière, la restauration et la protection des parcelles pilotes ciblées par le projet, la réduction de 40 à 50% de l'abattage des arbres destinés à la production de charbon. Selon le représentant du ministre de l'Environnement, des Eaux et forêts, Kouassi Kouadio Mermoz, le bassin de la volta est un trait d'union entre les différents pays et les peuples qui le partagent.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza