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Économie Publié le lundi 12 avril 2010 | Le Patriote

Inauguration du château d’eau de Subiakro - Stéphane Kipré désavoué par les cadres

Une récupération politique à outrance, pour un acte purement social. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier le geste de Stéphane Kipré, lundi dernier dans le village de Subiakro, situé à quelques encablures de Yamoussoukro. Parti inaugurer le château d’eau de ce gros village, il a fait savoir aux populations, que c’est Gbagbo qui le leur offrait. «Faux» rétorque le président de l’Association des ressortissants de Subiakro-Abakro et villages dépendants (ARSAVD), Dieudonné Kouamé. Au cours d’une conférence de presse animée dans le village même, celui-ci a retracé la vraie histoire de la construction du château d’eau. Selon lui, c’est un projet d’Hydraulique villageoise améliorée (HVA) qui a démarré dans les années 98- 99. Mais stoppé par le coup d’Etat de 1999.Entre temps, comme l’exige ce genre de projets, le village avait déjà cotisé un peu plus de cinq millions F CFA comme contribution: «En 2000, il y a eu un nouveau projet financé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Et dans le cadre de ce projet, le forage a été réalisé, les canalisations ont été faites, quatre bornes fontaines ont été réalisées. Puis, il y a eu la guerre en 2002».Toute chose qui a, encore une fois, bloqué les travaux. Et ce, pour trois raisons suivantes: D’abord, poursuit le conférencier, parce que la BAD qui finançait le projet a interrompu ses interventions au bénéfice de la Côte d’Ivoire, pour cause d’arriérés. Ensuite, l’institution financière a délocalisé son siège à Tunis. Et la troisième raison, c’est que les populations elles-mêmes n’ont pas suivi la poursuite de ce projet. «Cependant, les travaux avaient été réalisés pour plus de 80% des ouvrages», précise-t-il. «Ce n’est qu’en 2009, c`est-à-dire il y a un an, que Stéphane Kipré», dont la mère est une native du village, «a poursuivi la construction de cette œuvre» à hauteur de 35 millions, selon lui. «Donc nous disons que c’est un ouvrage collectif dont la remise aux populations ne doit pas revêtir un caractère politique», fait savoir le président de l’ARSAVD, Dieudonné Kouamé.
YMA
Info: Service de communication de l’ARSAVD

LP : Ce n’est pas la première fois que les prix du carburant augmentent à la pompe depuis le début de l’année. Pourquoi décidez-vous maintenant de faire une grève ?
Diakité Yacouba : Nous ne comprenons plus ce qui arrive. Un matin, on augmente les prix du carburant sans nous informer. Trop, c’est trop. Du fait de ces fréquentes augmentations, notre activité n’est plus rentable. Les Ivoiriens sont obligés de faire leurs courses à pied. Le nombre des voyages quotidiens par exemple des gbakas a baissé. Nous avons des difficultés pour payer les vignettes, les cartes de stationnement, la patente… On doit payer beaucoup de choses. On ne peut plus supporter nos charges. Pour nous, cette dernière hausse des prix à la pompe est inacceptable. C’est pourquoi, nous avons décidé de réagir. Et pour être honnête, ce n’est pas nous qui enclenchons cette grève. Ce sont plutôt nos mandants, que sont les chauffeurs. Cela dit, nous sommes solidaires de cette grève qui a notre onction, car elle vise à améliorer nos conditions de vie et de travail. Nous avons donc déposé un préavis de grève il y a 5 jours (ndlr, l’entretien a été réalisé hier). Et jusque-là, nous n’avons reçu aucune réponse.

LP : Comment se traduira justement cette grève sur le terrain ?
DY : C’est simple. Demain, tous les chauffeurs de taxis compteurs, de wôrô-wôrô, de gbakas, de gros camions vont garer. Nous allons même contraindre les particuliers à nous imiter.

LP : Quelles sont exactement vos exigences ?
Nous ne voulons qu’une seule chose, la baisse des prix à la pompe. Le collectif exige que le prix du litre de gasoil passe de 645 FCFA à 450 FCFA et celui du super de 799FCFA à 550 FCFA. Nous réclamons également le maintien de l’ancien permis de conduire et la suppression du nouveau n’est pas valable dans la sous-région. Avec le nouveau permis, vous ne pouvez pas franchir les frontières de la Côte d’Ivoire au volant d’une voiture. Cela handicape énormément les chauffeurs, surtout ceux qui conduisent les gros camions de transport de marchandises. Tant que ces revendications ne seront pas satisfaites, nos véhicules ne bougeront pas.

LP : Allez-vous ainsi sacrifier vos usagers sur l’autel de vos intérêts ?
DY : Notre action vise plutôt à leur donner les moyens de mieux se déplacer. Si par notre action les prix du carburant baissent, il est évident que nous baisserons les tarifs du transport, ce qui va dans leur intérêt. En même temps que nous luttons pour nous, nous luttons également pour eux. Il faut donc faire consommer moins le peuple pour le rendre heureux. Vous savez que tout dépend du carburant : le vivrier, l’immobilier... Les augmentations pèsent beaucoup sur nous, les conducteurs. Si rien n’est fait le transport va disparaître en compliquant le quotidien des Ivoiriens. Nous avons besoin de communiquer avec nos clients et l’Etat a le devoir de nous informer sur ce qui se passe. C’est à la pompe qu’on nous apprend les augmentations. Il faut éviter ce genre d’acte pour un pays qui se respecte. On nous prend en otage, on nous met devant le fait accompli et on nous expose à nos syndiqués. Il faut mettre fin à cette pratique. Notre grève sera effective et vous serez étonné de son ampleur. Je vous donne ma parole.
Réalisée par Thiery Latt


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