Une réponse économique à un acte économique. Voilà l'explication que donne le patronat des transports routiers de Côte d'Ivoire (Ptrci) (plus de 15 organisations), à la décision d'augmenter les tarifs du transport sur le territoire national, à partir de la semaine prochaine. A la suite donc de la hausse, depuis le 1er avril 2010, du prix du carburant notamment, du gasoil (passé de 615 F à 645 F, le super sans plomb, de 739 F à 779F). Le porte-parole, Diaby Mamadou, a précisé que "Les hausses du carburant à la pompe intervenues pendant le 1er trimestre de 2010 constituent un véritable goulot d'étranglement pour les opérateurs du secteur des transports…Cependant, le fonds de développement du transport routier promis par le gouvernement, et soutenu par le président de la République constitue jusqu'à ce jour une bouée de sauvetage de cet important maillon de développement économique. Nous souhaitons de tout cœur que le président de la République accorde une attention particulière à la mise en place de ce fonds. En conséquence, nous demandons aux usagers des transports publics, de voyageurs et de marchandises des périmètres urbains, inter-urbains et inter-Etats de comprendre les réajustements ou augmentations des tarifs de transport qui pourraient intervenir sur les différentes lignes. Nos experts achèveront leur travail dans quelques jours et les nouveaux prix seront communiqués à la presse…Au cours du 1er semestre 2010, note Diaby, le gasoil a été augmenté de 50 F (30 F en janvier-février et 20 F le 1er avril). "Nous sommes le patronat, les grèves n'ont jamais rien donné de durable pour nos activités, nous croyons qu'il faut donner une suite économique à cette hausse. Nous restons tout de même ouverts à la discussion…Un des facteurs qui…empêche le développement du transport routier est entre autres le coût du carburant à la pompe avec ses effets marqués par l'envol des prix des pièces de rechange et des véhicules. Le secteur des transports est victime d'un manque véritable de politique et de vision de la part de l'Etat. Et pourtant, nous payons nos taxes. Ce n'est pas bon pour un pays qui veut évoluer. Le cadre permanent de concertation n'a jamais produit les effets escomptés, la hausse des prix du carburant est décidée sans notre avis, quoique notre secteur représente près de 80% du Pib avec l'important trafic interne et inter-Etats…"
P. Tadjau
P. Tadjau