Après les manifestations du RHDP au cours desquelles des éléments des Forces de défense et de sécurité ont tiré à balles sur des militants aux mains nues, le Commissaire du gouvernement Ange Bernard Kessy Kouamé a convoqué Djédjé Mady pour, dit-il, ‘’l’entendre’’. Le Conseil de celui-ci s’est réuni hier à la Maison du PDCI à Cocody pour analyser la question. Après la réunion Alphonse Djédjé Mady, s’est prêté aux questions des journalistes.
Le Patriote: Le directoire du Rhdp vient de se réunir à propos de la convocation dont vous êtes l’objet par le commissaire du gouvernement. Que retenir de votre rencontre?
Alphonse Djédjé Mady: D’abord, les avocats du Rhdp qui ont le dossier entre les mains font le distinguo entre convocation et invitation. Sur le papier qu’ils ont, je suis invité par Ange Kessy à porter témoignage sur un certain nombre de choses. Mais il y a des dispositions de la loi en vigueur par rapport au tribunal militaire puisque je ne suis pas militaire, par rapport aux attitudes qu’on doit tenir vis-à-vis des membres du gouvernement ou des anciens membres du gouvernement. Par rapport à cela, nos avocats ont écrit à M. Ange Kessy. Ils attendent la réponse que Ange Kessy leur donnera avant de savoir si on répond ou si on ne répond pas. Donc, les avocats vont rencontrer M. Ange Kessy, et de la réponse qui leur sera faite, nous vous dirons la conduite à tenir.
Le Patriote: En clair, ce mercredi vous ne serez pas au tribunal militaire
Alphonse Djédjé Mady: Ce mercredi, nous ne serons pas chez M. Ange Kessy jusqu’à ce qu’il réponde à la démarche des avocats que nous avons commis. Comme lui-même l’a mis sur l’invitation, nous avons le droit de nous faire assister par des avocats. Les avocats sont donc en train de faire leur travail. On attend que la loi soit respectée.
Le Patriote: Estimez-vous que cette convocation s’inscrit dans la droite ligne de ce que le chef d’Etat major des armées pense de vous? Face aux femmes du Rhdp, il a eu des mots très durs en votre endroit.
Alphonse Djédjé Mady: Ecoutez, ça c’est un autre chapitre. Pour le moment nous parlons de la réponse à l’invitation de M Ange Kessy. Le reste, l’attitude du chef d’Etat-major, voyez, il y a tellement d’écrits. Il y a des militaires comme lui qui lui répondent. Je préfère pour le moment rester dans le domaine qui est le mien. Je le laisse à ses cogitations.
Le Patriote: Dans quel état d’esprit êtes-vous?
Alphonse Djédjé Mady: Je suis serein. Pourquoi voulez-vous que je sois perturbé? Je suis serein. Il n’y a vraiment pas de problèmes à mon niveau. J’attends que les avocats nous disent la conduite à tenir.
Le Patriote: Un avocat militaire qui invite un civil, n’est-ce pas une curieuse invitation?
Alphonse Djédjé Mady: Je viens de vous le dire, dans la démarche de nos avocats, c’est l’une des questions qu’ils lui posent. A savoir, pourquoi il veut m’entendre lui procureur militaire. Suis-je militaire ou qu’est ce qu’il attend de moi? C’est à tout cela qu’il doit répondre conformément aux textes en vigueur, puisqu’il a un champ de compétence. Entre les hommes de loi, ils se mettront d’accord sur la conduite à tenir. Mais moi, je suis serein.
Le Patriote: Selon certaines indiscrétions, il vous reproche d’avoir envoyé les enfants des autres à l’abattoir et que vous aurez appelé à l’insurrection. Que dites-vous?
Alphonse Djédjé Mady: Ça n’engage que lui. L’insurrection de laquelle il parle, est un droit constitutionnel aux partis politiques de manifester leur mécontentement. Maintenant, si c’est un droit constitutionnel pour l’armée de tirer à balles réelles sur la foule, nous verrons. Mais on n’est pas encore à ce stade.
Le Patriote: Comment réagit le Rhdp à la réunion du Premier ministre et du président hier? Une déclaration a été faite par le premier ministre à l’issue de cette réunion. Avez-vous adopté une position commune?
Alphonse Djédjé Mady: Pour le moment aucune réaction. Le texte officiel que nous avons lu dans la presse, la déclaration du Premier ministre, ne porte sur aucun point précis, aucune attitude pratique à tenir. Ils ont simplement dit qu’ils allaient contacter les uns et les autres. Quand ils les auront contactés et qu’on saura ce qu’ils veulent exactement, à partir de ce moment, il y aura une réaction. Mais ce qu’il a dit officiellement ne peut pas nous permettre de prendre position. Pour le moment, nous nous en tenons aux conclusions que nous avons eues lorsque le Facilitateur, le président Blaise Compaoré est passé ici pour mettre fin à la crise de la dissolution de la CEI et du gouvernement.
Le Patriote: Le Premier ministre a souligné que le président souhaitait la mise en place d’experts techniques pour se pencher sur la liste électorale. Quelle est la position du Rhdp sur ce point? La liste des 5300000, faut-il la revoir ou pas?
Alphonse Djédjé Mady: Pour nous, la liste des 5300 000 est une liste fiable qui doit être revue conformément au protocole en vigueur. Il y a un protocole établi, souverainement par l’Etat de Côte d’Ivoire qui permet de contester des gens sur la liste blanche, mais en apportant des preuves. C’est en fonction des preuves qu’ils apportent qu’une suite est donnée à leur requête. Comme nous ne voyons pas concrètement ce que les experts feront et sur quelle base les experts vont travailler, nous n’allons pas aller plus vite que la musique. Nous attendons de savoir quel est le mandat réel qui est donné à ces experts, en fonction de quels éléments vont-ils agir qui ne ressorte pas du mode opératoire officiel que nous avons. Nous ne pouvons pas nous prononcer parce que tout est flou. On attend des précisions.
Le Patriote: La situation s’enlise, le contentieux n’a pas encore repris, les élections sont au point mort. Que dites-vous, vous Rhdp?
Alphonse Djédjé Mady: C’est un malheur pour la Côte d’Ivoire. C’est vraiment regrettable que la situation soit ce qu’elle est et qu’on ne prenne pas en compte les préoccupations de la population. Peut-être que quand ils vont être beaucoup plus précis, ça nous permettra d’avancer. Mais, nous aviserons.
Propos recueillis par YMA
Le Patriote: Le directoire du Rhdp vient de se réunir à propos de la convocation dont vous êtes l’objet par le commissaire du gouvernement. Que retenir de votre rencontre?
Alphonse Djédjé Mady: D’abord, les avocats du Rhdp qui ont le dossier entre les mains font le distinguo entre convocation et invitation. Sur le papier qu’ils ont, je suis invité par Ange Kessy à porter témoignage sur un certain nombre de choses. Mais il y a des dispositions de la loi en vigueur par rapport au tribunal militaire puisque je ne suis pas militaire, par rapport aux attitudes qu’on doit tenir vis-à-vis des membres du gouvernement ou des anciens membres du gouvernement. Par rapport à cela, nos avocats ont écrit à M. Ange Kessy. Ils attendent la réponse que Ange Kessy leur donnera avant de savoir si on répond ou si on ne répond pas. Donc, les avocats vont rencontrer M. Ange Kessy, et de la réponse qui leur sera faite, nous vous dirons la conduite à tenir.
Le Patriote: En clair, ce mercredi vous ne serez pas au tribunal militaire
Alphonse Djédjé Mady: Ce mercredi, nous ne serons pas chez M. Ange Kessy jusqu’à ce qu’il réponde à la démarche des avocats que nous avons commis. Comme lui-même l’a mis sur l’invitation, nous avons le droit de nous faire assister par des avocats. Les avocats sont donc en train de faire leur travail. On attend que la loi soit respectée.
Le Patriote: Estimez-vous que cette convocation s’inscrit dans la droite ligne de ce que le chef d’Etat major des armées pense de vous? Face aux femmes du Rhdp, il a eu des mots très durs en votre endroit.
Alphonse Djédjé Mady: Ecoutez, ça c’est un autre chapitre. Pour le moment nous parlons de la réponse à l’invitation de M Ange Kessy. Le reste, l’attitude du chef d’Etat-major, voyez, il y a tellement d’écrits. Il y a des militaires comme lui qui lui répondent. Je préfère pour le moment rester dans le domaine qui est le mien. Je le laisse à ses cogitations.
Le Patriote: Dans quel état d’esprit êtes-vous?
Alphonse Djédjé Mady: Je suis serein. Pourquoi voulez-vous que je sois perturbé? Je suis serein. Il n’y a vraiment pas de problèmes à mon niveau. J’attends que les avocats nous disent la conduite à tenir.
Le Patriote: Un avocat militaire qui invite un civil, n’est-ce pas une curieuse invitation?
Alphonse Djédjé Mady: Je viens de vous le dire, dans la démarche de nos avocats, c’est l’une des questions qu’ils lui posent. A savoir, pourquoi il veut m’entendre lui procureur militaire. Suis-je militaire ou qu’est ce qu’il attend de moi? C’est à tout cela qu’il doit répondre conformément aux textes en vigueur, puisqu’il a un champ de compétence. Entre les hommes de loi, ils se mettront d’accord sur la conduite à tenir. Mais moi, je suis serein.
Le Patriote: Selon certaines indiscrétions, il vous reproche d’avoir envoyé les enfants des autres à l’abattoir et que vous aurez appelé à l’insurrection. Que dites-vous?
Alphonse Djédjé Mady: Ça n’engage que lui. L’insurrection de laquelle il parle, est un droit constitutionnel aux partis politiques de manifester leur mécontentement. Maintenant, si c’est un droit constitutionnel pour l’armée de tirer à balles réelles sur la foule, nous verrons. Mais on n’est pas encore à ce stade.
Le Patriote: Comment réagit le Rhdp à la réunion du Premier ministre et du président hier? Une déclaration a été faite par le premier ministre à l’issue de cette réunion. Avez-vous adopté une position commune?
Alphonse Djédjé Mady: Pour le moment aucune réaction. Le texte officiel que nous avons lu dans la presse, la déclaration du Premier ministre, ne porte sur aucun point précis, aucune attitude pratique à tenir. Ils ont simplement dit qu’ils allaient contacter les uns et les autres. Quand ils les auront contactés et qu’on saura ce qu’ils veulent exactement, à partir de ce moment, il y aura une réaction. Mais ce qu’il a dit officiellement ne peut pas nous permettre de prendre position. Pour le moment, nous nous en tenons aux conclusions que nous avons eues lorsque le Facilitateur, le président Blaise Compaoré est passé ici pour mettre fin à la crise de la dissolution de la CEI et du gouvernement.
Le Patriote: Le Premier ministre a souligné que le président souhaitait la mise en place d’experts techniques pour se pencher sur la liste électorale. Quelle est la position du Rhdp sur ce point? La liste des 5300000, faut-il la revoir ou pas?
Alphonse Djédjé Mady: Pour nous, la liste des 5300 000 est une liste fiable qui doit être revue conformément au protocole en vigueur. Il y a un protocole établi, souverainement par l’Etat de Côte d’Ivoire qui permet de contester des gens sur la liste blanche, mais en apportant des preuves. C’est en fonction des preuves qu’ils apportent qu’une suite est donnée à leur requête. Comme nous ne voyons pas concrètement ce que les experts feront et sur quelle base les experts vont travailler, nous n’allons pas aller plus vite que la musique. Nous attendons de savoir quel est le mandat réel qui est donné à ces experts, en fonction de quels éléments vont-ils agir qui ne ressorte pas du mode opératoire officiel que nous avons. Nous ne pouvons pas nous prononcer parce que tout est flou. On attend des précisions.
Le Patriote: La situation s’enlise, le contentieux n’a pas encore repris, les élections sont au point mort. Que dites-vous, vous Rhdp?
Alphonse Djédjé Mady: C’est un malheur pour la Côte d’Ivoire. C’est vraiment regrettable que la situation soit ce qu’elle est et qu’on ne prenne pas en compte les préoccupations de la population. Peut-être que quand ils vont être beaucoup plus précis, ça nous permettra d’avancer. Mais, nous aviserons.
Propos recueillis par YMA