La guerre de tranchée entre le camp présidentiel et les Forces Nouvelles continue de faire rage malgré les propos rassurants du premier ministre Guillaume Soro le dimanche 11 Avril 2010 au sortir d’un déjeuner de travail avec le Président Laurent Gbagbo. La dernière sortie de Pascal Affi N’Guessan au Cape à Paris le lundi 12 Avril 2010, montre combien de fois le fossé entre les partisans de Gbagbo et ceux de son premier ministre s’agrandit. Face à la presse à Paris le lundi, Pascal Affi N’Guessan a encore chargé le premier ministre Guillaume Soro. ‘’ Soro a été nommé premier ministre pour qu’il désarme ses troupes et réunifie le pays en 10 mois, de sorte que nous allions aux élections. Si au bout de 37 mois, il n’est pas capable de respecter sa part du contrat, alors, il nous faudra discuter avec celui qui est capable de désarmer les troupes des Forces Nouvelles et réunifier la Côte d’Ivoire. Si Soro désarme ses troupes la semaine prochaine, nous pouvons aller aux élections au mois de Mai. C’est encore de la phraséologie et rien d’autre. Il nous faut des décisions et actions concrètes ‘’, a asséné le président du FPI en réponse à la déclaration de Guillaume Soro après le déjeuner avec le Chef de l’Etat. Dans sa brève déclaration, le premier ministre avait appelé les Ivoiriens à la sérénité : « Nous avons, comme vous pouvez l’imaginer, passer en revue toutes les questions leaders. Le président de la République et moi-même, avons convenu qu’il était utile et nécessaire que l’accalmie et la tranquillité reviennent. Pour ce faire, le président et moi-même allons parler aux uns et aux autres, pour que la sérénité regagne tous les camps. Pour les questions qui intéressent tous les Ivoiriens, notamment la question de la réunification, le président et moi-même avons noté la nécessité de l’urgence de cette question. C’est pourquoi, très rapidement, en ce qui concerne l’unicité des caisses de l’Etat et le regroupement, il a été convenu qu’un chronogramme soit élaboré, en vue de mettre en œuvre ces processus. En ce qui concerne l’établissement de la liste électorale, là aussi, le président de la République et moi-même avons convenu que le processus du contentieux qui avait été interrompu soit relancé ». Hier, la porte-parole des Forces nouvelles, Me Affoussy Bamba a tenté de minimiser la sortie du président du FPI. A l’en croire, il faut plutôt faire confiance au Président de la République et au premier ministre qui ont décidé de relancer le processus de sortie de crise. Un avis pas forcement partagé par d’autres collaborateurs de Guillaume Soro qui ont décidé volontairement de se mettre au vert pour apporter une réponse appropriée à Pascal Affi N’Guessan. ‘’Affi N’Guessan va bientôt prendre sa dose. Il aura la réponse qu’il mérite. Nous n’allons plus accepter qu’il s’attaque gratuitement au premier ministre Guillaume Soro. Il est libre d’aller raconter ce qu’il veut et où il le veut. Les Forces Nouvelles sont une force organisée et chacun a un rôle bien défini. Les Forces Nouvelles ne se répandent pas chaque 5 minutes dans les journaux’’, a martelé un collaborateur du secrétaire général des Forces Nouvelles joint au téléphone hier.
Dosso Villard
Dosso Villard