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Politique Publié le jeudi 15 avril 2010 | Partis Politiques

Saisine de la CPI par le RHDP: La frénésie s’empare des refondateurs

© Partis Politiques Par Emma
Politique nationale - Touré Mamadou, président de la Coalition pour le changement (CPC)
Depuis que le président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Ouattara a décidé de donner à nouveau une suite aux tueries perpétrées depuis 2000 contre ses militants en particulier et plus généralement de tous ceux du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), c’est la frénésie dans le camp des refondateurs. Rien qu’à en juger par l’agitation qui s’est emparée des partisans de Laurent Gbagbo, on peut se convaincre que M. Ouattara et les autres leaders houphouétistes ont eu le nez creux.

Pourquoi ces événements ne devaient pas rester impunis

Pour mémoire, c’est à la faveur de la marche projetée en mars 2004 pour exiger de Laurent Gbagbo, la stricte application de l’Accord politique de Linas Marcoussis que des milliers de militants de l’opposition ont été tués. Arguant qu’il ne pouvait pas admettre que des rebelles (allusion faite aux Forces nouvelles, alors membres du G7, coalition des signataires de l’Accord de Linas-Marcoussis qui militait pour une application dudit compromis) viennent marcher à Abidjan contre son régime, le chef de l’Etat n’hésita pas à battre le rappel de toutes ses troupes pour mater les militants de l’opposition, notamment dans les quartiers populaires d’Abobo et d’Adjamé. Même les moyens aériens furent utilisés. Une répression d’une férocité sans précédente dans laquelle le RDR, singulièrement, a perdu un grand nombre de militants et qui n’est pas sans rappeler les événements de 2000 au terme desquels un charnier a même été découvert dans la forêt du Banco.

Au nom de la paix et de la réconciliation nationale, Alassane Ouattara, président du RDR n’a pas hésité à demander à ses partisans de passer l’éponge sur ces chapitres douloureux de l’histoire de la démocratie en Côte d’Ivoire. Le disant, il espérait cependant que le tribunal de cette même histoire fera son travail, surtout que, victime, lui aussi, il n’avait pas hésité à accorder son pardon à tous ceux qui l’ont humilié. Constatant malheureusement que les ennemis de la paix ne démordent pas dans leur entreprise de nourrir leur pouvoir par le sang d’innocents Ivoiriens, surtout à la lumière des récentes répressions barbares des manifestations éclatées du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le leader du RDR a décidé de saisir à nouveau la justice internationale via le Conseil de sécurité de l’ONU, dans la mesure où le pays n’a pas encore ratifié les statuts de Rome. L’objectif de cette saisine de la Cour pénale internationale (CPI) vise dans un premier temps à contourner la lenteur de la justice ivoirienne et dans un second temps à faire éclater la vérité sur les tristes événements qu’a connu la Côte d’Ivoire ces dix dernières années afin d’honorer la mémoire des disparus. Car de mémoire d’Ivoiriens, la Côte d’Ivoire n’a jamais connu pareil recule des droits de l’Homme que sous le règne de Monsieur Laurent Gbagbo. Il fallait donc pour le leader du RDR qui a pleinement associé ses pairs du RHDP à son action, de marquer les esprits aussi bien des ennemis de la démocratie que des parents des victimes. Ce qu’a enfin décidé de faire Alassane Ouattara en saisissant la CPI.

Qui s’agite s’accuse

La curieuse convulsion qui s’est emparée des refondateurs depuis que le RHDP a saisi la CPI par le truchement des Nations Unies est le signe que ceux-ci ont bel et bien quelque chose à voir dans les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis 2000. Qui s’agite s’accuse. Par la voie de leur journal, ils ont choisi de verser dans les injures et la calomnie. Leur cible : le président du RDR, Alassane Ouattara. Comme toujours. Son tort, c’est de vouloir que justice soit faite pour ses partisans tués parce qu’ils voulaient la démocratie pour leur pays. Estimant que c’est l’ancien Premier ministre de Félix Houphouet-Boigny qui est à la base des malheurs ( ?) de la Côte d’Ivoire, les refondateurs auraient aimé qu’il ne saisisse pas la justice internationale. « Sans remord, sans regret et sans excuse. Mais avec audace, Alassane Dramane Ouattara revient devant les Ivoiriens pour dire qu’il va saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour statuer sur ce qu’il qualifie de tueries de ses militants. Alassane Ouattara qui essaie de jouer sur la fibre sentimentale des Ivoiriens, exige que les victimes dont il parle, soient indemnisées par l’Etat ivoirien. Accusant explicitement l’Etat d’avoir commis des “crimes”. Pour lui, les criminels sont ailleurs. Lui, Ouattara n’y est pour rien dans les malheurs qui sont arrivés à la Côte d’Ivoire. Mais comme Ouattara montre la voie de la justice aux Ivoiriens, ils devront se bousculer devant les tribunaux ivoiriens mais également la CPI pour déposer des plaintes contre lui. Et personne ne doute que la justice ivoirienne et la Cour pénale internationale refuseront du monde parce que les plaintes contre Alassane Ouattara pour les nombreux crimes qu’il a commandités en Côte d’Ivoire », analysent en chœur les journaux bleus, principalement « Notre voie », depuis que la procédure a été enclenchée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces refondateurs ne finiront pas de nous étonner. S’ils sont si convaincus que c’est M. Ouattara qui est la base des malheurs ( ?) de la Côte d’Ivoire, pourquoi n’applaudisse pas sa saisine de la CPI ? Grâce à l’effet « retour du bâton », ils auraient dû espérer que la justice internationale condamnera les vrais bourreaux des Ivoiriens. D’autant plus qu’ils auraient dû savoir qu’un tribunal, surtout un tribunal sérieux instruit à charge et à décharge. Mais que nenni. Ils annoncent qu’ils saisiront à leur tour la justice internationale. Toujours en retard et toujours en train de copier de manière pâle leurs adversaires politiques. Qu’ils se rassurent, il ne s’agit pas ici, de programme de gouvernement. Il s’agit bel et bien de mort d’Hommes, par la faute de leur régime. Et, sans doute qu’Alassane Ouattara devrait songer à ajouter sur la liste, les victimes des déchets toxiques, des inondations, du délestage et de toutes les autres victimes collatérales de la gestion calamiteuse des Affaires de l’Etat par les refondateurs. En plus de cela, il serait temps de donner également une suite aux attaques gratuites dont les présidents Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Innocent Anaky Kobena sont l’objet de la part de la presse bleu, sous le regard impuissant des organes de régulation et de la justice ivoirienne. La cellule de riposte de la Coalition pour le changement de comportement (CPC) qui a pris le pari de riposter aux attaques frontistes d’où qu’elles viennent, contre la personnalité dont elle soutient la candidature à la présidentielle, se réserve en tout cas le droit d’ester en justice en lieu et place des dirigeants du RHDP. En attendant, les Ivoiriens attendent d’eux qu’ils aient le courage franchir le Rubicon. Quand on est garçon, on ne bande pas ses muscles pour rester assis. On passe à l’action.

La raison les a quittés...

Pour avoir, dans une interview, déclaré que le régime de M. Gbagbo paiera un jour ou l’autre ses nombreux crimes, le quotidien Le Temps n’a pas hésité à lancer la fatwa contre Joël N’Guessan, ancien ministre des droits de l’Homme. Sans scrupule, le sieur Tchè Bi Tchè s’en ait pris au handicap du porte-parole adjoint du candidat Alassane Ouattara. Qu’ont-ils ces refondateurs. Certainement qu’ils ont perdu la raison. Sans doute qu’il faudra organiser pour eux, une grande prière de délivrance comme on en a souvent organisé depuis qu’ils sont-là. Car même dans la guéguerre FPI/ Forces Nouvelles, ces « braves messieurs » ont trouvé l’occasion d’écorcher l’ancien directeur général adjoint du Fonds Monétaire international. Dans l’une de ses pseudo-interviews commandées au journal dont il est l’un des patrons l’ancien instituteur, Martin Sokouri n’a pas eu meilleur idée que de soutenir que « Soro (le Premier ministre, Guillaume Soro) a suffisamment fait pour Alassane Ouattara » et que l’actuel locataire de la primature devait maintenir ses hommes. Que vient faire M. Ouattara dans cette palabre ? En lisant cette interview sans tête, ni queue, on comprend plus aisément que véritablement, M. Ouattara est un fonds de commerce pour les partisans de Laurent Gbagbo.

…Pour preuve,
Dans sa parution du mardi 13 avril dernier, le journal des frontistes a eu l’ingénieuse idée de traiter Alassane Dramane Ouattara de tribaliste. Dans une soit disant étude sociologique qui aurait été réalisée dans les différents états-majors politique, Boga Sivori, après mille contorsion en est venu à conclure qu’Alassane Ouattara est le plus tribalistes des prétendants au fauteuil présidentiel. Parlons en deux mots de la forme du « papier » du militant du FPI qui se fait appeler journaliste. Cette étude n’a jamais existé. Elle n’est que pure fantasmagorie. Sinon, pourquoi Boga Sivori garderait-il pour lui le titre de cette étude et pourquoi a-t-il eu toutes les peines du monde à donner à ses lecteurs quelques statistiques ? Autrement dit, l’auteur du « papier » prend ses lecteurs pour des « zozos ». Même dans le fond, c’est à des contre-vérités dignes d’un vrai déréglé que les lecteurs de la voie du FPI ont eu droit. Tenez-vous bien, Boga Sivori a poussé son inculture jusqu’à oublier que dans l’équipe de campagne, il y des personnalités comme Marcel Amon Tanoh, Jeanne Peuhmond, Dominique Adjé, feu Frédéric Guédé Guina, Anne Oulotto, Joël N’Guessan…qui ne sont pas Malinkés mais qui ont la confiance d’Alassane Ouattara. Et certainement pour justifier, encore maladroitement du reste, les billets de 5000 F Cfa qu’il passe prendre chez son mentor, Sokouri Bohui, Boga Sivori est allé jusqu’à trouver un autre directeur de campagne à Henri Konan Bédié, en la personne de Daniel Kablan Duncan. « En ce qui concerne Henri Konan Bédié, l’ancien chef d’Etat ivoirien, sa candidature portée par son seul parti, le PDCI-RDA, en état de déliquescence, est entre les mains d’une équipe de campagne tenue par Daniel Kablan Duncan, d’ethnie baoulé (akan) comme lui », relève-t-il dans l’étude qu’il a réalisée dans les bureau de son journal. Aveuglé comme tous les frontistes, Boga Sivori a cependant oublié de dire que c’est depuis l’avènement de Laurent Gbagbo au pouvoir que le palais présidentiel a été rebaptisé Gbagboguhé.

Pour la cellule de riposte de la CPC
Paul Philippe Zokou, membre
zokoupaulphilippe@yahoo.fr
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