Touré Adama a accordé une interview à notre confrère de Onucifm, hier matin. Il a clairement demandé à Gbagbo de prendre ses responsabilités en fixant le prix du titre de gasoil à 500f et de supprimé les 40frcs de la dotation de l'armée en carburant, pour un retour durable de la paix sociale et la reprise des activités économiques.
Le secteur du transport terrestre est, depuis lundi dernier, secoué par un mouvement de grève. Ce mouvement de débrayage était-il évitable ou inévitable ?
Je dirai que c'était évitable. Un préavis de grève avait été déposé par les conducteurs routiers de Côte d'Ivoire, depuis le 6 avril 2010. Le gouvernement aurait pu depuis cette date, entrer en négociation avec eux directement sans essayer de les contourner.
Quelles sont les revendications des transporteurs de façon précise ?
La revendication, je peux le dire, c'est le prix du carburant (Gasoil). Ils demandent que le litre du gasoil soit vendu à 500f pour des raisons toutes simples. La Côte d'Ivoire produit du pétrole et vend du gasoil à tous les pays de la sous-région. A Bobodioulasso, le titre de gasoil est à 475frcs, les transporteurs ne comprennent pas cette situation. Dans les zones Cno, le litre est à 200f. Les transporteurs ne comprennent rien dans la fixation du prix du carburant. A Abidjan, il est vendu à près de 700f. Des promesses ont été faites à nos transporteurs routiers et aux consommateurs pour soutenir les hausses de carburant, rien n'a été fait. Il faut qu'on puisse avoir un stock (transporteurs et consommateurs) pour qu'en cas de hausse des prix, on puisse supporter le coup. Depuis 2006, il y a eu déjà deux augmentations. Il y a des incohérences.
A 500f le litre de gasoil, est-ce que vous allez pouvoir vous en tirer ?
Oui, nous pouvons nous retrouver. Cela nous permettra d'avoir des recettes conséquentes et de renouveler nos parcs automobiles et payer des salaires conséquents.
A quelles conditions la situation peut-elle se dénouer ?
Il faut que le Président Laurent Gbagbo prenne ses responsabilités comme il l'a fait en 2008 pour faire baisser le prix du gasoil à 500f.
Et si ce n'est pas possible ?
C'est possible, car nous savons la marge bénéficiaire. Toutes les denrées alimentaires sont convoyées par véhicules qui consomment le gasoil. Le gasoil ne demande pas de subvention contrairement aux produits comme le riz. Le gasoil demande simplement un peu de baisse.
Sur quel chapitre l'Etat peut-il agir ?
L'Etat peut jouer sur le chapitre Tva. Il y a la Tva impôt, Tva de la douane. Par rapport à la crise, il y a des taxes qui peuvent sauter, les taxes instituées par rapport à la crise. Il faut qu'on enlève la dotation du carburant de l'armée qui est de 40f. Quand on paye les 2 taxes, nous sommes essoufflés. Nous contribuons à hauteur de 300 milliards au budget de l'Etat de Côte d'Ivoire. Nous avons toujours été méprisés comme ça. Nous sommes le poumon de l'économie nationale.
Pourquoi dites-vous que le secteur du transport terrestre risque de disparaitre si on n'y prend garde ?
Nous le disons parce qu'aujourd'hui nous assistons impuissants à ce qui se passe. Nous payons des taxes et l'Etat prend ces taxes pour entretenir les sociétés d'Etat telles que le Sotra. Or, nous sommes de la même corporation.
Propos recueillis par Jean Prisca sur Onusifm
Le secteur du transport terrestre est, depuis lundi dernier, secoué par un mouvement de grève. Ce mouvement de débrayage était-il évitable ou inévitable ?
Je dirai que c'était évitable. Un préavis de grève avait été déposé par les conducteurs routiers de Côte d'Ivoire, depuis le 6 avril 2010. Le gouvernement aurait pu depuis cette date, entrer en négociation avec eux directement sans essayer de les contourner.
Quelles sont les revendications des transporteurs de façon précise ?
La revendication, je peux le dire, c'est le prix du carburant (Gasoil). Ils demandent que le litre du gasoil soit vendu à 500f pour des raisons toutes simples. La Côte d'Ivoire produit du pétrole et vend du gasoil à tous les pays de la sous-région. A Bobodioulasso, le titre de gasoil est à 475frcs, les transporteurs ne comprennent pas cette situation. Dans les zones Cno, le litre est à 200f. Les transporteurs ne comprennent rien dans la fixation du prix du carburant. A Abidjan, il est vendu à près de 700f. Des promesses ont été faites à nos transporteurs routiers et aux consommateurs pour soutenir les hausses de carburant, rien n'a été fait. Il faut qu'on puisse avoir un stock (transporteurs et consommateurs) pour qu'en cas de hausse des prix, on puisse supporter le coup. Depuis 2006, il y a eu déjà deux augmentations. Il y a des incohérences.
A 500f le litre de gasoil, est-ce que vous allez pouvoir vous en tirer ?
Oui, nous pouvons nous retrouver. Cela nous permettra d'avoir des recettes conséquentes et de renouveler nos parcs automobiles et payer des salaires conséquents.
A quelles conditions la situation peut-elle se dénouer ?
Il faut que le Président Laurent Gbagbo prenne ses responsabilités comme il l'a fait en 2008 pour faire baisser le prix du gasoil à 500f.
Et si ce n'est pas possible ?
C'est possible, car nous savons la marge bénéficiaire. Toutes les denrées alimentaires sont convoyées par véhicules qui consomment le gasoil. Le gasoil ne demande pas de subvention contrairement aux produits comme le riz. Le gasoil demande simplement un peu de baisse.
Sur quel chapitre l'Etat peut-il agir ?
L'Etat peut jouer sur le chapitre Tva. Il y a la Tva impôt, Tva de la douane. Par rapport à la crise, il y a des taxes qui peuvent sauter, les taxes instituées par rapport à la crise. Il faut qu'on enlève la dotation du carburant de l'armée qui est de 40f. Quand on paye les 2 taxes, nous sommes essoufflés. Nous contribuons à hauteur de 300 milliards au budget de l'Etat de Côte d'Ivoire. Nous avons toujours été méprisés comme ça. Nous sommes le poumon de l'économie nationale.
Pourquoi dites-vous que le secteur du transport terrestre risque de disparaitre si on n'y prend garde ?
Nous le disons parce qu'aujourd'hui nous assistons impuissants à ce qui se passe. Nous payons des taxes et l'Etat prend ces taxes pour entretenir les sociétés d'Etat telles que le Sotra. Or, nous sommes de la même corporation.
Propos recueillis par Jean Prisca sur Onusifm
