Ayant eu vent d'une attaque ennemie contre le fief des Forces nouvelles, les hommes de Chérif Ousmane ont passé, hier, Bouaké au peigne fin.
Chérif Ousmane, selon de bonnes sources, est hors de Bouaké. Il se serait rendu à l'extérieur pour son bilan de santé. Mais l'ambiance était électrique hier dans la capitale des Forces nouvelles. On se croyait aux lendemains du 19 septembre 2002. De nombreux soldats coiffés de bérets verts ont pris d'assaut, dès les premières heures de la matinée, les différentes artères et autres points stratégiques de la ville. Il s'agit de la fameuse compagnie des ''Bérets verts '' du commandant Chérif Ousmane de la zone 3 des Forces nouvelles. Les ''guépards'' sont donc sortis des casernes. Certains patrouillaient à bord de véhicules pick-up montés d'armes lourdes. D'autre à pied ou en véhicules avant blindés (Vab) ou encore à motos, Kalachnikov en main ou avec des lance-roquettes ont formé de petits groupes aux différents carrefours. Automatiquement leurs cibles ont été les propriétaires d'engins à deux roues. Plus de deux mille motos sont saisies par les hommes de Chérif Ousmane pour être stockées dans l'enceinte du poste de commandement opérationnel (Pco) sis au rond-point au niveau du grand marché. D'autres engins sont convoyés avec leurs propriétaires à bord de pick-up vers le 3eme bataillon. Le rond-point central lui-même ressemblait en moins d'une heure de rafles à un parking à motos jusqu'à la mi-journée. La circulation a donc été fortement perturbée par cette opération surprise. « Lorsque je suis arrivé au rond-point ce matin, j'ai été approché par des soldats en armes. En toute sérénité, ils m'ont demandé de leur remettre les clés de ma moto. Puis m'ont prié de me rendre après au 3eme bataillon ou au sein du Pco pour la récupérer muni de mes pièces d'identité et de la moto », nous relate Koné Mamadou, professeur de maths dans un lycée de la ville. Comme lui, de nombreux Bouakois s'interrogent sur cette montée de tension. Depuis la signature des accords de Ouagadougou, les armes lourdes n'étaient pas apparues aussi nombreuses. Il était désormais difficile de voir un soldat en armes. Surtout des Kalachnikovs ou encore des lance-roquettes et autres armes dénommées '' Dca'' sur des véhicules. Les commentaires ont commencé à aller bon train. Certains jeunes approchés à la gare routière ont d'abord lié cette intervention à une patrouille ordinaire en vue de débusquer les voleurs de motos. Des soldats ont confirmé cette thèse : « Avec la coupure de courant qui a eu lieu ces deux jours, l'état-major a décidé d'épingler les petits braqueurs en leur demandant de présenter les pièces des engins. Si tu es arrêté et que tu ne peux produire un reçu d'achat alors c'est que tu n'es certainement pas le vrai propriétaire de l'engin. C'est pourquoi à lieu cette opération », tente de nous convaincre un soldat qui participe à la mission. Des sources plus affirmées n'ont pas voulu employer la langue de bois. «Vous savez, nous avons arrêté ces jours-ci des personnes suspectes dans nos zones. Il y a une opération en préparation contre nos zones. Nous ne savons d'où elle provient. Mais des personnes essaiment la ville à moto se faisant passer pour des motos-taxis. C'est donc pour vérifier les différentes identités que nous procédons à ces patrouilles », a a dit un autre soldat. Ajoutant que l'ordre de passer aux différents contrôles est venu de la hiérarchie depuis la matinée. Effectivement, cet avis est partagé par bon nombre de soldats interrogés. La rumeur fait état de ce que des « infiltrés » auraient été arrêtés dans la capitale ex-rebelle. Ces derniers auraient confié que leur méthode consistait à se fondre dans la corporation des motos-taxis. Afin de passer à l'action le moment venu. Ayant eu vent de l'attaque, les hommes de Chérif Ousmane sont passés à l'action très tôt ce matin. La prise a été de taille. Car, selon des sources militaires, certains individus appréhendés n'ont pas daigné se rendre aux camps indiqués pour retirer leurs biens. Par contre ceux qui ne semblaient ne rien se reprocher étaient à la manœuvre pour entrer en possession des motos. Un certain nombre de questions vous sont posées lorsque vous vous présentez au poste de police. Du genre vos pièces, votre profession, votre lieu d'habitation ….Si vous paraissez suspect, vous êtes retenu pour nécessité d'enquêtes. Les récentes déclarations du président du Fpi, l'ex-Premier ministre, Affi N'Guessan sont certainement pour quelque chose dans cette situation. Les Forces nouvelles n'ont pour l'instant pas donné de version officielle de cette opération d'envergure. Les prochains jours nous situeront certainement.
Allah Kouamé à Bouaké
Chérif Ousmane, selon de bonnes sources, est hors de Bouaké. Il se serait rendu à l'extérieur pour son bilan de santé. Mais l'ambiance était électrique hier dans la capitale des Forces nouvelles. On se croyait aux lendemains du 19 septembre 2002. De nombreux soldats coiffés de bérets verts ont pris d'assaut, dès les premières heures de la matinée, les différentes artères et autres points stratégiques de la ville. Il s'agit de la fameuse compagnie des ''Bérets verts '' du commandant Chérif Ousmane de la zone 3 des Forces nouvelles. Les ''guépards'' sont donc sortis des casernes. Certains patrouillaient à bord de véhicules pick-up montés d'armes lourdes. D'autre à pied ou en véhicules avant blindés (Vab) ou encore à motos, Kalachnikov en main ou avec des lance-roquettes ont formé de petits groupes aux différents carrefours. Automatiquement leurs cibles ont été les propriétaires d'engins à deux roues. Plus de deux mille motos sont saisies par les hommes de Chérif Ousmane pour être stockées dans l'enceinte du poste de commandement opérationnel (Pco) sis au rond-point au niveau du grand marché. D'autres engins sont convoyés avec leurs propriétaires à bord de pick-up vers le 3eme bataillon. Le rond-point central lui-même ressemblait en moins d'une heure de rafles à un parking à motos jusqu'à la mi-journée. La circulation a donc été fortement perturbée par cette opération surprise. « Lorsque je suis arrivé au rond-point ce matin, j'ai été approché par des soldats en armes. En toute sérénité, ils m'ont demandé de leur remettre les clés de ma moto. Puis m'ont prié de me rendre après au 3eme bataillon ou au sein du Pco pour la récupérer muni de mes pièces d'identité et de la moto », nous relate Koné Mamadou, professeur de maths dans un lycée de la ville. Comme lui, de nombreux Bouakois s'interrogent sur cette montée de tension. Depuis la signature des accords de Ouagadougou, les armes lourdes n'étaient pas apparues aussi nombreuses. Il était désormais difficile de voir un soldat en armes. Surtout des Kalachnikovs ou encore des lance-roquettes et autres armes dénommées '' Dca'' sur des véhicules. Les commentaires ont commencé à aller bon train. Certains jeunes approchés à la gare routière ont d'abord lié cette intervention à une patrouille ordinaire en vue de débusquer les voleurs de motos. Des soldats ont confirmé cette thèse : « Avec la coupure de courant qui a eu lieu ces deux jours, l'état-major a décidé d'épingler les petits braqueurs en leur demandant de présenter les pièces des engins. Si tu es arrêté et que tu ne peux produire un reçu d'achat alors c'est que tu n'es certainement pas le vrai propriétaire de l'engin. C'est pourquoi à lieu cette opération », tente de nous convaincre un soldat qui participe à la mission. Des sources plus affirmées n'ont pas voulu employer la langue de bois. «Vous savez, nous avons arrêté ces jours-ci des personnes suspectes dans nos zones. Il y a une opération en préparation contre nos zones. Nous ne savons d'où elle provient. Mais des personnes essaiment la ville à moto se faisant passer pour des motos-taxis. C'est donc pour vérifier les différentes identités que nous procédons à ces patrouilles », a a dit un autre soldat. Ajoutant que l'ordre de passer aux différents contrôles est venu de la hiérarchie depuis la matinée. Effectivement, cet avis est partagé par bon nombre de soldats interrogés. La rumeur fait état de ce que des « infiltrés » auraient été arrêtés dans la capitale ex-rebelle. Ces derniers auraient confié que leur méthode consistait à se fondre dans la corporation des motos-taxis. Afin de passer à l'action le moment venu. Ayant eu vent de l'attaque, les hommes de Chérif Ousmane sont passés à l'action très tôt ce matin. La prise a été de taille. Car, selon des sources militaires, certains individus appréhendés n'ont pas daigné se rendre aux camps indiqués pour retirer leurs biens. Par contre ceux qui ne semblaient ne rien se reprocher étaient à la manœuvre pour entrer en possession des motos. Un certain nombre de questions vous sont posées lorsque vous vous présentez au poste de police. Du genre vos pièces, votre profession, votre lieu d'habitation ….Si vous paraissez suspect, vous êtes retenu pour nécessité d'enquêtes. Les récentes déclarations du président du Fpi, l'ex-Premier ministre, Affi N'Guessan sont certainement pour quelque chose dans cette situation. Les Forces nouvelles n'ont pour l'instant pas donné de version officielle de cette opération d'envergure. Les prochains jours nous situeront certainement.
Allah Kouamé à Bouaké