«Une mission des moyens, il faut que les moyens suivent », disait le commandant de la zone 10, Martin Fofié Kouakou. C'était lors de la cérémonie de lancement officiel de l'opération de démobilisation des ex-combattants le mercredi 9 septembre 2009. Une année après, les faits semblent donner raison au chef militaire de la compagnie territoriale de Korhogo (Ctk). En effet, le constat fait, hier, est que les sites ne sont pas encore réhabilités. L'accélération promise notamment par le ministre de la Défense dans cette opération n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou, la ville de Korhogo a été choisie comme l'un des sites devant servir au pré-regroupement, au regroupement et au cantonnement des ex-combattants démobilisés. A cet effet, le camp du blindé et celui du Ctk devaient bénéficier de travaux de réhabilitation et d'équipement. Chose qui, à ce jour, n'est pas effective. En témoignent les aveux des soldats rencontrés sur les lieux. Pour eux, cette étape du désarmement et du cantonnement des ex-combattants ne sera une réalité que si les responsables politiques y mettent la volonté. Ces soldats parlent de mesures d'accompagnement qui devraient suivre ; à savoir les commodités d'hébergement, de nourriture, de primes, de santé. Rien n'est fait de ce côté-là, disent-ils. Les politiques peuvent décanter la situation, ont-ils confié. Il faut cependant noter que les quelques travaux d'entretien réalisés sur les bâtiments de la Compagnie territoriale de Korhogo sont le fait du responsable militaire de cette base.
Cheick Timité à Korhogo
Cheick Timité à Korhogo