La raison de la colère des transporteurs se trouve dans la nouvelle hausse du carburant. Ils demandent une réduction de 145F au lieu de 15F comme proposé par le gouvernement ivoirien. Evidemment, ces grévistes sont convaincus que l'Etat peut considérablement diminuer les prix qui partent de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) à un niveau très abordable. Hélas les taxes multiples l'alourdissent à la pompe. Prenons par exemple le gasoil qui intéresse les transporteurs. Il part de la Sir à 290,510F et arrive à la station à 645F soit une majoration de 354,49F, donc plus de la moitié. En effet, au prix ex Sir de 290,510F, s'ajoutent une somme de taxes douanières (taxe spécifique unique, Tsu, 117,540 ; droits d'entrée, Dd, 29,050F ; redevance statistique, Rsta, 2,910F et Taxe sur valeur ajoutée, Tva cordon douanier, 79,200F) de 228,700F, des taxes parafiscales de 37,450F. On est ainsi à un prix de revient de 556,660F et quand on complète avec les autres taxes qui suivent (marge distributeur, Ht, Tva marge distributeur, taux moyen de transfert, marge distributeur Ttc, prix de cession revendeur et marge revendeur, Ttc, on a au finish 645F à la pompe. Il y a entre le prix ex Sir et le prix de vente officiel (Ttc), plus d'une quinzaine d'étapes obligatoires à franchir. Et c'est le même parcours pour le pétrole et le super sans plomb comme vous pouvez aisément le constater sur le tableau. Voilà comment le gouvernement "vide les poches" des usagers. On réalise que l'Etat peut bien faire des efforts de réduction des prix en jouant sur certaines taxes. Pourquoi ne le fait-il pas ? Lui seul en sait les vraies raisons.
CK
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